jeudi 6 mai 2010

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0 Le Mutisme du gouvernement Camerounais inquiète

Par Africa
Malgré l’annonce par l’Union Européenne d’un plan de sauvetage de 147 millions de dollar pour sauver la Grèce de l’effondrement et limiter le risque de contagion dans les PIIGS, les marchés restent très peu confiants sur l’avenir comme l’indique l’Euro qui s’échangeait 1.27 dollars ce matin.

La figure ci-dessous montre également que depuis décembre 2009, période pendant laquelle le niveau d’endettement de l’Etat grecque été mis évidence, l’Euro n’a pas arrêté de perdre des points par rapport au dollar.
(Cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Dans des conditions normales, une baisse de l’Euro devrait booster nos exportations. Mais vu que nous exportons majoritairement vers l’Union Européenne avec qui nous tenons un taux de change fixe, la baisse de l’Euro pose plutôt des risques.

L’agence de notation financière Moody a annonce qu’elle envisage une fois de plus de réduire la notation financière du Portugal ; le taux de chômage en Espagne est au dessus de 20% et la probabilité d’être contaminé par la crise grecque est de plus en plus forte ; l’Italie bien que relativement éloigné des effets de la crise grecque, continu de prendre des mesures pour réduire son déficit et sa dette publique ; la France à travers son premier ministre François Fillon, a annoncé ce matin que l’Etat français est bien décidé à se serrer la ceinture pour faire face au déficit public.

Il ressort clairement que la tendance dans l’Union Européenne est la réduction des dépenses publiques.

Sachant le point que représente l’Etat dans ces économies et prenant en compte que l’ambiance dans le secteur prive reste morose, on devrait donc s’attendre à un faible niveau de consommation aussi bien publique que privée. La faiblesse de la demande dans l’UE se traduira par de faibles exportations pour les Etats ayant pour principaux partenaires des pays de cette zone.

De plus, bien que le prix du baril de pétrole reste très peu affecté par les effets de la crise, si celle perdure, les prix pourraient bien replonger, assenant un coup de plus aux Etats Africains largement dépendants des exportations de pétrole.

Récemment, le FMI a annonce qu’il anticipait un taux de croissance de 2.7% pour le Cameroun, la BEAC l’a estimé à 3.8 % et le Cameroun lui-même envisage un taux de croissance de 3.9%. Pour la zone CEMAC le FMI penche pour 3.3% contre 4.4% pour la BEAC. Je ne sais pas quels sont les hypothèses des uns et des autres, mais la tendance actuelle semble valider celles du FMI.

Pour l’instant, le mutisme du gouvernement Camerounais par rapport à cette crise m’inquiète.

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