Apres avoir épuisée toutes ses cartes, la Grèce vient de capituler et céder à la pression des marchés en annonçant qu’elle va recourir au plan de sauvetage mis en place par le FMI et l’Union Européenne.
Le Premier ministre grec, Georges Papandréou a demandé vendredi l'activation du mécanisme d'aide FMI-UE. Le plan d'aide à la Grèce de la zone euro et du FMI prévoit des prêts de l'ordre de 45 milliards d'euros à un intérêt autour de 5%.
En direct à la télévision, Georges Papandréou a évoqué «un besoin national» de disposer du «temps que les marchés ne nous donnent pas».
Le Premier ministre grec, Georges Papandréou a demandé vendredi l'activation du mécanisme d'aide FMI-UE. Le plan d'aide à la Grèce de la zone euro et du FMI prévoit des prêts de l'ordre de 45 milliards d'euros à un intérêt autour de 5%.
En direct à la télévision, Georges Papandréou a évoqué «un besoin national» de disposer du «temps que les marchés ne nous donnent pas».
«Les marchés n'ont pas répondu, soit parce qu'ils ne croyaient pas à la volonté de l'UE soit parce que certains avaient décidé de continuer à spéculer», a-t-il regretté. Le Premier ministre a enfin dénoncé les «choix criminels du précédent gouvernement» en matière économique.
Le plan d'aide sera vite appliqué
La commission européenne ne prévoit «aucun obstacle» à l'application du plan d'aide. «Tout va se passer de d'une façon rapide et efficace», y a-t-on assuré.
Le gouvernement allemand, qui s'est longtemps braqué contre une telle aide, s'est déclaré «immédiatement prêt à l'action». Le pays sera le principal contributeur européen.
L'annonce de ce recours intervient au lendemain de la révision à la hausse par Eurostat du déficit grec, à 13,6% du PIB, contre 12,9% chiffrés jusque-là, qui a entraîné une forte tension sur les marchés financiers, tandis que l'agence de notation Moody's abaissait la note de la Grèce d'un cran, à A3.[Lire en integralie sur Liberation.fr]
Si le plan de sauvetage va certainement réussir à calmer les marchés pendant un moment, la Grèce elle devra faire face à d’énormes difficultés fiscales. En supposant que la Grèce atteint un ratio dette de 150% du PIB, et si le taux d’intérêt moyen de ses emprunts est de 6%, cela signifie qu’elle devra dégager un surplus primaire d’au moins 9% du PIB pour couvrir le paiement des intérêts, ce qui dans les conditions actuelles est presqu’impossible.
Qu’est-ce que tout cela implique pour le Cameroun ?
Tant que la psychose dans la crise continue de faire la une de l’actualité financière, les entreprises vont rester prudentes, car elles se souviennent de la récente crise financière : Ce n’est pas le sauvetage de Bear Sterns, mais l’effondrement de Lehmann Brother qui a propulsé l’économie mondiale dans la récession. De même, bien que l’attention soit portée sur la Grèce, les entreprises savent que même si elle est sauvée, la situation en Espagne, en Italie et au Portugal continue de poser de sérieux risques.
La prudence des entreprises en Europe va se traduire par un faible niveau d’investissement, par la confiance des consommateurs qui restera basse, et par un taux de chômage qui continuera d’être élevé sur toute l’année. Ce qui veut dire simplement que pour le Cameroun, les exportations et exportateurs, vont connaitre une année extrêmement difficile. Cela se voit déjà avec les exportations de Cacao qui ont chuté de 37% en janvier dernier.
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