lundi 5 octobre 2009

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5 Réaction à L’article SOSUCAM: une révolte qui devrait vous révolter

Par Arsene Tatieu :

Cet article intervient en réaction à la contribution d’Africa sur la situation à la SOSUCAM et la réaction qui devrait être la notre.

La SOSUCAM comme toutes entreprises Etatiques au Cameroun, avait été créée non pour faire du profit mais pour absorber les masses salariales et assurer le bien être social en mettant à la disposition des citoyens des produits à bas coût.

Pour ce faire l’essentiel de la production était revendu au coût de production, ce qui permettait d’augmenter le pouvoir d’achat du citoyen et préserver la qualité de vie. En retour ces sociétés recevaient de L’Etat, des subventions et autres gratifications devant combler le gap entre le prix de vente et le cout de production. Intérêt général oblige, les terres pourraient avoir été cédées à l’Etat sans contrepartie pour le bien commun.

Avec la vague de privatisations des années 90, L'Etat s'est désengagé et les subventions supprimées suivant les conditionnalités des Plans et Facilités d’Ajustement Structurel. Toutes choses qui ont obligés les entreprises, désormais privatisées ou restructurées, a se tourner vers le profit pour espérer survivre.

Détenu en majorité par des privés (non locaux pour l’essentiel) les conditions sociales se sont détériorées, nouvelles orientations capitalistes oblige, et les populations riveraines se sont retrouver dans le dénuement. Les différents avantages qui leur étaient concédés par l’entreprise d’Etat étant progressivement supprimés.

Ces populations revendiquent tout simplement aujourd'hui, une meilleure prise en considération de leur droit. A titre de rappel ces braves paysans constituent l'essentiel des tacherons de cette compagnie sucrière pour les revenues que nous connaissons.

Ceci s’est observe à la SOCAPALM il ya quelques mois déjà, et plus récemment à la ferme Suisses à Edea. A qui la faute? A l'Etat, selon moi. Un Etat censé protéger les droits de tous les citoyens ; Un Etat qui aurait du mieux négocier les droits des employés des entreprises cédées aux tiers, en s’assurant que ceux ci ne soient pas lésés dans le cadre de la nouvelle exploitation.

Pascal Kante remet tout simplement en cause le cadre juridique régissant les privatisations. D’après l’auteur le cadre a été mal conçu, est inadapté et mérite d’être revisité.
Nous apprenons ainsi que nombres de restructuration avaient été envisagées autour de 1986, les documents y afférent élaborés vers 1987 pour être appliqué en 1994, sans tenir compte des contingences de l’environnement économique international. Bien entendu les droits du personnel qui ne sont pas vraiment spécifiés dans le cadre des privatisations. Ceci pourrait il explique cela? Peut être.

En ce qui concerne le risque pays, je préfère te rassurer: ce ne sont pas de petites grèves de plantations qui pourraient décourager des investisseurs. Le Cameroun est dans le rouge, ambiance de fin de règne oblige.

Parlant du Cameroon le site trading- safely reporte:

“Le risque politique est significatif. La question de la succession du président Paul Biya, au pouvoir depuis 1986 , reste en effet ouverte et la perspective des élections générales en 2011 attisent les ambitions politiques. Malgré des efforts en matière de lutte contre la corruption administrative (opération Epervier) et des progrès incontestables, le climat des affaires reste obéré par la lenteur des procédures administratives, la corruption, tant au niveau de l'administration qu'à celui des industries extractives et un manque d'efficacité du système judiciaire. Les acteurs locaux, qui ne peuvent recourir aux financements étrangers sont de plus confrontés aux insuffisances du système bancaire local.”

Compte tenu des insuffisances citées les notes pays et environnent des affaires sont de C, suffisant pour décourager n’importe quel investisseur potentiel. Sauf bien sur s’il s’agit d’aventurier comme on en voit sous les tropiques.

C’est certes à nous de faire bouger les choses mais pas sans justice sociale. Si à chaque crise l’armée intervient en lieu et place de solutions concrètes, la vague des mécontents ne fera que s’agrandir sournoisement et le jour où elle atteindra sa taille critique le chaos dont tu parles sera un bien faible mot pour qualifier ce qui se passera.

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5 commentaires:

Africa a dit…

Arsène,

Si j'ai lu avec beaucoup d'intérêt votre réaction, y'a cependant de nombreux concepts qui ne sont pas leur place.

1. Justice populaire-Justice sociale
2. Entreprise d'Etat- Entreprise à but non lucratif (et même non lucratif ne veut jamais dire absence de profits)
3. Risque politique- Risque de non paiement/risque souverain

Je prendrai le temps d'être plus explicite d'ici la fin de l'après midi.

Pablo Kamgang a dit…

J'aimerais bien savoir quelles sont vos sources. SOSUCAM société étatique? Ou alors CAMSUCO? Les conditions qu vous expliquez sont celles que les travailleurs de la Camsuco vivaient. La Sosucam qui a toujours été une société privée depuis 1965 loue les terres à l'état. Il ya confusion dans l'analyse, bien vouloir revérifier parce que quand on est de Sosucam et qu'on lis çà, on se poese des questions...

Pablo Kamgang.
Ing DPM SSC.

Anonyme a dit…

Afica Malheureusement selon la politique de l'epoque toutes les entreprises d'Etat sans exception n'avait pas absolument vocation a faire le profit ou la recherche du profit n'etait pas l'objectif immediat. Le decideur leur ayant donne d'autres missions sous reserves de subventions.

J'ai bien parle de justice socilae et non populaire. les populations s'estiment lesees revendique plus de consideration. En occident on aurait parle de greve mais chez nous evidemment c'est considere comme desordre et subvertion

Anonyme a dit…

Pablo,merci pour votre contribution. Juste vous reafffirmer que la SOSUCAM etait a son origine une entreprise Etatique(certains parlerait de parapublique comme la SONEL, la SNEC etc...) SOMDIAA etait en partenariat avec l'Etat du Cameroun pour metttre sur pied une industrie sucriere et dans ce cadre n'a pas eu a debourser le moindre CFA pour acquerir les terres (dementer moi si je me trompe). Dans ce genre de situation y'a toujours un cahier de charges qui definit specifiquement ce que l'entreprise devra faire pour la localite. Est ce encore le cas aujourd'hui?
Autres question avez vous une idee de la repartition de l'actionariat avant l'augmentation de Capital de 1996 je crois. il est que etant sous ajustement structurel l'Etat nait pas pu prendre part a cette operation permettant a SOMDIAA de prendre le control de la compagnie (la dessus aussi j'attends votre eclairage)

Enfin l'objet de ce papier est d'avantage de repondre a quelque point sur article similaire. Bien vouloir replacer chaque chose dans son contexte.

Arsene Tatieu

Anonyme a dit…

Africa
Juste preciser que le risque pays est une notion composite. Une ponderation de plusieurs criteres parmis lesquels le risque politique etc...
le risque souverain se focalise d'avantage sur la capacite d'un gouvernement, collectivite locale etc.. a honorer ou a assurer ses engagemements, alors que le risque pays s'interresse a la situation globale du pays, de maniere a identifier les risques potentiels qui peuvent etre de nature politique, economique voir socio culturelles.

Ces elements, risque politque et environnment des affaire (je n'ai nullement mentione le risque souverain), etaient destines a vous faire comprendre qu'il suffisait pas de sequestrer un directeur pour faire fuire les investisseurs; la notation de notre pays elle seule suffit a le faire.

Arsene Tatieu

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