Malgré tous les efforts qui sont entrepris ça et là pour faciliter les conditions d’accès aux crédits, le marché de la dette reste très peu accessible au Cameroun. Pour ceux qui parviennent à s’y infiltrer, les conditions d’emprunt sont draconiennes et pour beaucoup, elles sont impossibles à satisfaire.
Les raisons principales de cette situation sont la non bancabilité des projets et le manque de crédibilité des demandeurs d’emprunt. Cependant je pense que la création d’agences de notation résoudrait le problème de crédibilité et ouvrirait le marché de la dette à de nombreux citoyens et entrepreneurs.
Avant toute chose, je voudrais commencer par définir la crédibilité. La crédibilité c’est l’ensemble des éléments qui font qu’on soit cru. En d’autres termes, c’est l’ensemble des éléments qui prouvent qu’on tiendra à une promesse ou à un engagement.
Il en découle que la crédibilité repose sur des faits vérifiables, des faits qui peuvent être passés ou présents ; mais aussi sur la valeur de nos possessions. Prenons par exemple le cas d’un emprunt auprès d’un établissement de crédit, la crédibilité sera basée sur l’ensemble des éléments qui prouvent ou démontrent que l’on remboursera la dette contractée.
Pour rembourser une dette il faut du cash ou une source potentiel de cash. Partant de ce postulat, les éléments qui prouvent qu’on honorera à un contrat d’emprunt, sont les biens dont on dispose et leur capacité à générer des cash flow positifs. Plus on dispose de biens, plus on est crédible. Seulement il y’ a des gens de mauvaise foi, des individus qui ont la capacité de rembourser une dette mais ne veulent pas le faire.
Parce que certaines personnes sont de mauvaise foi, la crédibilité sera également basée sur l’historique des paiements et du demandeur. Il s’agira essentiellement de savoir si l’individu a toujours payé complètement ses dettes, respecter les délais et les clauses contractuelles.
Il apparaît donc que l’évaluation de la crédibilité d’un individu peut se faire soit par une étude empirique du comportement des demandeurs de prêt vis-a-si de la dette, soit par une évaluation du patrimoine actuelle de l’individu – approche situationnelle, ou enfin par une combinaison des deux approches.
En France et en Europe en général, la capacité d’emprunt est basée sur des la situation financière actuelle du demandeur présentes. Elle dépend des biens dont on dispose et du cash flow qu’ils génèrent. Il est presqu’impossible d’emprunter si l’on n’a pas un boulot, un avaliste, ou une forme de garantie.
Par contre aux Etats –Unis, la crédibilité est presqu’essentiellement empirique. La capacité d’emprunt dépend de notre historique vis-à-vis de la dette. Comment avons-nous payé nos dettes par le passé ? Avons-nous toujours respecté les délais et les clauses ? Voila quelques questions dont les réponses détermineront notre crédibilité. On retrouve par exemple, des gens qui n’ont pas d’emploi, ni de revenus actuels et aucune garantie, mais qui sont capables d’emprunter auprès des banques.
Quel modèle choisir pour le Cameroun ? Ou alors quel modèle avons-nous choisi ? A l’évidence, il semble que nous avons choisi un modèle similaire à celui de l’Europe, mais une version plus restrictive de celui-ci. Comme on peut le constater, ce modèle ne nous convient pas.
L’instabilité du marché de l’emploi, le chômage à plus de 30% et notre population étant essentiellement jeune, les demandeurs d’emprunt et les jeunes entrepreneurs, très souvent ne peuvent pas répondre aux exigences d’un modèle de crédibilité situationnelle. Plus encore, le niveau de corruption dans notre pays ne donne aucune assurance aux banques que les possessions d’un individu sont réelles et non fictives.
Une approche empirique serait la mieux adaptée, car les chances sont fortes qu’un individu qui a toujours payé ses dettes complètement et à temps, sur une période de cinq ans, tiendra sa promesse pour un emprunt de même durée. Bien que cette approche soit efficace, son implémentation nécessite une bonne organisation et du temps pour collecter les données sur les futurs demandeurs d’emprunts.
Une approche empirique nécessite la mise en place d’agences de notation qui garantiraient la crédibilité des demandeurs crédit. En d’autres termes, une personne ayant le statut « crédible » selon ces organisations devrait être capable d’emprunter sous de moindres conditions.
Rappelons que le manque de crédibilité n’est pas seulement une menace directe pour les individus ou les demandeurs d’emprunt, mais aussi pour les banques, les autorités de régulation et le gouvernement.
C’est une menace pour Les banques parce que des citoyens non crédibles mettent en danger la pérennité de leur activité ; Pour les autorités de régulation l’absence d’outils concrets d’évaluation de la crédibilité constitue un risque pour les dépôts des épargnants ; et enfin c’est un problème pour le gouvernement parce que sans crédit, notre système financier ne peut décoller, et une économie prospère sans un système financier robuste est une utopie.
Ces agents économiques devraient pour leurs intérêts stimuler la mise en place des agences de crédibilité. Ces agences auraient essentiellement pour but de collecter au fil du temps des informations adéquates pour évaluer la crédibilité. Et à long terme, la crédibilité accumulée devrait permettre d’accéder plus facilement au marché de la dette. Certes l’inaccessibilité du crédit dure depuis bien longtemps, mais il n’est jamais tard pour prendre une bonne initiative, surtout quand elle ne nécessite pas d’importants moyens financiers.
Les raisons principales de cette situation sont la non bancabilité des projets et le manque de crédibilité des demandeurs d’emprunt. Cependant je pense que la création d’agences de notation résoudrait le problème de crédibilité et ouvrirait le marché de la dette à de nombreux citoyens et entrepreneurs.
Avant toute chose, je voudrais commencer par définir la crédibilité. La crédibilité c’est l’ensemble des éléments qui font qu’on soit cru. En d’autres termes, c’est l’ensemble des éléments qui prouvent qu’on tiendra à une promesse ou à un engagement.
Il en découle que la crédibilité repose sur des faits vérifiables, des faits qui peuvent être passés ou présents ; mais aussi sur la valeur de nos possessions. Prenons par exemple le cas d’un emprunt auprès d’un établissement de crédit, la crédibilité sera basée sur l’ensemble des éléments qui prouvent ou démontrent que l’on remboursera la dette contractée.
Pour rembourser une dette il faut du cash ou une source potentiel de cash. Partant de ce postulat, les éléments qui prouvent qu’on honorera à un contrat d’emprunt, sont les biens dont on dispose et leur capacité à générer des cash flow positifs. Plus on dispose de biens, plus on est crédible. Seulement il y’ a des gens de mauvaise foi, des individus qui ont la capacité de rembourser une dette mais ne veulent pas le faire.
Parce que certaines personnes sont de mauvaise foi, la crédibilité sera également basée sur l’historique des paiements et du demandeur. Il s’agira essentiellement de savoir si l’individu a toujours payé complètement ses dettes, respecter les délais et les clauses contractuelles.
Il apparaît donc que l’évaluation de la crédibilité d’un individu peut se faire soit par une étude empirique du comportement des demandeurs de prêt vis-a-si de la dette, soit par une évaluation du patrimoine actuelle de l’individu – approche situationnelle, ou enfin par une combinaison des deux approches.
En France et en Europe en général, la capacité d’emprunt est basée sur des la situation financière actuelle du demandeur présentes. Elle dépend des biens dont on dispose et du cash flow qu’ils génèrent. Il est presqu’impossible d’emprunter si l’on n’a pas un boulot, un avaliste, ou une forme de garantie.
Par contre aux Etats –Unis, la crédibilité est presqu’essentiellement empirique. La capacité d’emprunt dépend de notre historique vis-à-vis de la dette. Comment avons-nous payé nos dettes par le passé ? Avons-nous toujours respecté les délais et les clauses ? Voila quelques questions dont les réponses détermineront notre crédibilité. On retrouve par exemple, des gens qui n’ont pas d’emploi, ni de revenus actuels et aucune garantie, mais qui sont capables d’emprunter auprès des banques.
Quel modèle choisir pour le Cameroun ? Ou alors quel modèle avons-nous choisi ? A l’évidence, il semble que nous avons choisi un modèle similaire à celui de l’Europe, mais une version plus restrictive de celui-ci. Comme on peut le constater, ce modèle ne nous convient pas.
L’instabilité du marché de l’emploi, le chômage à plus de 30% et notre population étant essentiellement jeune, les demandeurs d’emprunt et les jeunes entrepreneurs, très souvent ne peuvent pas répondre aux exigences d’un modèle de crédibilité situationnelle. Plus encore, le niveau de corruption dans notre pays ne donne aucune assurance aux banques que les possessions d’un individu sont réelles et non fictives.
Une approche empirique serait la mieux adaptée, car les chances sont fortes qu’un individu qui a toujours payé ses dettes complètement et à temps, sur une période de cinq ans, tiendra sa promesse pour un emprunt de même durée. Bien que cette approche soit efficace, son implémentation nécessite une bonne organisation et du temps pour collecter les données sur les futurs demandeurs d’emprunts.
Une approche empirique nécessite la mise en place d’agences de notation qui garantiraient la crédibilité des demandeurs crédit. En d’autres termes, une personne ayant le statut « crédible » selon ces organisations devrait être capable d’emprunter sous de moindres conditions.
Rappelons que le manque de crédibilité n’est pas seulement une menace directe pour les individus ou les demandeurs d’emprunt, mais aussi pour les banques, les autorités de régulation et le gouvernement.
C’est une menace pour Les banques parce que des citoyens non crédibles mettent en danger la pérennité de leur activité ; Pour les autorités de régulation l’absence d’outils concrets d’évaluation de la crédibilité constitue un risque pour les dépôts des épargnants ; et enfin c’est un problème pour le gouvernement parce que sans crédit, notre système financier ne peut décoller, et une économie prospère sans un système financier robuste est une utopie.
Ces agents économiques devraient pour leurs intérêts stimuler la mise en place des agences de crédibilité. Ces agences auraient essentiellement pour but de collecter au fil du temps des informations adéquates pour évaluer la crédibilité. Et à long terme, la crédibilité accumulée devrait permettre d’accéder plus facilement au marché de la dette. Certes l’inaccessibilité du crédit dure depuis bien longtemps, mais il n’est jamais tard pour prendre une bonne initiative, surtout quand elle ne nécessite pas d’importants moyens financiers.
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2 commentaires:
Salut Africa,
Bien que l’idée semblable attrayante et faisable, je demande juste si ces agences de notation pourront rester longtemps à l’ abri de la corruption. Si cette gangrène s’infiltre même dans les sphères les plus saintes de notre nation, à combien plus forte raison dans ce types d’agences.
Ceci dit, n’ayant pas d’idée là-dessus, je serai intéressé de savoir comment est-ce vous pensez que ces agences resteront a l’abri de ce fléau.
bonne idee, mais les agences de notation implique un marche du credit dynamique. En Amerique des lors qu'on justifie d'un emploie on devient eligible pour une carte de credit. c'est la gestion de cette derniere qui conditionera votre eligiblite pour des credits immoblier automobile etc...
Chez nous avec la rigidite du marche de l'emploie, une agence de notation n'aura pour effet que d'encourager ceux deja qualifies pour les credits a respecter leurs engagements, n'ayant aucun historique pour evaluer des jeunes sans emploie ou a faible revenue
Arsene tatieu
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