Depuis le début de la crise en Europe, tout le monde voudrait savoir quel est le plan d’action de la zone euro. Cependant, une lecture des propos de l’ancienne ministre de l’économie et des finances françaises Christine Lagarde, dans un entretien avec Jean-Michel Apathie au sujet de la crise de 2008, donne des indices.
Une extrapolation de ces propos au cas de la Grèce et de la crise dans zone Euro donnerait ceci :
1. S’accorder sur le même objectif et le même principe ;
2. Rétablir la confiance en affirmant que nous ne laisserons pas tomber les institutions qui posent un risque systémique ;
3. Le dire tous ensemble, de manière coordonnée et essayer de le démontrer ;
4. Si nous laissons tomber un domino, alors nous devons sortir nos plans de contingence et nous préparer à un éventuel effondrement de l’euro ;
5. Nos marchés étant différents, il sera difficile de trouver une solution commune. En d’autres termes, si on chute, ce sera chacun pour soi, dieu le soutient;
6. Un fonds de garantie européen, ne ferait le bonheur de tous. Autrement dit, il est peu probable qu’un fonds de garantie européen soit mis en place ;
7. Nous sommes dans une situation sans précédent, alors nous devons envisager l’impossible et l’impensable. Même si cela implique l’amendement des accords de Maastricht pour faciliter l’exit/ expulsion d’un pays en difficultés.
Si ce plan est celui qui est en train d’être implémenté, alors, les pays de la zone euro sont à la troisième étape, celle qui consiste à dire tous, en chœur et de manière coordonné, qu’ils ne laisseront pas tomber les pays en difficultés.
Mais comme vous avez dû le remarquer, les deux premières étapes n’ont pas été un succès : chaque fois que la zone euro a pris une initiative, le marché s’est calmé quelques temps, puis est revenu à l’assaut, exigeant toujours plus.
La troisième étape qui consiste à le dire tous ensemble, semble ne pas avoir eu l’effet escomptée, comme l’atteste l’écart entre les obligations grecques et allemandes en continuant sa course vers le haut.
Il serait donc possible qu’à l’ instant où nous écrivons, que les pays de la zone euro se soient déjà résolus de laisser tomber un domino, et qu’ils soient en train d’implémenter leur plan de contingence ; il est possible que les discours sur la solidarité que nous attendons ces derniers jours, ne soient que de la rhétorique, une façon stratégique de gagner du temps.
Aux derniers nouvelles, le marché monétaire américain a fermé ses portes à l’Europe, on dirait Lehman Brothers chapitre 2 et ça parle de la crise la dette souveraine, devenue la crise du crédit.
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