La Russie s’est engagée à vendre à découvert le dollar, elle va émettre environ 18 millions de dollars de dettes internationales au premier trimestre de l’année 2010.
Pourquoi ? Parce que d’une part, la Russie a connue cette année son premier déficit budgétaire depuis 1999 et elle a également des besoins importants et urgents d’infrastructures. D’autre part, la Russie pense que la chute du dollar ne s’arrêtera pas là, elle pense qu’à long terme la valeur du dollar sera relativement basse par rapport à ce qu’elle vaut aujourd’hui.
Donc stratégiquement, pour protéger sa réserve de dollars elle a décide d’emprunter aujourd’hui en dollars (parce que la valeur est élevé), et quand la dette aura atteint sa maturité, elle se servira des réserves dont elle dispose pour la rembourser et profitera de l’éventuel perte de valeur du dollar.
En Europe c’est la confusion, les états membres avancent en rangs dispersés. La France voudrait s’engager à faire un gros emprunt pour soutenir sa demande nationale, une démarche que l’économiste de Harvard Martin Feldstein recommande, et que Jacques Attali appelle l’emprunt de trop .
Pourquoi la France veut-elle emprunter pour soutenir la demande? Parce que si elle ne le fait et que la chute du dollar continue ou se maintient, le taux d’échange euro/dollars va augmenter en faveur de l’Euro. Cette augmentation du taux de change va rendre les produits venant de la zone Euro moins compétitifs que ceux venant de l’Amérique, entrainant dans la foule la chute des exportations et par conséquent du PIB.
La chute du PIB entrainera un écart de production négatif, une augmentation du chômage, et peut être une autre récession. Plus encore, l’augmentation du chômage d’après la courbe de Phillips entrainerait une réduction de l’inflation et par conséquent une réduction des taux d’intérêts. La réduction de l’inflation et des taux d’intérêts ferait plus de mal que de bien, car elle contribuerait à renforcer la valeur de l’Euro par rapport aux autres monnaies et de ce fait, accentuerait la chute des exportations, et la récolte des devises.
La situation en Europe est encore plus inquiétant quand on sait que la chine tient sa monnaie à un niveau relativement bas par rapport au dollar. Comparer à la zone Euro, la chine est moins exposer à la chute du dollar sur le plan des exportations car elle tient un taux d’échange pratiquement fixe par rapport au dollar. Cependant la chine se trouve dans une situation ou elle continue d’accumuler massivement une monnaie qui est en train de se déprécier.
La china a-t-elle vraiment le choix ? Difficile à dire : si elle cesse d’accumuler les dollars en laissant sa monnaie s’évaluer normalement, elle perdra sa compétitivité par rapport a l’Amérique, et cela pourrait entamer sa robuste croissance et ruiner son immense réserve de dollars et aussi son influence. Si elle décide le contraire, elle continuera d’accumuler d’énormes réserves de dollars et courir le grand risque de se retrouve avec des papiers au lieu de l’argent.
La zone CEMAC est préoccupée par l’affaire BEAC. Nous semblons une fois de plus abandonner notre destin économique à la France, car la monnaie dans la zone CEMAC est arrimer à l’Euro avec lequel on maintient un taux d’échange fixe et elle est garantie par la France
Selon les estimations 2008, 46% de nos exportations se sont fait avec la zone Euro, dont 21% avec la France. Parce que nous maintenons un taux d’échange fixe, une prise de valeur par l’euro n’aura pas d’influence directe sur nos importations et exportations avec cette zone. Toutefois, elle affectera notre compétitive et notre capacité d’exportations vers des pays tels que la chine, l’Amérique (et autres pays utilisant une monnaie autre que l’Euro), et les externalités négatives tel que le ralentissement de l’économie française, perte du pouvoir d’achat, pourraient réduire la demande de ce pays pour nos produits.
A cours terme, pour bénéficier de cette situation les entreprises de la zone CEMAC doivent garder les mêmes clients et changer de fournisseurs. Autrement dit, elles doivent continuer d’exporter en zone Euro et récolter des devises à valeur forte, et essayer de s’approvisionner en chine, en Amérique ou tout autre pays dont la monnaie aurait déprécié par rapport a l’Euro.
A long terme, l’équation n’est pas aussi simple. Si la France fait cet emprunt, sa dette publique pourrait passer de 63,7% à 90% de son PIB. Un tel niveau d’endettement susciterait des tensions inflationnistes, qui, si elles se concrétisent causeraient la dévaluation du FCFA- et pas forcement de l’euro - par rapport aux autres monnaies.
Ces événements ne sont pas les plus inquiétants. Le plus s’inquiétant c’est que tous cela ce passe sans que la presse Camerounaise ne soit au courant, sans que le GICAM ne crie garde, sans que de nombreuses PME ne soient informées. Oui, tous cela se passe pendant certains camerounais continuent de penser que la récente crise financière n’aura pas vraiment d’impacte sur nous, pendant la BEAC est obnubilée par la guerre de succession, et surtout sous l’abdication du gouvernement Camerounais, qui au lieu de défendre les intérêts du peuple, se prépare à défendre ceux de l’individu.
Pourquoi ? Parce que d’une part, la Russie a connue cette année son premier déficit budgétaire depuis 1999 et elle a également des besoins importants et urgents d’infrastructures. D’autre part, la Russie pense que la chute du dollar ne s’arrêtera pas là, elle pense qu’à long terme la valeur du dollar sera relativement basse par rapport à ce qu’elle vaut aujourd’hui.
Donc stratégiquement, pour protéger sa réserve de dollars elle a décide d’emprunter aujourd’hui en dollars (parce que la valeur est élevé), et quand la dette aura atteint sa maturité, elle se servira des réserves dont elle dispose pour la rembourser et profitera de l’éventuel perte de valeur du dollar.
En Europe c’est la confusion, les états membres avancent en rangs dispersés. La France voudrait s’engager à faire un gros emprunt pour soutenir sa demande nationale, une démarche que l’économiste de Harvard Martin Feldstein recommande, et que Jacques Attali appelle l’emprunt de trop .
Pourquoi la France veut-elle emprunter pour soutenir la demande? Parce que si elle ne le fait et que la chute du dollar continue ou se maintient, le taux d’échange euro/dollars va augmenter en faveur de l’Euro. Cette augmentation du taux de change va rendre les produits venant de la zone Euro moins compétitifs que ceux venant de l’Amérique, entrainant dans la foule la chute des exportations et par conséquent du PIB.
La chute du PIB entrainera un écart de production négatif, une augmentation du chômage, et peut être une autre récession. Plus encore, l’augmentation du chômage d’après la courbe de Phillips entrainerait une réduction de l’inflation et par conséquent une réduction des taux d’intérêts. La réduction de l’inflation et des taux d’intérêts ferait plus de mal que de bien, car elle contribuerait à renforcer la valeur de l’Euro par rapport aux autres monnaies et de ce fait, accentuerait la chute des exportations, et la récolte des devises.
La situation en Europe est encore plus inquiétant quand on sait que la chine tient sa monnaie à un niveau relativement bas par rapport au dollar. Comparer à la zone Euro, la chine est moins exposer à la chute du dollar sur le plan des exportations car elle tient un taux d’échange pratiquement fixe par rapport au dollar. Cependant la chine se trouve dans une situation ou elle continue d’accumuler massivement une monnaie qui est en train de se déprécier.
La china a-t-elle vraiment le choix ? Difficile à dire : si elle cesse d’accumuler les dollars en laissant sa monnaie s’évaluer normalement, elle perdra sa compétitivité par rapport a l’Amérique, et cela pourrait entamer sa robuste croissance et ruiner son immense réserve de dollars et aussi son influence. Si elle décide le contraire, elle continuera d’accumuler d’énormes réserves de dollars et courir le grand risque de se retrouve avec des papiers au lieu de l’argent.
La zone CEMAC est préoccupée par l’affaire BEAC. Nous semblons une fois de plus abandonner notre destin économique à la France, car la monnaie dans la zone CEMAC est arrimer à l’Euro avec lequel on maintient un taux d’échange fixe et elle est garantie par la France
Selon les estimations 2008, 46% de nos exportations se sont fait avec la zone Euro, dont 21% avec la France. Parce que nous maintenons un taux d’échange fixe, une prise de valeur par l’euro n’aura pas d’influence directe sur nos importations et exportations avec cette zone. Toutefois, elle affectera notre compétitive et notre capacité d’exportations vers des pays tels que la chine, l’Amérique (et autres pays utilisant une monnaie autre que l’Euro), et les externalités négatives tel que le ralentissement de l’économie française, perte du pouvoir d’achat, pourraient réduire la demande de ce pays pour nos produits.
A cours terme, pour bénéficier de cette situation les entreprises de la zone CEMAC doivent garder les mêmes clients et changer de fournisseurs. Autrement dit, elles doivent continuer d’exporter en zone Euro et récolter des devises à valeur forte, et essayer de s’approvisionner en chine, en Amérique ou tout autre pays dont la monnaie aurait déprécié par rapport a l’Euro.
A long terme, l’équation n’est pas aussi simple. Si la France fait cet emprunt, sa dette publique pourrait passer de 63,7% à 90% de son PIB. Un tel niveau d’endettement susciterait des tensions inflationnistes, qui, si elles se concrétisent causeraient la dévaluation du FCFA- et pas forcement de l’euro - par rapport aux autres monnaies.
Ces événements ne sont pas les plus inquiétants. Le plus s’inquiétant c’est que tous cela ce passe sans que la presse Camerounaise ne soit au courant, sans que le GICAM ne crie garde, sans que de nombreuses PME ne soient informées. Oui, tous cela se passe pendant certains camerounais continuent de penser que la récente crise financière n’aura pas vraiment d’impacte sur nous, pendant la BEAC est obnubilée par la guerre de succession, et surtout sous l’abdication du gouvernement Camerounais, qui au lieu de défendre les intérêts du peuple, se prépare à défendre ceux de l’individu.
|
Tweeter |
3 commentaires:
Depuis quand la presse camerounaise se soucie de l'actualité internationale? Elle est tellement engloutie dans sa fixation sur le régime en place qu'elle oublie que ce n'est pas tout, ni même l'essentiel
J’ai lu avec plaisir cet article, mais j’aimerai bien savoir pourquoi l’Amérique ne fait pas partie de ton analyse et est-ce que la chute du dollar pose vraiment un danger pour son économie ? Ça m’intéresse de savoir que tu en penses, n’ont-ils pas prémédité cette situation ?
Est le role du GICAM de crier garde. que fait le MINEFI? que font nos supers econmistes? que chacun apprennent a faire son boulot.
Plus personne ne veut reflechir, la course au gombo a griser les esprits, resultat on attend que la France decide pour enteriner et dire par la suite : on devait faire comment?
Pauvre pays
A.T
Enregistrer un commentaire