Longtemps avant, nous avons cru qu’il était nécessaire d’être membre ou étudiant dans une Université ou une école pour acquérir le savoir. L’université au lieu être le lieu d’acquisition du savoir, s’est substitué au savoir lui-même. Il suffisait d’être inscrit dans l’une des meilleures universités, pour prétendre être instruit.
Si internet est en train d’aplatir et niveler les niveaux de séparation entre les individus, il est également en train de transformer la notion d’université et de nous offrir de nombreuses opportunités. A quoi ressemble l’université du futur ? Comment fonctionnera-t-elle ?
L’université du futur est un campus virtuel où les seuls lois et règlements sont ceux que l’étudiant aura choisi de s’imposer. Un campus où les étudiants peuvent prendre leurs cours à toute heure, à distance, s’instruire à leur rythme et être leurs propres évaluateurs. Un campus où, il n’y a pas d’heure d’arrivée, ni de sortie.
Dans cette université, les enseignants sont des avatars, des personnes dont nous ne connaissons que le pseudonyme, et qui pourtant, sont des passionnées de la science ayant pour ultime plaisir la dissémination et le partage du savoir. Les enseignants de l’université du futur sont des bénévoles qui vivent de la générosité de leurs étudiants et membres.
L’accès à l’université du futur est gratuit, les frais d’inscription sont inexistants, et l’université assure sa survie avec les dons de ses membres et étudiants. A l’université du futur il n’y pas de pré-requis, pas de concours d’entrée, et chacun est libre de définir son parcours et prendre les cours de son choix.
A l’université du futur, notre évaluateur c’est notre conscience. Les résultats se mesurent au niveau de confiance que nous avons d’avoir maitrisé ce que nous avons appris et à notre capacité à utiliser ce savoir pour transformer le monde.
L’université du futur c’est au aussi l’université des temps anciens, car depuis la nuit les temps, les génies et les hommes de talents ont toujours été les ouvriers de leur savoir et les conducteurs de leur destinée. Depuis les temps immémoriaux, les génies ont fréquenté l’université du futur, l’université du savoir.
L’université du futur ne nous demande qu’une seule chose : ne pas perdre notre fil d’Ariane ; car dans ce labyrinthe qu’est internet, seuls ceux qui auront tenu fermement leur fil d’Ariane sauront retrouver la sortie. A cette université, seule notre degré de curiosité déterminera si oui ou non, nous pouvons faire un pas en avant
L’université du futur s’appelle Ngoa-Ekelle, Université Catholique, Soa...etc. L’université du futur est un amphithéâtre vide où des milliers d’étudiants n’auront plus besoin de se bousculer pour prendre un cours de mathématiques ou de comptabilité.
L’université du futur c’est celle où un professeur pourra enseigner des millions d’étudiants simultanément à tout moment et gratuitement. L’université du futur c’est surtout celle où les étudiants ne sont plus à la quête des notes, mais du savoir, celle où « l’enfant d’Edéa » pourra enfin y aller pour s’instruire et développer son environnement.
L’université du futur c’est aussi celle d’aujourd’hui, et c’est à chacun de décider s’il veut y aller. L’université du futur, c’est l’Afrique qui redevient devient meilleure.
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5 commentaires:
Excellent article Africa, plein de profondeur et d'inspiration. Une vraie vision de l'opportunité qu'offre l'internet a l'Afrique. Je dois avouer ca été un régale de le lire.
L'université du futur c'est effectivement l'université du savoir. Si les Africains y vont ils pourront combler le retard accumulé de puis des siècles.
La chance nous est donnée, la main nous est tendue. Les individus, ne pourrons pas dans les années avenir blâmer le gouvernement, le président, pour leur ignorance, leur manque d’éducation.
Oui, Internet est entrain de niveler les écarts, soutenir les handicapes, accompagner les retardataires, et peut aussi sortir l'Afrique de l'ombre.
Merci !
Excellents
Juste pour aller dans le même sens, aujourd’hui de nombreux cours et support éducationnels sont gratuits sur internet. D’ailleurs toutes les grandes écoles du monde, son en train de concevoir un plan pour offrir gratuitement leurs supports. Une démarche dont la MIT aux USA a été l’une des premières à adopter. Le paradigme de la compétition entre les universités est entrain de changer, il ne s’agit plus seulement de la qualité du cursus scolaire, mais beaucoup plus de sa vulgarité. Les universités qui auront su vulgariser leurs supports gratuits, domineront le marché de l’éducation
Merci Africa
La chèvre ne broute que la où elle est attaché, et nos habitudes sont nos prisons. Je ne peu m’empêcher de m’interroger sur nos universités publiques.
Des amphithéâtres de 800 places pour 1500 étudiants, dans amphi où on à de la peine à écouter le professeur. Des amphis dont le confort ne réjouis personnes. Dans amphis où les cours sont magistraux, et aucunes interactions n’est possibles avec l’enseignant.
Devant une telle situation, n’est-ce pas normal de se poser la question de savoir : qu’elle différence y’a entre suivre un cours à Ngoa, ou alors suivre une retransmission de ce cours dans une salle de conférence de votre quartier ?
Une salle qui sera ouverte 24/24 et qui passera les cours du jour à longueur de journée. Une salle qui sera plus confortable et où les étudiants n’auront pas besoin de se bousculer, de dépenser en taxi, ou alors de quitter leur village, parce qu’il doit aller a Ngoa-Ekelle.
Imaginer que ce soit aux étudiants de choisir leurs enseignants, que les meilleurs professeurs soient disponibles et que chacun puisse les sélectionner. Le résultat serait phénoménal et chacun pourrait avoir accès à la meilleure éducation
N’est-ce pas paradoxale et même triste que ce soit toujours l’occident la première à trouver des solutions à nos problèmes ?
La pauvre c’est le manque d’ingéniosité. Mais aussi plus que jamais, pour survivre, chacun devra prendre en charge sa destinée, et assurer sa formation. L’université du futur c’est aussi celle des Autodidactes.
Tout simplement brillant Africa. Le virtuel allie de la formation continue et du recyclage. Plus d'excuse sur l'indisponibilte des ressources ou la necessaire obligation de voyage pour un stage seminaire etc...
N'importe quel cadre d'entreprise pourra desormais avoir aux dernieres innovations en matiere de pratique manageriale et autres procedes. Cout de formation neant et voila une entreprise entraint de recentrer ces fonds ailleurs.
autant d'alternative que l'Etat gagnerait a exploiter en rendant le net accessible a tous. mais la cerise sur le gateua serait bien sur que nous meme exploitons ces canaux pour diffuser la recherche issu de nos labo, de nos experiences s'il y'a lieu.
Arsene Tatieu
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