Par Paristocrate:Si vous êtes de ceux qui ont pensé que le Cameroun était à l’abri ou pas concerné par la crise qui secoue l’Europe en ce moment, alors il est peut-être temps de le reconsidérer et certainement de vous réajuster, car une analyse de la position économique du Cameroun ne laisse aucun doute : si l’Europe entre en récession, le Cameroun suivra comme la lumière suit l’ombre : immédiatement, si ce n’est pas simultanément.
Quels ont été les principaux partenaires commerciaux du Cameroun en 2010 ?
Selon l’OCDE, les principaux partenaires à l’import du Cameroun pour l’année 2010 ont été : l’Europe des 27(41.1%), la Chine (14%), le Nigeria (12%), les Etats-Unis (3,4%) et la Thaïlande (3.1%) ; A l’export, nos principaux partenaires pour la même période ont été : l’Europe des 27 (56,9%), la Chine(9,8%), les Etats-Unis (6.9%), l’Inde (2.9%) et le Tchad (2.5%). Comme on peut le constater, l’Europe des 27 est notre principal partenaire économique.
Quels types de produits est-ce que nous exportons vers l’Europe et quels types de produits est-ce que nous importons de l’Europe ? Quelle est leur sensibilité au cycle économique ?
43% de nos échanges avec l’Europe des 27 sont classées dans la catégorie (3) du SITC dans laquelle on retrouve des produits tels que : Le Charbon, le pétrole et les produits pétroliers, le gaz naturel…etc. En d’autres termes, 43% de nos exportations vers l’Union Européenne portent sur des produits énergiques qui, empirement, sont fortement corrélés au cycle économique.
34% de nos exportations sont classées dans la catégorie (0) du SITC. Dans cette catégorie, on retrouve des produits tels que : le café, le cacao, les céréales, les fruits et légumes, les sucres…etc. Les exportations de ces produits pour le Cameroun, fluctuent avec le cycle économique en Europe et par conséquent, seraient affectées négativement si l’Europe entrait en récession.
16% de nos exportations sont classées dans la catégorie (2) du SITC et dans cette catégorie, on retrouve les matières brutes non combustibles : Liège et bois, fibres textiles, caoutchouc brute…etc. Comme pour la catégorie(0) ci-dessus, cette catégorie est positivement liée aux cycles d’affaires en Europe. Une récession en Europe affecterait négativement les exports de cette catégorie.
Somme toute, 93% de nos exportations vers l’Europe sont fortement sensibles aux cycles économiques.
Qu’en est-il de nos importations vers l’Europe ?
Toujours selon l’OCDE, 37% de nos importations de l’Europe sont classés dans la catégorie (7) du STIC. Dans cette catégorie on retrouve des machines production d’énergie, des machines industrielles, des machines de production de métaux. Les produits de cette catégorie sont très peu discrétionnaire et vu les besoins en énergie de notre économie, une récession en Europe n’affecterait que très légèrement les importations de cette catégorie.
16% de nos importations appartiennet à la catégorie (5), catégorie dans laquelle on retrouve : Les produits médicaux et pharmaceutiques, les engrais et d’autres produits chimiques. Cette catégorie est presqu’insensible au cycle économique car elle adresse des besoins fondamentaux et de survie. 28% de nos exportations appartiennet à la catégorie (0) et (6), catégorie qui elles aussi, pour le Cameroun, ne sont que légèrement affecté par le cycle économique.
Il ressort que nous importations comparées à nos exportations, sont moins sensibles aux cycles économiques en Europe.
Comment est-ce le dollar empirerait la situation ?
L’essentiel des produits que nous exportons vers l’Europe se vendent en dollars. Or, si l’Europe entre en récession et que la monnaie unique continue de suffoquer, les investisseurs vont se ruées pour acheter des dollars. Cette recrudescence de la demande va pousser les dollars vers le haut. La montée du dollar combinée à une baisse de la demande mondiale, va entrainer une plongée des cours du pétrole et celle de ses dérivés.
93% de nos exportations seront donc affecté non seulement en quantité, mais aussi en valeurs.
Qu’est-ce qu’on constate ?
Si l’Europe entre en récession, nos exportations seront relativement et négativement plus affectées que nos importations. Si L’Europe entre en récession, les excédents commerciaux que nous dégageons avec cette région depuis 2006, se transformeront rapidement en de gros déficits commerciaux. Si la récession en Europe est aigue, il est possible que nous épuisions nos réserves de change et que le franc CFA soit dévalué, car la quasi-totalité des pays de la zone franc sont dans pratiquement dans la même situation que le Cameroun.Que devons-nous faire ?
Prendre part aux discussions sur le sauvetage de l’euro, car toute décision sur l’euro affecte le franc CFA. Par exemple, s’il y’a une injection de capitaux en dans la région euro, alors on devrait s’attendre à une monte de l’inflation, peut-être pas à court terme, mais à moyen terme. Or s’il y’a inflation, il y’aura dépréciation de l’euro et par conséquent du franc CFA, quelles seraient les implications ? Nous y préparons-nous ? Par ailleurs, si l’euro s’effondre, la France déjà en difficultés pourrait se retrouver incapable de garantir le franc CFA. Si la France n’est plus en mesure de garantir le franc CFA, que ferons les pays de la zone ? Trouver une solution commune, accepter une forte dévaluation, ou alors, chacun pour soi, dieux le protège diront-ils comme d’habitude ?
Nous pouvons attendre d’être frappé de plein fouet par cette crise avant de réagir, ou nous pouvons décider d’anticiper et de s’y préparer, afin d’être paré le moment le venu.
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24 commentaires:
Beaucoup d'hypothèses d'école encore et de conditions à remplir avant de voir ce scenario catastrophe. J'avais pensé que la crise était dû à la dette des Etats aux déséquilibres des comptes nationaux et non une crise de la consommation ou de la production... Biensûr on dira qu'il y a des milliers de fonctionnaires dont le pouvoir d'achat va chuter...
Que faire, participer aux discussions sur le sauvetage de l'euro en s'invitant, au forcing ? C'est un seul pays qui garantit et non toute la zone euro. Nous n'en sommes pas membres.
Et même participer mais pour préconiser quelle action qui soit à notre portée?
Oui bien sûr, la dette des Etats et le déséquilibre des comptes nationaux à eux seuls ne constituent pas une condition sine qua non pour créer une récession.
Mais il est important de comprendre comment se manifeste une crise de la dette, pour comprendre comment est-ce qu’elle affecte la demande : Lorsqu’un Etat à des difficultés ou n’arrive plus à servir sa dette, les taux d’intérêt auxquels il place ses obligations sur le marché augmentent. Pour servir sa dette, il devra soit emprunter a des taux toujours plus élevés que les précédents, soit, il devra réduire ses dépenses publiques afin de dégager un excédent budgétaire de base permettant de servir sa dette.
Evidemment, lorsqu’un Etat est en difficultés, il ne peut continuer perpétuellement à se financer sur le marché. Dans ces conditions, il a le choix entre dévaluer sa monnaie, créer une déflation interne, ou alors aller en défaut.
La dévaluation n’est pas une option, puisque les pays de l’euro n’ont plus de monnaie nationale, en moins que l’euro soit dissout et que chacun y retourne. La déflation interne pourrait résoudre le problème, mais comme dit Keynes, les prix sont résistants, il est très difficile de réduire les prix c’est-à-dire de créer la déflation a cours termes.
Dans ces conditions, l’Etat en difficulté a le choix entre aller en défaut, ou recevoir une aide externe. Dans le cas actuel, si les pays de l’Euro ne mettent pas en place un mécanisme pour soutenir les Etats en difficultés, ceux-ci n’auront pas d’autre choix que d’aller en défaut.
Lorsqu’ils vont en défaut, les investisseurs sont appauvris immédiatement et leur première réaction c’est de réduire leurs dépenses. Le gouvernement, n’ayant pas reçu d’aide externe et ne pouvant plus se financer sur le marché, devra lui aussi réduire drastiquement ses dépenses.
Le gouvernement et les ménages ayant réduit leurs dépenses, le secteur privé n’a pas d’intérêt à investir : dans ses conditions, tous les projets d’investissements sont renvoyés aux calendres grecque et c’est l’effondrement total de la demande.
Voilà comment la crise de la dette souveraine, peut rapidement devenir une crise de la demande. Dire qu’on est loin de ce scénario, c’est ne pas se souvenir de la crise de 2008.
On doit sortir du CFA et créer notre monnaie unique africaine, comme le prônait déjà Kaddhafi et autres, puis cesser les échanges avec l'Europe et nous tourner vers les pays émergents : CHine , Brésil, Inde, Vénézuéla...Il faut tourner définitivement le ds à la horde de bandits européens !
Tourner le dos à la horde de bandits français et européens !
André Meyanga, ne parle pas comme un populiste. Nous pouvons créer notre monnaie unique africaine, mais nous ne pouvons pas vivre sans échanger avec un grand marche comme l'Europe. C'est a nous d'etre competitifs et competents pour prendre avantage de la cooperation.
Aucun pays ne peut se passer de l'autre et comme dis Roger Y c'est a nous d’être compétitif ? de nous imposer comme l'ont fais le brésil ,la chine et autres émergents et ceci ne pourra se faire en ce qui nous concerne avec les dirigeants actuelles .Raison pour laquelle comme un seul homme nous devons nous lever et bouter le dictateur biya
Chasser Biya Bdc , Bouter la dictature de "Mbiya" signifie commencer à faire des alliances. Et pour l'instant, Biya est le seul à avoir fait des alliances...Lol !
biya est parmis les 3presidents africains les plus accroches au pouvoir voila deja pres de 30annees que cet individu est arrive au pouvoir dns notre pays le bilan de ces 30annees est nul mais malgre cela il continue a s 'y accrocher ave...c le soutient de certains parmis nous c'est vraaiment desolant prceque ces personnes qui continuent a voter biya au pouvoir pensent-ils qu'il y sera eternellement? beaucoup se sont accroches comme ce dernier mais ils ont toujours fini par l'abandonne.....que biya sache qu'il en sera de meme pour son cas
Roger Yomba, j'ai dit : "tourner le dos", j'ai pas dit cesser définitivement les échanges. Tourner le dos signifieintensifier nos échanges avec d'autres et que quand ils coulent, on ne coule pas avec. Pour l'instant apparemment quand ils coulent, nous coulons aussi. Or je remarque que la Chine , elle, ne coule pas. Alors, y a problème avec ces bandits français et européens...
En fait , et pourquoi pas cesser définitivement les écahanges avec l'Europe ? Car l'histoire montre que nous sortons de 600 ans de massacres et de banditisme occidental et ça continue avec les bandits français qui continuent de piller et massacrer ( Cote-d'ivoire, Libye)...
Roland, c'est claire que tout ce qui concerne l'Euro affecte directement le Fcfa!!! la meilleure solution était de mettre la Grece hors de l'Union, mais Sarko et Angela ont vouluent lui redonner une chance, bien que les statistiques la rapp...roche de plus en plus vers la faillite, bmais bon je ne vois pas les "27" entrain de supporter les défaillances économiques d'un seul pays, chui sur que si cette situation persiste, la Grece devra faire ses bagages. ce n'est pas par hasard que certains ministre des finances européens ont demandés des garanties avant de pouvoir renégocier une dette vis à vis de la grece, l'avantage de cette crise c'est au moins que le Franc Suisse prend de la valeur, donc il est profitable de travailler en Suisse et de faire ses courses en France par exemple hein! quoi qu'on face dans la zone francCFA, sache que le pacte coloniale avait déjà lié notre destinée à la celle de la France, donc attendons voir, si la France soutiendra la Grece jusqu'au bout, ce qui n'est pas déjà évident à cause de la dette Française et du dernier plan de "Villon", donc regardon sellement qui vivra vera! :)
le bateau europe a un mauvais duo de capitaine all-fran,le problemme de la grece n est pas tombé du ciel....a ce que je sache il devrait avoir des mecanisme de verification economique prompte a reagir en cas d ecart coe ce fut le ca s de celui de la grece
aka, la crise en grece n'est pas une crise boursière mbombo!!! même si elle affecte la bourse!!! tchuiiiips
La Grèce aurait du comprendre kil était temps kel face (reprenne) chemin seule p8skel n'a fai ke s’enfoncer davantage en restan ds l'UE cpte tenu, sur le plan économik, des conditions ki leur ont été imposées pr l'octroie des crédits engend...rant l'adoption de ts ces plans d'austérité ki n'ont fai ke durcir la fiscalité, diminuer le revenu des ménages et mm décourager les investisseurs eu égard la lourdeur de la monnaie et le faible pouvoir d'achat des consommateurs. Sur le plan social il s'en est suivi logikmt un soulèvement de la population ki a complètemt détérioré le climat social hypothéquant du coup tt espoir, mm virtuel, de croissance économik. C ainsi ke le pays de la vieille civilisation, le berceau des olympes, contrariât son avenir et se retrouv en instance de séparation avec les 27 ki ds leur hypocrisie ne supporte pa longtemps de movè élev. Ds tt les cas parait ke de l'eau rentre et ke cet énorm paquebot risk de chavirer aux bel dam du Capitaine adjoint Sarko Malho (le + méchant de ts les pirates)
ahahahahaha!!! le Capitain Sarko? mbombo, c'est l'un des plus grand Capitaliste que la France ai eu dèh! loool. la grece produit même d'abord quoi? tchuiips, le conmpte à rebour est lancé de from, bientot on parlera des 26 Dèh! sauf ci le Camer deviens "un territoire d'outre mer" mdrr
HHAHHAHAHA lami c plu possibl "le choix du peuple" devient déja sage.
il préfer ke chacun gère son couloir m1tnan!! les outre rivièr ou les ex colonies là... tt ça doi bolè! coe l'Italien de France là se croit suffisamment intelligent!! avec son épée au centr du visage!
faudrait trouver le moyen d'émanciper définitivement notre économie du joug colonial, à chaque fois qu'"ils" traversent une crise qui semble être loin de nous, un jeu d'écriture répercute le poids de la crise sur notre économie!!!
En fait , et pourquoi pas cesser définitivement les écahanges avec l'Europe ? Car l'histoire montre que nous sortons de 600 ans de massacres et de banditisme occidental et ça continue avec les bandits français qui continuent de piller et massacrer ( Cote-d'ivoire, Libye)...
André Meyanga, c'est a toi de trouver la différence. Question de sémantique comme dirait l'autre. N'est-ce pas? Non, je te propose de laisser le populisme de coté et faire les analyses qui s'imposent après une bonne information. Je doute que tu connaisses grand chose aux situations de Libye et Cote d'Ivoire. Que diras-tu si le Cameroun sombre a son tour?
Ah oui ? Roger Yomba ? Personne ne connaît tout , et moi en premier. C'est une marque d'humilité de dire ça et j'en suis champion. A l'inverse je sais que la France a massacré en Côte-d'ivoire et massacre en ce moment meme en Libye ...Tu sa autre chose à dire ?
tous ce baditissme occidental aux detriments du continent africain dej que la devaluation de notre monnaie faite par ces europeens ne nous permets pas ni les competences sur le marche mondial avec notre produit interieur brut y compris ce...s societes annonynes qui naissent fruit de la privatisation instaure sur notre continent partout en afrique n'en parlons pas des dettes que nous ne payerons jamais dej que ceux ci profitent du faite qu'ils nous collent ce nom de pays pauvre et tres en dette qu'avons nous fait de ces suposants prets economiques qu'ils disent avoir fait a l'afrique mes freres l'homme blanc est tres ruse
Paristo,
peut etre que si la France ne peut plus garantir le CFA nous serons obliger de battre monnaie, et peut etre que si nous battons monnaie cela pourra nous etre benefique a long terme
Arsene Tatieu
Je suis de ceux qui pensent que nous devons avoir notre monnaie à nous. Cependant, je ne suis pas de ceux voient en le fait d’avoir notre monnaie une façon de s’opposer à la France ou à la colonisation.
La monnaie est un outil économique avant d’être un instrument politique. Pour battre la monnaie, il faudrait s’assurer que nous avons un minimum de préalables en place, pour la maintenir.
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