Depuis hier, le GICAM organise une série de séminaires et conférences portant sur la crise financière.
Le séminaire rassemble plus de 60 chefs d’entreprise et responsables financiers, des professionnels et experts de la banque et des finances, des professeurs d’universités... Il vise à édifier sur l’évolution du secteur bancaire et financier, identifier les risques encourus, explorer les bouleversements du système financier, plus précisément la crise mondiale actuelle et ses répercussions sur l’économie réelle.Cameroon Tribune
Pour ceux qui ne le savent pas, la crise financièrement a officiellement débuté en décembre 2007. Pendant qu’elle commençait à faire des ravages dans d’autres pays, certains au Cameroun prétendaient que nous étions quasiment à l’abri lire.
Le chef de l’Etat lors de son discours du 11 février 2009 déclarait : « Ainsi que j’ai eu l’occasion de l’indiquer récemment, même si nous ne sommes que modérément touchés, il est clair que nous ne serons pas totalement épargnés » vous pouvez lire la suite du discours ici . De la même voix, les mêmes experts, professeurs et membres du GICAM qui se retrouvent aujourd’hui, prétendaient que la crise n’affecterait pas gravement notre économie.
Non seulement ils ont tous traité cette crise avec légèreté, mais au vue des actions de sauvetages incohérentes auxquelles on assiste ces dernies jours, il devient évident qu’ils n’ont jamais envisage le pire des scenarios.
Face à tous ca, on se demande, comment et sur quelles bases, nos économistes sont-ils arrivés à la conclusion que nous étions quasiment à l’abri ? Comment est-ce que notre gouvernement dont une bonne partie du budget est financé par des dons, IDE et exportations, s’est laissé convaincre par ses économistes de l’absence de dangers? Où était le GICAM, pour être la lumière dans les ténèbres ?
Comment ont-ils pu ignorer, les prédictions des meilleurs économistes dans le monde tels que : Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Nouriel Roubini et Jacques Attali, et bien d’autres qui annonçaient que cette crise serait longue et rude aussi bien pour l’Amérique que pour les pays en développement.
Moins rassurant, c’est l’idée selon laquelle les conférences et séminaires qui se déroulent depuis deux jours, ne portent aucunement sur des tentatives de solutions, mais simplement sur une évaluation des dégâts. Deux ans après le début de cette crise, voila où nous en sommes : à évaluer les dégâts. Il suffit de lire ici, ici et ici pour comprendre qu’on aurait du passer cette étape depuis bien longtemps.
Le chef de l’Etat lors de son discours du 11 février 2009 déclarait : « Ainsi que j’ai eu l’occasion de l’indiquer récemment, même si nous ne sommes que modérément touchés, il est clair que nous ne serons pas totalement épargnés » vous pouvez lire la suite du discours ici . De la même voix, les mêmes experts, professeurs et membres du GICAM qui se retrouvent aujourd’hui, prétendaient que la crise n’affecterait pas gravement notre économie.
Non seulement ils ont tous traité cette crise avec légèreté, mais au vue des actions de sauvetages incohérentes auxquelles on assiste ces dernies jours, il devient évident qu’ils n’ont jamais envisage le pire des scenarios.
Face à tous ca, on se demande, comment et sur quelles bases, nos économistes sont-ils arrivés à la conclusion que nous étions quasiment à l’abri ? Comment est-ce que notre gouvernement dont une bonne partie du budget est financé par des dons, IDE et exportations, s’est laissé convaincre par ses économistes de l’absence de dangers? Où était le GICAM, pour être la lumière dans les ténèbres ?
Comment ont-ils pu ignorer, les prédictions des meilleurs économistes dans le monde tels que : Paul Krugman, Joseph Stiglitz, Nouriel Roubini et Jacques Attali, et bien d’autres qui annonçaient que cette crise serait longue et rude aussi bien pour l’Amérique que pour les pays en développement.
Moins rassurant, c’est l’idée selon laquelle les conférences et séminaires qui se déroulent depuis deux jours, ne portent aucunement sur des tentatives de solutions, mais simplement sur une évaluation des dégâts. Deux ans après le début de cette crise, voila où nous en sommes : à évaluer les dégâts. Il suffit de lire ici, ici et ici pour comprendre qu’on aurait du passer cette étape depuis bien longtemps.
|
Tweeter |
5 commentaires:
Bonjour Africa,
On l'a bien compris, tant qu'on est en retard on ne sera jamais premier. C'est étonnant de voir avec quel laxisme notre gouvernement à géré cette crise.
Ces conférences et séminaires auraient se passer depuis décembre quand la crise a commencé, où étaient ils? que faisaient-ils? En tous cas pour le Gicam, on sait qu’ils se bagarraient pour la succession.
Toutefois, ce qui m'aura le plus surpris, c'est le mutisme des économistes face à un événement d'une telle envergure
ls se réveillent tous comme s’ils avaient été surpris par la crise.
A.M.A
Tout ceci n'est que la consequence d'une politique de navigation a vu.
La competance a foutu le camp depuis longtemps et n'est nomme que celui qui sait se servir plus vite que son ombre.
J'avais bien rigole lorsqu'un certain ministre du commerce de surcroit declarait que ne serions pas touche par la crise, il avait une vision restricitve de la crise au secteur bancaire et financir international minimsant de ce fait les effets indirect de la crise
Personne n'a reflechi serieusement, de toute facon a quoi bon reflechir quand le FMI est la. il sufit juste de solliciter un crddit et le tour est joue. Drole de facon de gerer un pays
c tout simplement malheureux
Arsene Tatieu
Pour en revenir au GICAM je crois avoir deja dit que c'est un groupe de patrons pas forcement expert des questions economiques et qui se referent aux orientations gouvernementales en matiere economique pour prendre les decisions adequates. Il n'a donc pas vocation a agir a la place des organes competants. que chacun commence a fairee son boulot normalement et le pays s'en portera mieux
Arsene tatieu
La crise financière au Cameroun. Je suis un observateur de la scène économique et financière du Cameroun depuis quelques années. Oui Africa, oui Arsène, la crise financière a touché le Cameroun, même pas partiellement comme je le disais au début, mais sérieusement freiné les projections budgétaires pour 2009. Tout camerounais conscient est au fait des chantiers énormes de notre développement. Mais contrairement à vous, mon regard de la crise financière est plutôt dans un élan d'optimisme. Et pour cause, les salaires des fonctionnaires ont connu une augmentation au début de la crise financière, l'inflation est de plus en plus maitrisé, l'Etat honore ses engagements graduellement, le secteur bancaire se secoue pour sortir de son état de surliquidité pour offrir des crédits (j'ai appris tout récemment qu'une micro finance dénommée ADVANS CAMEROUN offre des crédits sans conditionnalité d'ouverture et suivi de compte bancaire, contrairement aux autres, et c'est nouveau), les services de contrôle des dépenses publiques commencent à jouer leur rôle... En tant qu'observateur, la stabilisation de ces facteurs contribue largement à la faible amplitude de la crise financière mondiale sur notre économie. Je continue de penser qu'elle aura été de faible amplitude, comparativement aux prévisions, du fait de la mauvaise analyse faite autour de la bonne gouvernance au Cameroun. Je ne dis pas que la bonne gouvernance est une réalité au cameroun, mais je pense qu'au vu des réformes profondes engagées, des signaux (ceux que j'ai énoncé en exemple plus haut) naissent, tendant à penser que la situation de mal gouvernance est maitrisable.
Beaucoup de choses à dire sur le GICAM et son rôle dans le développement de notre économie. Mais je la considère comme une organisation mal comprise. Par principe, le patronnat dans un pays joue un rôle prépondérant dans les économies capitalistes. Au cameroun, c'est tout le contraire, et les explications à cet état sont variées. Mais au regard des prises de positions et des desaccords avec le gouvernement sur la politique économique sur plusieurs sessions budgétaires, je suis tenté de penser diffement de toi Arsène. Le GICAM a très souvent été associé aux travaux sur notre économie avec le gouvernement, et sa position critique les conclusions gouvernementales. Le dernier cas en date, c'est le dossier des "APE".
En somme, après plusieurs mois de secousses, mon observation de l'impact de la crise financière sur notre économie reste le même. Aujourd'hui les experts parlent de "la reprise" et comme l'ambassadrice des états unis au cameroun le faisait comprendre à la dernière rencontre de l'américan chamber of commerce du cameroun, il faut tourner la page de la crise et refléchir aux éffets de la reprise sur nos économies, parce que dans ce cas, les premiers arrivés, seront les premiers servis.
Enregistrer un commentaire