jeudi 27 novembre 2008

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1 Sommes-nous à l’ abri ?

Pendant que certains analystes financiers soulevaient les dangers des emprunts hypothécaires, et les menaces qu’ils posaient sur l’économie mondiale et en particulier américaine. D’autres arguaient les vertus du découplage de l’économie américaine de celle des pays émergents, pour justifier les investissements rattachés. La réalité s’est faite juge: les inquiétudes des uns se sont avérées justifiées et l’enthousiasme des autres s’est effondré.

Du Dow Jones aux Etats-Unis, au Cac40 en France, en passant par le Bovespa au Brésil, la tendance est claire, l’économie mondiale se contracte. La semaine dernière, la Chine a annoncé un plan d’injection de 586 millions de dollars pour faire face au ralentissement de l’économie chinoise. Et, ce week-end en plus de son programme de nationalisation, le Royaume-Uni envisagerait de venir directement en aide aux familles et entreprises en difficulté.

En Afrique, beaucoup de dirigeants d’entreprises privées et même publiques pensent que la crise n’affectera pas leur économie. Pour eux, le découplage de leur économie est une réalité. Les arguments les plus tenus sont les suivants:

1. L’Afrique est marginalisée sur le plan du commerce mondial et ne représente que 3.1% des échanges commerciaux de marchandises selon le rapport sur le commerce mondial en 2008 de l’Organisation Mondiale du Commerce (1) (soit moins de 0,06% par nation, en supposant une contribution égale).
2. Un ralentissement de l’économie mondiale n’affecterait l’Afrique qu’à hauteur de sa contribution aux échanges mondiaux, c'est-à-dire presque pas du tout.
3. L’absence de marché financiers dans certains pays, et leur état embryonnaire dans d’autres, leur confère une position privilégiée à l’abri de ces instruments financiers toxiques.

Vue de front, la crise américaine n’apparaît pas comme un danger pour l’économie des nations d’Afrique. Cependant, une observation latérale de celle-ci révèle l’existence de plusieurs externalités négatives qui affecteront principalement:

1. L’industrie des hydrocarbures
2. L’aide au développement
3. Les transferts d’argent venant de la diaspora
4. Les investissements directs venant de l’étranger
5. Les exportations de matières premières

Voila en bref, quelques pans de notre économie qui seront affectés et ne laisseront personne à l’ abri. D’ailleurs un adage populaire le dit bien : Une menace pour l’un est une menace pour tous.
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(1) Rapport sur le commerce mondial (2008) de l'OMC




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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dire que l’Afrique ne sera pas touchée par la crise est un tord ; mais dire qu’elle est à l’abri de la crise est un leurre…
Je pense que pour être – sévèrement – frappé par la crise, nos systèmes, économiques, financiers, bancaires… bref nos modes de vies doivent obéir à certaines lois. N’oublions pas qu’il est dit dans les médias que tous par des banques et de leur système de crédits. Quel Etat Africain accorde le crédit – à long terme – à sa clientèle ? Aucun. Ce qui nous permis d’éviter la catastrophe ; alors que le monde entier criait à l’Afrique que son système est archaïque. Je ne dis pas que ce système est le meilleur mais qu’il a des avantages…
Maintenant revenons à notre cher continent ! Qu’offre l’Afrique au monde ? La matière première en principal (hydrocarbures, minéraux) sans oublier les produits du secteur primaire (cacao, café, banane, hévéa, huile, coton, etc)
Commençons par le début. Il est certes vrai que nos Etats ayant tablés sur les rentes pétrolières (la SNH a misé sur un baril à 80 USD en 2009 alors qu’il à actuellement à 53 USD) seront fouettés par cette crise car un effet domino a entrainé la chute du baril. Les ménages occidentaux (surtout les américains) ont compris qu’il faut garder les sous en achetant les voitures basses consommation. En plus, les ventes de voiture ont chuté partout dans le monde alors qu’on sait que l’automobile consomme plus 60% des hydrocarbures : sur ce volet, nos Etats se trouvent primé d'une source importante de revnus pour financer les projets publics.
Deuxièmement l’aide au développement. Quand j’entends dire que les financements seront interrompu, ce me fait rire. A lire les chiffres ça fait pleurer. L’Afrique reçoit moins de 3% de l’aide au développement dans le monde. Pour 51 Etats c’est ridicule. Il faudra lire seulement les chiffres pour le SIDA, le paludisme et la tuberculose : l’Afrique subsaharienne 85% de la population séropositive mondiale et en proie avec le paludisme et la tuberculose reçoit moins de 25 millions de dollars pour combattre ces maladies sur le plus du milliard dont dispose l’OMS. Pas besoin de comprendre que cette aide au développement sera maintenue à grande partie.
Maintenant attaquons les investissements. N’oublions pas que tous les secteurs d’activités ne souffrent pas de la crise comme les autres. Si l’automobile et les banquiers sont parmi les plus touchées, il n’en est pas de même pour le secteur de l’énergie ou encore de l’agro alimentaire. Je comprends que dans notre cas d’espèce Alucam est touchée parce que les industries automobile et aéronautique sont dans la galère et ont suspendu les commandes. Mais me dire que grand moulin est touché là je me pose la question de savoir est ce qu’un peuple mourra de faim parce qu’il y a la crise ? Certes les investissements étrangers seront affecté dans certains domaines (mines, industries, services) mais il y en aura toujours.
D’après mon analyse personnelle sur les crises, j’ai constaté qu’en cas de crise, le secteur le plus touché sont les services ; car les ménages (principaux moteurs de l’économie) révisent leur habitudes de consommation (moins de téléphone, voiture inutile, suppression de vacance, etc) pour y faire face. C’est ensuite, que par ricochet, elle est transférée à l’industrie. Pas de vacance implique pas de nouvelle commande d’airbus, dont compression de personnel ou encore pas besoin de l’aluminium d’ALUCAM et après au secteur primaire, ou du bois de PALLISCO… Nous savons tous que l'Afrique est restée au premier stade du développement à savoir le secteur primaire qu'elle n'a même pas developpée comme il le faut. La plupart de nos industrie on fermé bien avant que je soit née parce qu'on a brulé une étape. on industrialise pas si on a pas maitrisé le secteur primaire.
Croire que la crise ne nous a pas touché est un leurre il n’y a qu’à voir le budget 2009 qui est en augmentation de 25 milliards par rapport à celui de 2008 au Cameroun. Par contre pour le Congo voisin, il est passé de 2 500 milliards à 1 400 milliards jugez par vous-même.

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