vendredi 20 novembre 2009

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1 Cameroun Budget 2010: Faisons Le Ensemble

Comme à l’accoutumer, le gouvernement vient de publier son Programme Economique, Financier, Social et Culturel pour le prochain exercice budgétaire. Trop de critiques ont été faites dans le passé sur les incapacités de l’Etat à élaborer et gérer un budget. L’année 2010 vient avec beaucoup d’incertitudes, et le moment de critiquer le gouvernement c’est maintenant, pas après.
En espérant que les critiques ne se tairont pas à un moment aussi crucial, en espérant que maintenant tout est incertain, elles prendrons le leadership et nous diront quelle voie elles proposent, j’attends de lire vos réactions. Enjoy !
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,

Mesdames et Messieurs les Membres du Bureau de l’Assemblée Nationale,

Honorables Députés,

C’est un honneur et un agréable devoir pour moi de me conformer à la tradition instaurée par l’article 34 de la Constitution, consistant pour le Gouvernement à présenter, devant votre prestigieuse Assemblée, son Programme Economique, Financier, Social et Culturel pour le prochain exercice budgétaire.

Avant toute chose, permettez-moi, Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, de dire combien le Gouvernement est sensible à la qualité de l’accueil qui lui est réservé chaque fois par les honorables Députés dans ce Palais des verres; il s’agit là d’un symbole éloquent de notre démocratie représentative.

Comme vous le savez, le bien-être pour tous les camerounais demeure une préoccupation majeur du Chef de l’Etat, Son Excellence Paul BIYA, qui l’a réitéré au cours du Conseil ministériel qu’il a présidé le 3 juillet dernier; il a notamment rappelé à cette occasion que la tâche du Gouvernement était, [je cite], « d'assurer le développement de notre pays et d'améliorer les conditions d'existence de notre population » [fin de citation].

A cette fin, au cours de l’exercice 2009, le Gouvernement a poursuivi la quête du progrès social des camerounaises et des camerounais.

Cependant, les effets conjugués de la crise financière et économique qui n’a pas épargné notre pays ont raréfié la demande internationale et la disponibilité des capitaux internationaux.

Cette situation a infléchi le taux de croissance du Produit intérieur brut du Cameroun ; lequel est passé de 3,9 % en 2007 à 3,5 % en 2008 ; il est estimé à 2,5 % en fin 2009.

Face aux difficultés inattendues, le Gouvernement a bénéficié du Fonds Monétaire International d’un appui de 68 milliards de FCFA au titre de la Facilité de Protection contre les Chocs Exogènes.

En outre, le Gouvernement, a mis en œuvre de nombreuses mesures visant à tempérer ces chocs exogènes et à limiter leur impact sur le tissu économique national.

Dans cette optique, les cautions bancaires exigées des contribuables du secteur bois et la taxe d’entrée usine pour les 2ème et 3ème transformations du bois ont été supprimées, tout comme les crédits TVA dans le secteur coton ont été apurés. Ces mesures ont constitué une bouffée d’oxygène pour les entreprises opérant dans ce secteur, qui ont vu une amélioration nette de leur trésorerie de l’ordre de 13 milliards de F CFA.

De plus, la lutte contre les pénuries artificielles et le renchérissement des prix des produits de première nécessité s’est renforcée.

Ainsi la suspension des droits et taxes de douane sur les produits de première nécessité ainsi que l’allègement du Tarif Extérieur Commun sur le ciment ont été reconduites.

Par ailleurs, les mesures de contrôle de prix ont été renforcées et les campagnes de ventes promotionnelles des denrées de consommation courante intensifiées. De même, la politique de protection du consommateur s’est enrichie d’un nouvel instrument, en l’occurrence, l’Agence des Normes et de la Qualité.

Parallèlement, les efforts de mobilisation des recettes non pétrolières ont été intensifiés. A ce titre, les réformes entreprises pour moderniser les administrations fiscales ont connu une avancée notable, avec l’introduction d’un nouveau dispositif de suivi des marchandises en transit par satellite dit Global Positionning System(GPS).

Dans sa recherche constante d’une croissance durable, le Gouvernement s’est doté d’une stratégie de développement à long terme basée sur deux instruments majeurs :

- D’une part, le Document de Vision du Cameroun à l’horizon 2035 dont l’objectif est de faire de notre de pays un espace émergent, plus démocratique et uni, fort de sa diversité.

- D’autre part, le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, qui à partir de 2010, succédera au Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté. Il constitue un début d’opérationnalisation de la Vision dans les secteurs des infrastructures, du développement rural, des industries et des services, de la santé, de l’éducation, du développement social et de la gouvernance.

Ce Document réaffirme l’engagement du Gouvernement dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ce qui suppose une politique infrastructurelle volontariste.

L’accroissement des infrastructures a donc constitué, comme par le passé, l’une des priorités du Gouvernement au courant de l’année 2009. Au total, plus de 800 milliards de francs CFA ont été investis pour le développement de différentes infrastructures socio-économiques, grâce aux ressources propres de l’Etat et aux financements divers provenant de l’allègement de la dette, ainsi que de la coopération bilatérale et multilatérale.

S’agissant des infrastructures routières, outre la réalisation de nombreuses études, l’action publique a porté sur l’entretien, l’extension et la protection du réseau routier national, dans le cadre de l’exécution de la stratégie sectorielle du bâtiment et travaux publics (BTP).

Ainsi, pour ce qui est du réseau routier prioritaire, le taux d’entretien est de 67%, correspondant à un linéaire de 3 555 kilomètres, tandis qu’au réseau principal, 5 591 kilomètres de routes en terre et 4 336 kilomètres de routes revêtues ont été entretenus.

De même, les travaux de construction, d’aménagement et de réhabilitation des routes et ouvrages d’art se sont poursuivis sur l’ensemble du territoire. Au chapitre des projets achevés, figurent la réhabilitation des axes routiers Garoua – Figuil et Muéa – Kumba ; le renforcement des berges de la Bénoué et des tronçons Ngaoundéré – Garoua et Loum – Pont du Nkam ; l’amélioration des conditions de circulation sur la route Kumba – Mundemba ; la réhabilitation des ponts sur le Wouri, la Mezam, le Noun, la Sanaga à Ebebda et de deux viaducs à Bangangté.

Par ailleurs, 35 projets pluriannuels sont en cours d’exécution, avec un taux d’avancement global de 38,19%. Sans être exhaustif, il conviendrait de citer :

- la construction de la route Yaoundé – Pont d’Olama avec un taux de réalisation de 95% ;

- le bitumage du tronçon Numba – Bachuo Akagbe dans le cadre du corridor Bamenda – Mamfé – Ekok ;

- le bitumage des routes Obala – Nkolessong via Batchenga et Mva’a – Konabeng ;

- l’amélioration des conditions de cheminement sur 21 itinéraires répartis sur 7 régions par la construction et/ou la réhabilitation des ouvrages d’art.

En ce qui concerne le développement des infrastructures dans le secteur urbain, un accent a été mis sur le désengorgement des principales voies d’accès aux grandes métropoles, la réhabilitation des voiries urbaines et l’amélioration du cadre de vie des populations.

Ainsi, pour accroître la fluidité de la circulation, les projets ci-après sont en cours de réalisation :

- la construction en profil autoroutier de la pénétrante Nord de Yaoundé, avec un taux de réalisation de 20 % ;

- le démarrage des travaux de construction du canal bétonné sur l’aval du Mfoundi ;

- le lancement de la 2ème phase des travaux d’élargissement des pénétrantes Est et Ouest de Douala ;

- la construction de la voie de contournement de Bamenda avec un taux de réalisation de 62% .



Dans le même sens, les études relatives à la voie de contournement Est de Yaoundé sont en cours d’achèvement.

Pour stimuler les échanges de biens et services et faciliter les mouvements de personnes dans les principaux centres urbains, la réhabilitation des voiries structurantes ci-après est en cours :

§ Dans la ville de Yaoundé :

- la construction en giratoire du carrefour de la Préfecture avec un taux de réalisation de 85% ;

- le lancement des travaux d’élargissement du tronçon carrefour Olézoa – Mess des Officiers ;

- la construction du tronçon Palais des sports – Paroisse EPC Messa.

§ Dans la ville de Douala :

- l’achèvement des travaux de réhabilitation de la place de l’indépendance et de désenclavement de la zone portuaire;

- la réhabilitation de l’ancienne route de Bonabéri, avec un taux de réalisation de 52% ;

- la réfection des tronçons BP Cité – Ndokotti et place Leclerc – Carrefour Deux Eglises, qui intègre le giratoire des douches municipales.

A ces travaux, il convient d’ajouter la réhabilitation en cours des axes structurants des villes de Bafoussam et Nkongsamba.

Pour ce qui est de l’amélioration du cadre de vie des populations urbaines, l’action des pouvoirs publics a porté sur l’aménagement du mobilier urbain dans la ville de Yaoundé, la construction et la réhabilitation des réseaux viaires, au titre du Contrat de Désendettement et de Développement(C2D), des voies d’accès dans certains quartiers de Yaoundé et Douala. Par ailleurs, un vaste programme d’entretien des voiries dans une trentaine de villes secondaires est en cours, sur financement du Fonds routier.

Mesdames et Messieurs les députés,

A la suite du Chef de l’Etat, je voudrais m’appesantir quelques instants sur les enjeux du développement énergétique dans notre pays.

En dépit des efforts réalisés à travers la construction de centrales thermiques, dont celle à fioul lourd de Yassa déjà achevée, qui va accroitre la capacité actuelle de 86 Mégawatts, les besoins des ménages et des industries ne sont toujours pas entièrement satisfaits. L’on comprend donc que l’ambition du Plan de Développement du Secteur de l’électricité soit de tripler à l’horizon 2020 la production actuelle qui avoisine les 1000 mégawatts.

Pour garantir la sécurité dans ce secteur, l’une des clés est la mise en œuvre à court et moyen termes des grands projets énergétiques. Dans cette optique, les actions ci-après ont été réalisées en 2009 :

- le lancement du processus de construction de la centrale à gaz de Kribi, avec notamment la sélection des entreprises adjudicataires, la signature des contrats de construction et l’octroi des licences de production et de vente d’électricité ;

- la signature du contrat de service entre l’Etat du Cameroun et la société SinoHydro d’un montant d’environ 365 milliards de F CFA, pour le financement et la réalisation de l’intégralité du projet de construction du barrage de MEMVE’ELE ;

- la finalisation des études d’ingénierie et du plan de gestion environnementale et sociale du projet de construction du barrage réservoir de LOM PANGAR dont le démarrage des travaux est prévu en novembre 2010 ;

- la finalisation des études d’avant-projet de construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal, qui permettra d’augmenter les capacités de production de la société ALUCAM ;

- la signature d’un accord-cadre avec United Stata Trade and Development Agency (USTDA) pour la réalisation des études d’ingénierie du barrage hydroélectrique de WARACK sur la rivière Bini ;

- le lancement des travaux de réhabilitation des centrales hydroélectriques de Lagdo, Song Loulou et Edéa ;

- la signature d’un protocole d’accord avec le partenaire sud-africain BUILT AFRICA pour les études de faisabilité du barrage Hydroélectrique de Noun- Wouri qui aura une capacité de 1200mégawatts.

Par ailleurs, le programme d’électrification rurale a été intensifié, avec le branchement en cours de 161 localités supplémentaires.

Pour ce qui est du secteur de l’eau, la mise en œuvre du programme d’hydraulique rurale a permis la construction sur l’ensemble du territoire de 1223 forages, 40 adductions d’eau potable et la réhabilitation de 9 stations dans les régions de l’Ouest, du Sud et du Sud-ouest. Dans le même temps, 13 000 nouveaux branchements ont été réalisés au titre de l’exécution du programme d’investissement de CAMWATER.

Bien plus, la première phase de construction d’une usine de production d’eau potable sur le fleuve Moungo à Ayatto est achevée, ce qui permettra de porter la production pour la ville de Douala de 115 000 mètres cube par jour actuels à près de 170 000 mètres cube.

S’agissant du développement des infrastructures de télécommunications, le projet de construction de la dorsale à fibre optique dite backbone connaît un début de mise en œuvre, grâce à la signature d’un accord de prêt avec la société Exim Bank China pour l’implantation de 3 200 km de fibre optique. Il en est de même du projet « Central Africa Backbone » dans sa double composante nationale et régionale, qui permettra à terme la mise à niveau et l’extension des réseaux nationaux existants, ainsi que l’interconnexion des pays de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale(CEMAC) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale(CEEAC).

Parallèlement, le Gouvernement a récemment pris des mesures visant à renforcer la protection des abonnés du téléphone mobile en rendant obligatoire leur identification.

En raison de leur place centrale dans la vie économique et sociale, les différents modes de transport constituent une préoccupation constante pour le Gouvernement.

Pour ce qui est du transport aérien, je tiens à rassurer la représentation nationale sur la détermination du Gouvernement à rendre opérationnelle dans les prochains mois, la nouvelle compagnie aérienne CAMAIR CO. A cet effet, une licence de transporteur aérien a été obtenue auprès de l’autorité aéronautique et le processus de certification, qui constitue la dernière étape, suit son cours avec l’appui du Cabinet LUFTHANSA Consulting Group et le constructeur Boeing.

Dans le domaine du transport maritime, afin d’améliorer la compétitivité du Port de Douala, le Gouvernement a bénéficié d’un financement de près de 12 milliards de F CFA pour un programme quinquennal de dragage et d’entretien du chenal qui est effectif depuis juin dernier. Dans le même ordre d’idées, la mise œuvre du projet de Complexe portuaire de Kribi se poursuit. L’assiette foncière y relative a déjà été sécurisée et les entreprises chargées des travaux d’investigation technique, de collecte des données environnementales et du traitement du volet social du projet sont déjà à pied d’œuvre sur le site.

Dans le secteur rural, la stratégie du Gouvernement vise à assurer une production durable en quantité et en qualité dans les filières végétale, animale, halieutique et forestière pour garantir la sécurité alimentaire, approvisionner les industries locales et accroître les recettes d’exportation.

Un an après la crise alimentaire qui a frappé la plupart des Etats du Sud, notre pays a enclenché une dynamique d’accroissement des productions dans les cultures vivrières porteuses que sont les racines et tubercules, le riz, le maïs et la banane-plantain. Parallèlement, grâce au soutien multiforme de l’Etat, les principales productions de rente, à l’instar du cacao et du café, connaissent un accroissement notable.

La politique de mécanisation de notre agriculture a enregistré une impulsion cette année à la faveur du partenariat noué avec l’Inde à hauteur de 18,25 milliards de F CFA, pour la fourniture de tracteurs et d’équipements agricoles, comprenant l'implantation d'une chaîne de montage.

En matière d’élevage et de pêche, il convient de signaler pour l’essentiel :

- la relance du projet de développement de la production laitière qui a reçu un appui de 430 millions de F CFA au bénéfice de différents groupements d’initiative commune ;

- le soutien au projet d’appui aux élevages non conventionnels qui a permis notamment la formation de 1.500 leaders paysans ;

- le programme de développement de la filière porcine qui est doté cette année de près d’un milliard de F CFA destiné à appuyer les 29.665 éleveurs de la filière ;

- le lancement des travaux de construction de l’Institut des Arts Nautiques et des Métiers de la Pêche de Limbe grâce à un appui du gouvernement espagnol pour un montant de plus de 9 milliards de F CFA.

Dans le cadre de la politique de protection de l’environnement, le Gouvernement a poursuivi sa campagne de reboisement. A ce titre, 10.000 arbres ont été plantés dans les Monts Bamboutos et la zone du Lac Tchad. En dépit des campagnes de sensibilisation, les atteintes à nos richesses fauniques sont toujours nombreuses. Ceci explique la riposte vigoureuse observée ces derniers temps contre les braconniers et leurs complices ainsi que les saisies record des produits de chasse illicites.

Dans le système éducatif national, l’action des pouvoirs publics est restée centrée sur l’amélioration de l’offre et de la qualité de la formation.

En ce qui concerne l’enseignement primaire et maternel, les recrutements visant à résorber le déficit d’enseignants se sont traduits par la contractualisation de 6 490 nouveaux instituteurs sur ressources Contrat de Désendettement et de Développement(C2D). L’offre d’infrastructures s’est également accrue avec la construction et l’équipement en cours de près de 1000 salles de classe et 500 logements d’astreinte dans les zones rurales enclavées.

Au niveau des Enseignements Secondaires, outre la densification de la carte scolaire, des projets de convention de partenariat visant à promouvoir la formation par alternance ont été formalisés avec le Ministère de la Santé Publique et la Société AES-SONEL. Dans un souci d’accompagner les secteurs porteurs de notre économie, des études en vue de la création des instituts de formation et de production agricole sont en voie d’achèvement.

De même, l’aide publique à l’enseignement privé a connu une augmentation, passant d’un milliard cent millions de francs CFA en 2008 à un milliard quatre cent millions en 2009.

Quant à l’enseignement supérieur, la vitalité qu’on y observe depuis plusieurs années n’a pas été démentie. C’est ainsi que l’Université de Maroua accueille depuis janvier 2009 plus de 7000 étudiants au sein de l’Ecole Normale Supérieure. Bientôt, l’Institut Supérieur du Sahel accueillera ses premiers étudiants à l’issue d’un concours qui vient d’être lancé. Par ailleurs, les autres universités accroissent leur offre de formation grâce à l’ouverture de nouveaux établissements et filières, à l’instar de l’Institut des beaux arts de Foumban. La création d’un second cycle à l’annexe de l’Ecole Normale à Bambili est un acquis dont les effets positifs sur le sous-système anglophone ne tarderont pas à se faire sentir.

La tranche annuelle du Programme d’Appui à la Composante Technologique et Professionnelle de l’Enseignement Supérieur, d’un montant de 5 milliards de F CFA, a permis la réalisation de plusieurs infrastructures dans les Universités d’Etat, dont :

- la réhabilitation et l’extension de la Faculté de Médecine et des Sciences Biomédicales A l’Université de Yaoundé 1;

- le lancement des travaux de construction des bâtiments des facultés de génie industriel et de médecine A l’Université de Douala ;

- le lancement des études pour la réhabilitation de l’Institut Universitaire de Technologie et de la Faculté d’Agronomie et de Sciences Agricoles A l’Université de Dschang

- la construction de laboratoires spécialisés A l’Université de Buea ;

- la finalisation des études pour la réhabilitation de l’Institut Universitaire de Technologie et de l’Ecole Nationale Supérieure des Sciences Agro-industrielles et le lancement des études architecturales et géotechniques pour la construction de l’Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire. A l’Université de NGaoundéré ;

- le démarrage des travaux de construction du restaurant universitaire et de deux blocs de résidences universitaires d’une capacité de 300 lits A l’Université de Maroua ;

- la construction des blocs pédagogiques et des blocs informatiques dans diverses universités.

Pour accompagner ce mouvement, le Président de la République a décidé de la création en avril dernier d’un compte d’affectation spéciale pour la modernisation de la recherche dans les Universités d’Etat doté d’un montant de 4 milliards de FCFA dès la première année.

En matière de santé publique, les efforts de densification des infrastructures sanitaires se sont traduits par la réalisation du programme spécial d’équipement des hôpitaux de Bamenda et Garoua en appareils d’hémodialyse et ceux d’Ebolowa et Bertoua en appareils d’imagerie médicale. Les travaux sont terminés. L’inauguration est programmée pour le mois en cours.

Le contrat de construction de l’hôpital gynéco-obstétrique de Douala vient d’être signé avec le gouvernement chinois pour un montant de près de 10 milliards de FCFA. La livraison de cette formation de référence prévue en 2011 viendra enrichir la carte sanitaire de la ville de Douala. La construction d’autres infrastructures sanitaires a été conduite sur financement propre ou avec la coopération internationale, à l’instar du pavillon de neurochirurgie à l’Hôpital central de Yaoundé, des hôpitaux de district de Tignère et Maga, d’une quarantaine de centres de santé intégrés comportant des logements d’astreinte.

Les actions de réhabilitation des infrastructures existantes ont porté notamment sur les hôpitaux régionaux de Ngaoundéré, Garoua et Maroua, les hôpitaux de district d’Ambam et de Kribi ; et il a été procédé à la rénovation et l’extension de l’hôpital de district d’Edéa.

En ce qui concerne la disponibilité et l’accessibilité aux médicaments, le prix du traitement du paludisme non compliqué a été réduit de 50 %. Cette mesure s’est accompagnée de la distribution d’au moins 178 000 moustiquaires imprégnées de longue durée d’action aux femmes enceintes et aux enfants âgés de moins de 5 ans.

Les pouvoirs publics ont poursuivi la croisade contre le VIH-SIDA et les infections sexuellement transmissibles. Dans ce cadre, 2019 formations sanitaires offrent le paquet minimum de service prévention de la transmission de la mère à l’enfant. Parallèlement, 178 districts de santé ont au moins une formation sanitaire impliquée dans cette prévention.

Sur le plan social, le Gouvernement n’a ménagé aucun effort pour assurer, sous diverses formes, la protection des couches sociales les plus vulnérables. A ce titre, parmi les nombreux programmes en cours, il convient de signaler le projet de lutte contre le phénomène des enfants de la rue qui vise d’une part, à améliorer les capacités d’accueil des centres sociaux et, d’autre part, à identifier et à assurer la prise en charge psychosociale d’au moins 300 d’entre eux, en vue de leur assurer une insertion socio-économique.

En matière d’emploi, le Fonds National de l’Emploi a, dans le cadre des programmes qu’il conduits, accueilli au cours de cet exercice plus de 17 000 chercheurs d’emploi, placé en emplois salariés près de 16 000 personnes, inséré en emplois indépendants 3 647 et formé 4 426 jeunes.

Le Projet Intégré d’Appui aux Acteurs du Secteur Informel qui se consolide progressivement, permet d’apporter un appui déterminant dans cette bataille. Ainsi, au titre de l’exercice 2009, 1 353 projets ont été financés à hauteur de 800 millions de FCFA, en générant plus de 3 000 nouveaux emplois. En outre, 456 maîtres-artisans ont été formés en vue de favoriser la mise en place de leurs microprojets. Dans le même ordre d’idées, le Programme d’Appui à la Jeunesse Rurale et Urbaine, qui a pour but de promouvoir l’insertion socio-économique des jeunes non scolarisés et déscolarisés, accompagne 38 juniors entreprises et finance 600 micro-activités. De même, la construction des centres multifonctionnels des jeunes à Bertoua, Douala, Maroua, Bamenda et Yaoundé viendra donner un nouvel élan à la politique gouvernementale d’encadrement de la jeunesse.

Concernant la formation professionnelle, les négociations pour l’accord de prêt relatif au projet de construction des Centres d’excellence à Douala, Limbe et Sangmélima en partenariat avec la République de Corée sont achevées. 529 bourses de formation professionnelle ont été octroyées aux jeunes sans emplois sur toute l’étendue du territoire national, pour développer leurs compétences et faciliter leur insertion.

Comme vous le savez, le Gouvernement s’est toujours préoccupé de maintenir la sérénité au niveau du climat social. Grâce à ses efforts, des emplois ont été protégés et le calme a pu être relativement préservé tout au long de l’année. Par ailleurs, l’apurement des droits sociaux dus aux ex-employés des entreprises publiques a concerné environ 7 000 personnes pour près de 5 milliards de F CFA.

Sur le plan sportif, l’un des temps forts de cette année restera à coup sûr l’inauguration du Palais polyvalent des sports de Yaoundé par le Président de la République. Ce joyau architectural, symbole de notre fructueuse coopération avec la Chine, fait la fierté de notre pays et nous permet à nouveau d’organiser des compétitions sportives internationales dans des disciplines autres que le football. La coopération avec ce partenaire a également donné lieu en 2009, à la signature d’un accord de financement pour la construction des stades de Limbe et Bafoussam, à hauteur de 19 milliards de francs CFA.

De même, le processus de renouvellement des organes dirigeants des fédérations sportives entamé en fin d’année 2008 s’est achevé en 2009, insufflant une dynamique positive au sein de ces organisations, partenaires de l’Etat dans la conduite de la politique sportive. Cet élan nouveau s’est traduit par la participation de notre pays à plus de 80 rencontres sportives internationales.

Dans cette lancée, nos sélections nationales de volley-ball et de football, respectivement pour le championnat du monde en Italie ainsi que la Coupe d’Afrique des Nations en Angola méritent d’être saluées. Nous saluons chaleureusement la brillante qualification des lions indomptables pour la coupe du monde prévue en Afrique du Sud en 2010.

Mesdames et Messieurs les députés,

Les réalisations du Gouvernement de l’exercice 2009, dont je viens d’esquisser les grandes lignes sont le témoignage éloquent, s’il en était encore besoin, de la concrétisation patiente, mais résolue des « Grandes Ambitions », que nourrit le Président de la République, pour notre pays, ce dont j’ai parlé plus haut. Au nombre de ces ambitions, figure en bonne place la préservation de la paix et la stabilité si chères à l’ensemble du peuple camerounais et dont l’artisan infatigable est le Chef de l’Etat, son Excellence Paul BIYA.

L’année 2009 aura encore été, il faut s’en réjouir, une année de paix, socle de la prospérité que nous construisons collectivement chaque jour avec des résultats déjà visibles mais qui promettent bien davantage.

Ce tableau a malheureusement été quelque peu assombri par la résurgence, vite maîtrisée, d’un foyer d’épidémie de choléra dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord ; la survenance de deux incidents ferroviaires majeurs à Yaoundé, qui ont coûté la vie à une dizaine de personnes ; la persistance du phénomène des enlèvements et des « coupeurs de route » dans la partie septentrionale notamment ainsi que l’insécurité urbaine et routière.

Honorables députés,

Pour l’exercice 2010, le Gouvernement poursuivra l’exécution de la politique des « Grandes Ambitions », en mettant en œuvre principalement les axes prioritaires d’intervention qui ont été précisés par le Président de la République lors du Conseil Ministériel du 3 juillet 2009. Il s’agira de donner une impulsion décisive, entre autres, au développement énergétique, à la densification du maillage infrastructurel, à l’essor industriel et minier ainsi qu’à l’accroissement qualitatif et quantitatif des productions agro-pastorales.

La modernisation de notre fonction publique se poursuivra en 2010 à travers la refonte du système d’évaluation des agents publics par l’introduction des normes de rendement et l’opérationnalisation du projet d’automatisation des avancements, qui va fluidifier le déroulement des carrières.

En ce qui concerne les finances publiques, la mise en vigueur du nouveau régime financier de l’Etat sera notre principal chantier. A cet égard, il est prévu :

- l’exécution du plan de sensibilisation et de formation des acteurs de la réforme budgétaire ;

- l’adoption d’un cadre réglementaire définissant le processus d’élaboration du budget ;

- la création d’une instance technique de validation des programmes budgétaires avant leur présentation au Parlement ;

- la définition du cadre, du contenu et du positionnement du contrôle de gestion au sein des administrations ;

- l’élaboration des formats des documents budgétaires et financiers de synthèse.

L’essor économique de notre pays étant une préoccupation constante, le Gouvernement s’attellera en 2010 à attirer les investissements publics et privés et à consolider un climat plus propice à la bonne conduite des affaires.

Première année d’exécution du Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi, l’exercice 2010 doit permettre de poser les jalons qui garantiront sa réussite, au nombre desquels figure l’actualisation des stratégies sectorielles et leur arrimage aux Cadres de Dépenses à Moyen Terme.

Le développement des infrastructures se poursuivra pour soutenir la croissance économique et sociale et partant répondre à la demande des populations en équipements divers.

Ainsi, dans le secteur des travaux publics Il sera question, pour l’essentiel :

- de la réhabilitation de la route Maroua – Kousseri ;

- du renforcement de la route Figuil – Maroua ;

- de l’ouverture de la route Mamfé – Akwaya ;

- du bitumage des routes Kumba – Mundemba ; Maroua – Bogo, Djoum – Mintom ; Zoétélé – Nkolyop ; Foumban – Pont de la Mape ; Bamenda – Ekok ; Nkolessong - Nding ;

- de la construction du pont de Lokomo entre Yokadouma et Moloundou et du pont de Mayo Galke ;

- du démarrage des travaux de construction d’un nouveau pont sur la Sanaga à Nachtigal ;

- de la continuation du bitumage de la ring route.

Par ailleurs les études relatives à la construction de l’autoroute Yaoundé – Douala seront finalisées.

En ce qui concerne le développement urbain, le Gouvernement poursuivra, en liaison avec les collectivités locales concernées, la modernisation et l’embellissement de nos grandes métropoles, dans le cadre d’un programme pluriannuel dont les principaux projets sont :

- le dédoublement de la nouvelle route Bastos et l’élargissement de celle reliant le Mont Febe à la ville ;

- la réhabilitation des voies structurantes de la ville de Garoua ;

- la construction et la réhabilitation de la voirie d’Ebolowa ;

- la réhabilitation et la construction des voiries de Douala ;

- la réhabilitation de la station d’épuration des eaux usées de Messa à Yaoundé ;

- le lancement des travaux de construction de l’autoroute Yaoundé – Nsimalen ;

- le démarrage des travaux de construction de la pénétrante Est de Yaoundé et des pénétrantes de la ville de Maroua ;

- la construction de la voie de contournement de la ville de Bafoussam ;

- l’élaboration du schéma directeur d’aménagement de l’aire métropolitaine de Yaoundé.

En matière commerciale, en plus du renforcement des mesures visant la maîtrise de l’inflation, la lutte contre la vie chère et les pratiques anticoncurrentielles, le Gouvernement entend réactiver une dizaine de marchés périodiques, afin d’accroître le niveau d’approvisionnement des centres de consommation en produits vivriers. Il s’efforcera concomitamment de parachever le « projet NTEM » d’aménagement des trois marchés à la frontière Sud et de construire le marché frontalier de Mintom II.

L’un des objectifs majeurs du Gouvernement dans sa politique de lutte contre la pauvreté consiste à faire de la petite et moyenne entreprise et de l’artisanat des leviers de la croissance, de la création de richesses et d’emplois décents. De manière spécifique, il s’agira :

- de mettre en place des centres de développement des PME dans chacune des dix régions ;

- de construire de nouveaux centres pilotes de transformation agroalimentaires à Limbe, Bertoua et Ebolowa et d’équiper ceux existants à Yaoundé, Maroua et Ndom ;

- d’appuyer la création et le développement des pépinières d’entreprises à Douala, Yaoundé et Maroua ;

- de finaliser la construction du Centre International de l’Artisanat de Yaoundé,

- de lancer les travaux d’électrification des villages artisanaux de Ngaoundéré, Bertoua et Ebolowa, et d’équiper ceux de Douala, Bamenda et Garoua.

En matière touristique, il est envisagé la poursuite du classement et du reclassement des hôtels sur l’ensemble du territoire dans le cadre de l’assainissement du secteur et l’aménagement de quelques sites touristiques prioritaires, dont celui d’EKOMKAN dans le Littoral, les gorges de Kola dans la région du Nord et la falaise de Ngaoundéré. Dans la même lancée, les pouvoirs publics s’attèleront à parachever les négociations relatives à la construction d’un méga-complexe touristique à Yoyo-Mouanko dans la Sanaga-Maritime et d’un hôtel 5 étoiles à Yaoundé.

S’agissant du secteur de l’énergie, le Gouvernement veillera à la conduite à bon terme des projets en cours d’exécution et à l’extension du réseau d’électrification rurale dans 87 autres localités, dont 26 dans les zones frontalières. Par ailleurs, l’exécution du projet d’électrification intensive en zone périurbaine devra permettre le raccordement au réseau électrique de 20 000 nouveaux ménages à faible pouvoir d’achat.

Afin d’assurer l’approvisionnement régulier et continu du marché en produits pétroliers et en gaz domestique dans les conditions techniques et de sécurité requises, une augmentation des capacités actuelles de stockage des produits pétroliers est envisagée grâce à la réhabilitation des points de stockage de Garoua et de Douala-Bessengué, la réaffectation des produits pétroliers à Olézoa et la construction de nouvelles stations de stockage. Pour ce faire, le processus de réhabilitation de la Société Camerounaise de Dépôts Pétroliers fera l’objet d’un suivi rigoureux, en vue de permettre à cette entreprise de jouer pleinement son rôle.

Afin de porter le taux d’accès à l’eau potable à 75% en 2020, il est envisagé la construction de 36 nouveaux ouvrages hydrauliques dans des villes principales et secondaires avec l’appui des partenaires au développement, parallèlement aux infrastructures d’assainissement de base L’objectif recherché est de parvenir à la mise en œuvre d’une politique cohérente dans le secteur, conforme aux principes de gestion intégrée des ressources en eau auxquels notre pays a souscrit.

Pour favoriser l’émergence de nouveaux services de télécommunications et concilier l’offre et la demande, le réaménagement du spectre radioélectrique est envisagé, pour une meilleure gestion des bandes et fréquences de communications. L’accès au haut débit sera également renforcé à la faveur du déploiement de la fibre optique et de la construction des points d’atterrissement.

Les questions foncières et domaniales, situées en amont des programmes gouvernementaux relatifs à l’habitat social, la politique agricole et au développement des infrastructures, nécessitent un traitement particulier qui se traduira par la constitution des réserves foncières sur 1.800.000 hectares de terrain identifiés sur l’ensemble du territoire. De même, près de 2 000 hectares de terrains domaniaux nécessaires à l’implantation d’immeubles administratifs et résidentiels seront aménagés dans les chefs-lieux de département et de région.

Le secteur rural étant le pilier de la relance économique de notre pays et de l’accélération de sa croissance, le Gouvernement se propose de lui donner un nouvel élan en vue de son développement intensif et de sa modernisation afin qu’il puisse assurer durablement notre autosuffisance alimentaire, réduire la poussée inflationniste sur le marché des prix des denrées de consommation courante et accroître nos exportations.

En conséquence, et avec l’appui de nos partenaires, l’action du Gouvernement en matière agricole consistera à renforcer les programmes existants et à lancer d’autres projets de grande envergure pour augmenter substantiellement les productions, à savoir :

- le projet d’Appui à l’Amélioration de la Compétitivité Agricole d’un montant de 30 milliards de FCFA pour la culture du riz, du maïs, du palmier à huile et du bananier plantain ;

- le programme d’Appui à l’Amélioration de la Productivité Agricole, financé à hauteur de 2 milliards de FCFA, pour la production du matériel végétal amélioré de cacao et de café ;

- le projet de Développement de Filières Agricoles concernant le riz et l’oignon ;

- le développement de la culture du riz et du maïs sur 10 000 hectares avec un financement de plus de 18.5 milliards de FCFA.

Parallèlement, le Gouvernement s’attèlera à faire démarrer dans les meilleurs délais le projet d’Appui à la Micro finance rurale et veillera à la mise en place d’un mécanisme efficace de financement des activités agro-pastorales.

La nécessité de l’encadrement dans ce secteur autorise le recrutement de près de 1 500 nouveaux personnels, tous grades confondus, au sein des ministères chargés de l’agriculture et de l’élevage. L’organisation du comice agropastoral d’Ebolowa est une des activités phares à mener pour célébrer à juste titre l’engagement du monde paysan.

Dans le cadre de sa politique de gestion durable des ressources forestières et fauniques au profit des populations locales et de la conservation de la biodiversité, l’exécution du Programme Sectoriel Forêt Environnement se poursuivra, en vue de pérenniser les fonctions économique, écologique et sociale des écosystèmes forestiers.

Concernant la préservation de l’environnement, la priorité reste la poursuite de l’opération « Sahel vert » à travers la restauration des terres dégradées notamment dans la partie septentrionale du pays.

Dans le secteur de l’éducation, l’action de l’Etat visera à consolider les avancées et acquis enregistrés ces dernières années en matière de formation du capital humain, en termes d’amélioration de la qualité des enseignements, d’accroissement des infrastructures scolaires et de renforcement du processus de certification.

A cet effet, s’agissant de l’éducation de base, l’objectif d’universalisation du cycle primaire demeure l’une des priorités des pouvoirs publics. Il devra se traduire par la construction de nouvelles écoles, la distribution de manuels essentiels dans les zones défavorisées, et la contractualisation de 5 800 instituteurs. Ceci permettra de réduire le ratio élèves/enseignants et d’accroître le rendement en milieu scolaire.

En ce qui concerne les enseignements secondaires, l’objectif visé est d’accroître de 5 % les effectifs dans les filières techniques, qui offrent de véritables passerelles vers l’emploi des jeunes et la création des richesses. Plus que par le passé, l’Etat va mobiliser des ressources financières substantielles pour la réhabilitation et l’équipement des établissements techniques en laboratoires et ateliers de travaux pratiques.

Concernant la formation professionnelle, outre la réhabilitation des Sections Artisanales, Rurales et Ménagères d’Ebebda, Edéa, Mbengwi, Soa et Mbanga pour un coût de plus de 2 milliards de FCFA, des actions seront engagées en vue de l’amélioration de l’offre de formation, notamment l’élaboration des référentiels s’y rapportant, l’introduction des nouvelles filières et l’octroi des bourses

Face à l’accroissement des effectifs dans les universités d’Etat, l’enseignement supérieur va continuer de bénéficier d’importants investissements en infrastructures. Le processus de création de l’université virtuelle et du Centre d’enseignement à distance sera poursuivi, afin de diversifier l’offre d’enseignement supérieur et décongestionner les effectifs dans les filières existantes.

La trame d’actions dans le domaine sanitaire sera centrée sur la mise en œuvre des orientations contenues dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi et le plan d’action prioritaire de la santé.

Au niveau des ressources humaines, le programme entamé en 2007 se poursuivra avec le recrutement de 4 500 personnels médicaux et paramédicaux.

Le Gouvernement veillera également à l’extension de la carte sanitaire et la modernisation des infrastructures existantes, à travers :

- l’achèvement des travaux de construction de l’hôpital de référence de Sangmélima ;

- la sécurisation de l’assiette foncière devant abriter l’hôpital de référence de Garoua ;

- la rénovation des blocs opératoires des hôpitaux centraux et régionaux ;

- la réhabilitation progressive des hôpitaux de districts.

La médecine d’urgence s’inscrira également au cœur de nos préoccupations avec le démarrage de la construction d’un centre national des urgences dans le cadre de la coopération bilatérale et le renforcement de la logistique du Service d’Aide Médicale d’Urgence.

S’agissant spécifiquement de la santé de l’enfant, l’objectif est d’étendre les services de prise en charge intégrée des maladies à travers la formation de 2 700 acteurs dans ce domaine en 2010. De même, les programmes visant à prévenir et lutter contre les grandes pathologies seront renforcés au même titre que les campagnes de vaccination.

A l’instar de la santé, la lutte contre toutes les formes d’exclusion sociale figure en bonne place dans l’agenda gouvernemental. Aussi, une attention spécifique sera accordée au soutien des groupes vulnérables et défavorisés. Dans cette optique, pour améliorer diverses prestations sociales, les pouvoirs publics envisagent entre autres, d’accroitre l’appui à l’appareillage des personnes handicapées.

Dans le cadre de la promotion de la femme et de la famille, outre l’élaboration des documents de politique nationale en matière de genre et de la famille, les principales actions du Gouvernement viseront la construction du Palais de la Femme de Yaoundé ; la construction de 32 centres de promotion de la femme et de la famille, ainsi que la construction de 9 centres d’accueil pour femmes et familles en détresse.

Fort de son souci constant de préserver le climat social apaisé, le Gouvernement s’activera à promouvoir la sécurité sociale pour le plus grand nombre à travers son élargissement aux catégories en marge du système par le biais des mutuelles.

Enfin, en matière sportive, le Gouvernement entend réhabiliter les parcours Vita de Yaoundé, Douala et Bamenda et en créer de nouveaux dans les sept autres régions en même temps qu’il lancera les travaux de construction des nouveaux stades de Limbé et de Bafoussam dont les financements sont disponibles.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Le Programme Economique, Financier, Social et Culturel du Gouvernement dont je viens de présenter les grandes lignes s’appuiera pour son exécution sur le projet de loi de finances de l’exercice 2010, lequel a été élaboré dans un contexte marqué par un début de reprise après la grave crise financière et économique de ces deux dernières années.

Ainsi, les mesures financières envisagées ne prévoient pas d’impôt nouveau, mais proposent des aménagements aux dispositions fiscales et douanières en vigueur afin d’améliorer l’administration de l’impôt de manière générale.

En matière douanière, les mesures proposées portent pour l’essentiel sur le recouvrement des créances douanières ;

En ce qui concerne les impôts et taxes, les nouvelles mesures portent sur la rétrocession aux communes de 25 % des centimes additionnels communaux sur TVA retenues actuellement par l’Etat ;

A cet égard, le cadrage budgétaire pour l’exercice 2010 repose sur les paramètres suivants :

- un taux de croissance du PIB réel de 3,9 % ;

- un taux d’inflation de l’ordre de 3 % en moyenne annuelle ;

- un prix du baril de pétrole à 70 dollars US ;

- un taux de change du dollar fixé à 446 FCFA.

Sur cette base, le projet de budget de l'Etat pour l'exercice 2010 s'élève à 2 570 milliards de FCFA contre 2 301,4 milliards de FCFA pour l'exercice 2009, soit une augmentation de 268,6 milliards de FCFA en valeur absolue et 11,7% en valeur relative.

S’agissant des ressources de l’exercice 2010, elles sont estimées ainsi qu'il suit :

* ressources internes: 1 944 milliards de F CFA contre 2 054,4 milliards de FCFA en 2009. Ces ressources, qui représentent 75, 64 % du budget de l’Etat pour 2010, sont ventilées de la manière suivante :

- recettes non pétrolières : 1 537 milliards de FCFA contre 1 535 milliards de FCFA en 2009 ;

- recettes pétrolières : 407 milliards de FCFA contre 519,4 milliards de FCFA en 2009, dont 317 milliards de FCFA de redevance SNH et 90 milliards de FCFA d'impôt sur les sociétés pétrolières ;

** ressources externes : 221 milliards de FCFA contre 247 milliards de FCFA en 2009, dont 110 milliards de FCFA sur emprunts extérieurs et 111 milliards de FCFA de dons.

En outre, 200 milliards de FCFA seront mobilisés par émission des obligations du trésor.

En matière de dépenses, le programme proposé permettra de couvrir :

- les dépenses salariales, en hausse de 9,8 % en raison de divers recrutements autorisés dans la Fonction Publique ;

- les achats des biens et services nécessaires au fonctionnement des administrations ;

- la subvention des prix du carburant à la pompe ;

- les grands projets d’investissement dans les secteurs de l’énergie, des mines, des infrastructures et de l’agriculture ;

- la dotation générale dédiée à l’accompagnement du processus de décentralisation.

Dans ses grandes masses, le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2010 consacre 1525,6 milliards de FCFA aux dépenses courantes, 676,8 milliards de FCFA aux dépenses d’investissement et 367,5 milliards de FCFA au règlement de la dette.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Tel est le Programme Economique, Financier, Social et Culturel du Gouvernement au titre de l’exercice 2010 pour la réalisation duquel nous sollicitons votre soutien.

Je vous remercie de votre bienveillante attention.

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1 commentaire:

Anonyme a dit…

TRES INTERESSANT MAIS J AI BESOIN D INFO SUR LES CONDITIONS DE RECRUTEMENTS DE CECI CAMEROUN DE MINATD 2010. benmairama@yahoo.fr

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