Tweeter 1 Demandez A Essimi Menye

Le chômage en Amérique a franchi la barre des 10% et situe maintenant à 10.2%. Ce semble donner raison à Paul Krugman sur le fait que la reprise économique se fera sans emplois. Nouriel Roubini par ailleurs continue d’indique qu’il pense que les marchés vont rechuter, car la remonter des cours semble essentiellement spéculative et aux antipodes de ce qu’indique les fondamentaux de l’économie.

Qu’est-ce que cela veut dire ? L’avenir du dollar ne s’annonce pas meilleur, car tant que le chômage continue d’augmenter, la réserve fédérale américaine se trouve dans une situation ou elle ne peut pas augmenter ses taux d’intérêts – pratiquement à zéro en ce moment- et si on se réfère à la Règle de Taylor qu’utilise la fédérale réserve, les taux d’intérêts devraient rester a leur niveau actuel pour au moins 6 ans .

La fédérale réserve étant dans une trappe à liquidité, elle se trouve dans l’incapacité d’utiliser son principal outil de gestion- les taux d’intérêts- pour relancer l’économie. Dans le même temps, des taux d’intérêts a zéro continue de poser d’énormes pressions inflationnistes et accentue la dépression du dollar américain.

La dépression du dollar jusqu'à présent a permis à l’Amérique de combler une partie de son déficit commerciale et renforce sa compétitivité. Dans la zone Euro les pressions sont énormes, chacun essayent d’anticiper l’avenir à son façon.

Certaines nations l’ont compris : essayer de prendre des mesures pour empêcher la chute du dollar est une voie sans issue. Il est plus judicieux de prendre des mesures internes pour se protéger contre des pertes éventuelles.

La Russie veut s’offrir une couverture de risque en levant des fonds en dollar à l’international, la France va essayer de soutenir sa demande interne en empruntant (certainement en dollars également), et l’Allemagne a opté pour un plan d’allègement fiscal pour relance la consommation et les investissements .

Au Cameroun, on se souvient de lettre de Babissakana qualifiant d’inopportun l’emprunt du gouvernement auprès du FMI, et souvient également de la réponse de certains experts en faveur l’emprunt . Aujourd’hui on sait quel partie avait vu juste, et il est indéniable que face à la chute du dollar, les gouvernements doivent agir en interne pour soutenir la croissance, et lutter contre le chômage.

Pour rappel, au moment ou le gouvernement Camerounais contractait cette dette auprès du FMI, l’intérêt sur l’emprunt était pratiquement de zéro, en d’autres termes c’était de l’argent gratuit. Bien que l’initiative d’emprunter soit louable, on se demande tout de même, pourquoi seulement 67 milliards ?

Bref, les eaux s’annoncent trouble pour le gouvernement à la veille des périodes électorales, car bien que le prix du pétrole oscille autour d’une moyenne de 70 dollars, la valeur économique de ces recettes est considérablement amoindrie, les exportations vers la zone euro sont menacées par la chute du dollar, et le chômage commence à s’infiltrer même dans l’informel. Le commun des camerounais se demande qu’est-ce que le gouvernement camerounais a prévu pour protéger leurs intérêts et bien-être (ou plutôt mal-être).

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