La SODECONTON est une entreprise para-privée, ayant le quasi-monopole du marché du coton au Cameroun; en 2003 la société était classée 8e parmi les entreprises africaines les plus performantes et 3e parmi les entreprises nationales après la SONARA et les Brasseries du Cameroun. Malgré ce passe glorieux, la société a annoncé récemment qu’elle préparait un plan de restructuration. Que s’est-il passé ?
Pour comprendre, en 2004 le prix auquel le coton Camerounais s’exportait a connu une chute raide, allant de 800FCFA/kg à 600FCFA/kg. Cette chute s’explique essentiellement par une augmentation de l’offre sur le marché et par une baisse de la demande du coton Camerounais. Cette interprétation est soutenue par le fait que, l’indice Cotlook qui mesure la tendance des prix mondiaux, est resté constant sur la même période.
Pour comprendre, en 2004 le prix auquel le coton Camerounais s’exportait a connu une chute raide, allant de 800FCFA/kg à 600FCFA/kg. Cette chute s’explique essentiellement par une augmentation de l’offre sur le marché et par une baisse de la demande du coton Camerounais. Cette interprétation est soutenue par le fait que, l’indice Cotlook qui mesure la tendance des prix mondiaux, est resté constant sur la même période.
(cliquez sur l'image pour un meilleur apercu).
Rétrospectivement, on se pose de nombreuses questions : Comment en est on arrivà là ? La SODECOTON et l’Etat ont-ils été inattentifs ou alors passifs en ce qui concerne les OGM et les actions à prendre ? Bien qu’Iya Mohammed soit l’un des meilleurs cotonniers du pays, est il en mesure de gérer une entreprise en trouble pendant qu’il tient également les rênes d’une organisation aussi tumultueuse que la FECAFOOT ? Autant de question dont on aimerait avoir les réponses.
Pour l’instant, la SODECOTON est dans vortex qui coule à grande vitesse vers sa fin. Si aucune action n’est prise, cette entreprise ne sera bientôt qu’un souvenir et ses années glorieuses une belle histoire d’un court succès.
La question qu’on se pose, c’est de savoir pourquoi les prix du coton Camerounais ont considérablement chuté en comparaison aux cours mondiaux et prix des autres exportateurs. La réponse tient à deux choses: un manque de diversification et utilisation des OGM.
D’une part, nos principaux pays acheteurs que sont : la Chine (16 746 tonnes soit 18,3%), le Pakistan (10 476 tonnes, 11,4%), la Thaïlande (9 048 tonnes), le Bangladesh (8 050 tonnes) et la Malaisie (6 834 tonnes), sont tous des pays d’Asie, c'est-à-dire des pays de la même région. D’autre part, pratiquement tous ces pays utilisent des OGM qui, dans certains cas, permettent d’augmenter jusqu'à 30% leur production.
La conséquence de cet état des choses, c’est que nous avons désormais des acheteurs dont la production, suffisamment importante, se traduit par un besoin d’exportation minimale. Et, l’offre étant supérieure à la demande, les prix ne peuvent que baiser pour rétablir l’équilibre.
A qui la faute ? A la SODECOTON pour n’avoir pas suffisamment diversifié son portefeuille clients et anticipé l’impact des OGM sur ses exportations, ou au gouvernement pour n’avoir pas mis en place des mesures pour compenser le désavantage que l’utilisation des OGM crée pour nos producteurs locaux ?
En réalité, il est difficile de répondre à ce niveau car le problème de la SODECOTON tient très peu aux exportations, mais d’avantage à la production. Entre 2005 et 2008, la consommation locale est passée de 189000 tonnes/an à 40000 tonnes/an. Cette chute de près de 78%, tient à un effondrement de la production qui, d’après le directeur de la SOCODETON, est passée de 300000 tonnes à 125000 tonnes en 2009.
D’une part, nos principaux pays acheteurs que sont : la Chine (16 746 tonnes soit 18,3%), le Pakistan (10 476 tonnes, 11,4%), la Thaïlande (9 048 tonnes), le Bangladesh (8 050 tonnes) et la Malaisie (6 834 tonnes), sont tous des pays d’Asie, c'est-à-dire des pays de la même région. D’autre part, pratiquement tous ces pays utilisent des OGM qui, dans certains cas, permettent d’augmenter jusqu'à 30% leur production.
La conséquence de cet état des choses, c’est que nous avons désormais des acheteurs dont la production, suffisamment importante, se traduit par un besoin d’exportation minimale. Et, l’offre étant supérieure à la demande, les prix ne peuvent que baiser pour rétablir l’équilibre.
A qui la faute ? A la SODECOTON pour n’avoir pas suffisamment diversifié son portefeuille clients et anticipé l’impact des OGM sur ses exportations, ou au gouvernement pour n’avoir pas mis en place des mesures pour compenser le désavantage que l’utilisation des OGM crée pour nos producteurs locaux ?
En réalité, il est difficile de répondre à ce niveau car le problème de la SODECOTON tient très peu aux exportations, mais d’avantage à la production. Entre 2005 et 2008, la consommation locale est passée de 189000 tonnes/an à 40000 tonnes/an. Cette chute de près de 78%, tient à un effondrement de la production qui, d’après le directeur de la SOCODETON, est passée de 300000 tonnes à 125000 tonnes en 2009.
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Ce qu’on constate, c’est que la situation de la SODECOTON, n’est pas que le résultat d’une chute des exportations, mais d’avantage un effondrement de la production locale.
La chute de la production quant à elle, a pour cause principale la baise des prix sur le marché international. En effet, depuis la baisse des prix en 2004, la production de coton dans le contexte actuel (production en réseau) n’est plus rentable pour les producteurs camerounais, et leur désengagement se manifeste par la décroissance des surfaces cultivées et la baisse du niveau de production.
La situation de la SODECOTON est aggravée par le fait qu’elle ne possède pas de plantations de coton, mais travail simplement en partenariat avec les producteurs : ça capacité à améliorer sa productivité et sa compétitivité est donc limitée:
N’ayant pas le contrôle de la production, elle est à la merci des producteurs et fait face à des coûts de collecte et de coordination élevés ; les producteurs étant quasi indépendants, il n’ya pas de possibilité de bénéficier des économies d’échelles; les ventes à la SODECOTON étant organisées en réseau, l’abondance du nombre d’intermédiaire réduit les marges pour les personnes au bas de la pyramide (les petits producteurs) - des personnes pourtant cruciales dans le processus de production ; l’informel jusqu’ici neutre, commence à phagocyter la part de la SODECOTON dans la production totale au profit d’autres pays exportateurs et demandeurs de coton.
Les principales solutions envisagées par la SODECOTON sont : Des subventions accordées par l’Etat pour redynamiser les producteurs et des licenciements pour réduire les coûts de fonctionnement. Ces solutions ne sont efficaces qu’à court-terme ; cela veut dire qu’à long terme, le problème de cette entreprise reste le même : Comment redevenir une entreprise autonome et profitable.
Une autre des solutions envisagées pour booster le revenu des producteurs et redynamiser la production, c’est la diversification des cultures. Or, L’augmentation du revenu des producteurs ne les amènera pas à produire plus de coton. Bien au contraire, ceux-ci seront tentés de délaisser la culture du coton au profit des autres cultures plus rentables.
Pour ma part, la SODECOTON fait face à deux problèmes majeurs : Les OGM et le contrôle de la production de coton.
Pour ce qui est des OGM, la solution repose presqu’essentiellement avec L’Etat qui devra soit libéraliser l’utilisation des OGM au Cameroun, soit augmenter la taxe sur les produits à base de coton provenant des pays utilisateurs des OGM. Le revenu de cette taxe, sera utilisé pour subventionner nos agriculteurs locaux et la baisse résultante des importations des produits textiles, permettra à la SODECOTON d’accroitre ses ventes sur le plan local.
Parallèlement, la SODECOTON elle, devra essayer de regagner le contrôle de la production et du processus de production. Elle devra soit créer un marché local du coton ou, chaque producteur pourra s’y rendre et vendre son coton en fonction des cotations du jour, cela permettrait d’éliminer les intermédiaires et apporter plus de transparences dans le processus de vente. Soit elle devra faire des partenariats avec les producteurs ou elle contrôle l’ensemble du processus de production et les cultivateurs eux, ne sont là que pour cultiver. Cela permettrait d’harmoniser la gestion des coûts, de réaliser des économies d’échelles, de réduire les coûts de collecte et de coordination et surtout, d’avoir le contrôle de la production.
Ce qu’on constate, c’est que la situation de la SODECOTON, n’est pas que le résultat d’une chute des exportations, mais d’avantage un effondrement de la production locale.
La chute de la production quant à elle, a pour cause principale la baise des prix sur le marché international. En effet, depuis la baisse des prix en 2004, la production de coton dans le contexte actuel (production en réseau) n’est plus rentable pour les producteurs camerounais, et leur désengagement se manifeste par la décroissance des surfaces cultivées et la baisse du niveau de production.
La situation de la SODECOTON est aggravée par le fait qu’elle ne possède pas de plantations de coton, mais travail simplement en partenariat avec les producteurs : ça capacité à améliorer sa productivité et sa compétitivité est donc limitée:
N’ayant pas le contrôle de la production, elle est à la merci des producteurs et fait face à des coûts de collecte et de coordination élevés ; les producteurs étant quasi indépendants, il n’ya pas de possibilité de bénéficier des économies d’échelles; les ventes à la SODECOTON étant organisées en réseau, l’abondance du nombre d’intermédiaire réduit les marges pour les personnes au bas de la pyramide (les petits producteurs) - des personnes pourtant cruciales dans le processus de production ; l’informel jusqu’ici neutre, commence à phagocyter la part de la SODECOTON dans la production totale au profit d’autres pays exportateurs et demandeurs de coton.
Les principales solutions envisagées par la SODECOTON sont : Des subventions accordées par l’Etat pour redynamiser les producteurs et des licenciements pour réduire les coûts de fonctionnement. Ces solutions ne sont efficaces qu’à court-terme ; cela veut dire qu’à long terme, le problème de cette entreprise reste le même : Comment redevenir une entreprise autonome et profitable.
Une autre des solutions envisagées pour booster le revenu des producteurs et redynamiser la production, c’est la diversification des cultures. Or, L’augmentation du revenu des producteurs ne les amènera pas à produire plus de coton. Bien au contraire, ceux-ci seront tentés de délaisser la culture du coton au profit des autres cultures plus rentables.
Pour ma part, la SODECOTON fait face à deux problèmes majeurs : Les OGM et le contrôle de la production de coton.
Pour ce qui est des OGM, la solution repose presqu’essentiellement avec L’Etat qui devra soit libéraliser l’utilisation des OGM au Cameroun, soit augmenter la taxe sur les produits à base de coton provenant des pays utilisateurs des OGM. Le revenu de cette taxe, sera utilisé pour subventionner nos agriculteurs locaux et la baisse résultante des importations des produits textiles, permettra à la SODECOTON d’accroitre ses ventes sur le plan local.
Parallèlement, la SODECOTON elle, devra essayer de regagner le contrôle de la production et du processus de production. Elle devra soit créer un marché local du coton ou, chaque producteur pourra s’y rendre et vendre son coton en fonction des cotations du jour, cela permettrait d’éliminer les intermédiaires et apporter plus de transparences dans le processus de vente. Soit elle devra faire des partenariats avec les producteurs ou elle contrôle l’ensemble du processus de production et les cultivateurs eux, ne sont là que pour cultiver. Cela permettrait d’harmoniser la gestion des coûts, de réaliser des économies d’échelles, de réduire les coûts de collecte et de coordination et surtout, d’avoir le contrôle de la production.
Rétrospectivement, on se pose de nombreuses questions : Comment en est on arrivà là ? La SODECOTON et l’Etat ont-ils été inattentifs ou alors passifs en ce qui concerne les OGM et les actions à prendre ? Bien qu’Iya Mohammed soit l’un des meilleurs cotonniers du pays, est il en mesure de gérer une entreprise en trouble pendant qu’il tient également les rênes d’une organisation aussi tumultueuse que la FECAFOOT ? Autant de question dont on aimerait avoir les réponses.
Pour l’instant, la SODECOTON est dans vortex qui coule à grande vitesse vers sa fin. Si aucune action n’est prise, cette entreprise ne sera bientôt qu’un souvenir et ses années glorieuses une belle histoire d’un court succès.
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4 commentaires:
Article très intéressant (maintenant que je l'ai lu en entier!!!) c'est une belle initiative qui nous permet de rester au fait des news du pays...
Nous vous remercions de vos corrections et suggestions, et nous vous prions de ne pas hésiter à le refaire à l'avenir et autant que vous le pouvez.
Merci encore et bonne fin de soirée.
comme d'habitude le manque de vision, d'anticipation auraont prevalu
vive la navigation a vu
Eglise Evangelique Vie Nouvelle a actualisé son statut : « La Trinité, une doctrine biblique ? Jésus est distinct du Père et du Saint-Esprit, bien qu’un, mais le mot est « echad » en hébreu qui signifie une unité. L’homme et la femme devient « une seul chair » mais Dieu est éternellement « echad », une unité. Selon 1 Cor 14, le chef du Christ est Dieu (le Père), Jésus-Christ sera éternellement soumis à Dieu (le Père)(1 Cor.15 :27-28). Jésus n’est pas seul au ciel, mais Il est à la « droite » du Père (Rom. 8 :34, Eph. 1 :20, Col 3 :1, Héb 1 :13 ; 7 :25 ; 8 :1 ; 10 :2 ; 12 :2 ; Actes 7 :55 ; 1 Pierre 3 :22). Le Saint-Esprit travaille sur terre (Jean 14 et 16) et en nous (Rom 8). « Celui –là est l’antéchrist qui nie le Père « et » le Fils (1 Jean 2 :22). Selon le Christ, le Saint-Esprit est « un autre consolateur » (Jean 14 :15-17). Il « parle » selon les Actes, mais il ne parle pas de Lui-même(Jean 16). Il glorifie le Fils, et il distribue les dons comme « il le veut » (1 Cor 12). Il est tellement important que si on parle contre le Christ, il pourra être pardonné, mais s’il parle contre le Saint-Esprit, il ne pourra plus jamais être pardonné (Matt 12). Que Dieu en 3 personnes distinctes forment une unité éternelle est clairement l’enseignement de la Bible. Une demi-douzaine de documents différents très anciens confirment le fait que les premiers chrétiens parlaient de la « trinité » et baptisaient au nom du Père du Fils et du Saint-Esprit, longtemps donc avant le catholicisme. Parmi ces écrits, il y a ceux de Irénée, le disciple de Polycarpe qui a été formé par l’apôtre Jean. Il confirme la Trinité et la formule du baptême dans « Contre les hérésies » et dans « La Prédication Apostolique. » Le document le plus ancien, la didachè (écrit entre l'an 70-150), contenant "l’enseignement des douze apôtres," le confirme aussi. Les Églises partout l'utilisaient longtemps avant Constantin et peut-être même avant la mort de l'apôtre Jean. Elles l'utilisaient pour enseigner avec les Épitres de la Bible. *Ce qui est intéressant dans cet écrit est le fait qu’il révèle qu’on doit dire « Je vous baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprt », mais aussi le fait que baptiser "au nom du Seigneur" signifie cela. L’écrit mentionne « la Sainte Trinité. » »
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