jeudi 14 janvier 2010

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0 La Grèce Hors de la Zone Euro ?

Desmond Lachman ancien spécialiste des marchés des économies émergentes au Fond Monétaire International, et actuellement à l’American Enterprise Institute, anticipe et tente d’expliquer pourquoi ils pensent que la Grèce devra quitter la zone Euro

La première étape sur la voie d'une crise monétaire se produit quand un pays, motivée par le désir de d'importer la discipline politique a partir de l'étranger, adopte un taux de change fixe à laquelle son économie est manifestement mal adaptées. L’argentine qui a manquer des payements en série, l’a fait en 1991, quand elle a adopté un plan de convertibilité qui a rigidement arrimé le peso au dollar dans le vain espoir de mettre fin à sa tendance à l'hyperinflation.

Après avoir échoué à remplir les critères d'adhésion à l'euro au lancement de la monnaie en 1999, la Grèce chroniquement débauchée a réussi à se qualifier en Janvier 2001 en s'engageant dans la comptabilité budgétaire créative. Allant une étape plus loin que l’argentine, la Grèce a abandonné sa monnaie au profit de l'euro. Elle a adhéré à un club dont la fondation même ne prévoit pas d'option de sortie pour l'un de ses pays membres.

La prochaine étape sur la voie de la ruine se produit lorsque le pays poursuit des politiques intérieures qui sont incompatibles avec ses nouveaux accords monétaires. Ces dernières années, Athènes a jeté toute notion de discipline budgétaire au vent. L’adhésion à l’Euro soi-disant oblige les pays à respecter les critères de Maastricht consistant à maintenir leur déficit budgétaire inférieur à 3 pourcent du produit intérieur brut et leur ratio de dette publique par rapport au PIB inférieur à 60 pourcent. Le déficit budgétaire de la Grèce set situe à 12,7 pourcent du PIB, tandis que son ratio dette-PIB devrait atteindre 120 pourcent en 2010.

Un déficit budgétaire, conjugué à des taux d'intérêts bas inapproprié et importés de l'étranger, ouvre la voie à la fin de match. Ils le font non pas simplement en mettant les finances publiques du pays sur une trajectoire insoutenable, mais aussi par l'érosion de sa compétitivité internationale, ce qui donne lieu à un déséquilibre extérieur massif. Dans ce cas aussi, la Grèce a réussi à surpasser la vieille Argentine en perdant plus de 30 pourcent en compétitivité à cause des salaires et de l'inflation des prix toujours plus élevés que ses partenaires européens. [Lire en intégralité sur ft.com]

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