mardi 20 septembre 2011

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0 Grèce, le scénario du pire par Jacques Attali

Par Paristocrate:

(…) personne ne réfléchit assez au scénario du pire ; comme s’il suffisait, pour le conjurer , de ne pas y penser.
Voici ce que serait son déroulement, en dix étapes :

1. La Grèce, n’ayant plus les moyens de financer ses déficits, arrête de rembourser ses créanciers, de servir une partie de ses retraites, de payer une partie de ses fonctionnaires. Toutes les banques lui ayant prêtées et toutes les entreprises qui lui vendent des armes et autres produits de première nécessité subissent des pertes. La Grèce ne sort pas alors pour autant de la zone euro : aucun traité ne l’y contraint, ni même ne le rend possible ; de plus, nul ne peut forcer les Grecs à convertir les euros qu’ils détiennent en une drachme de moindre valeur.
2. Pour renflouer ce pays, l’eurozone refuse alors d’utiliser les maigres ressources du Fonds de stabilisation Européen, et de créer des eurobonds, (qui n’ont de sens qu’avec une fiscalité européenne, pour les rembourser, et un contrôle européen des déficits des budgets nationaux , pour éviter d’en faire un mauvais usage) .

3 . Faute d’instruments financiers européens suffisants, les autres pays de l’Union abandonnent la Grèce à son sort.

4. Les marchés, c’est-à-dire pour l’essentiel les préteurs d’Asie et du Moyen-Orient, s’inquiètent de cet abandon et font payer de plus en plus cher leurs capitaux au Portugal, à l’Espagne, à l’Italie.

5. La crise s’étend à la France, quand on réalise que sa situation financière n’est même pas aussi bonne que celle de l’Italie, (dont le budget, hors service de la dette, est en excédent, à la différence de celui de la France) , et quand on mesure que ses banques et compagnies d’assurances portent une large part de la dette publique des pays périphériques et détiennent encore massivement des actifs toxiques, sans valeur aujourd’hui.

6. Pour éviter l’effondrement de ces banques, on cherche des actionnaires, privés ou publics. En vain : il faut trouver, pour les seules banques françaises, l’équivalent de 7% du PIB.Lire en integralité sur son Blog.

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