dimanche 13 juin 2010

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0 Euro-FCFA: Quand les Bonnes Nouvelles Sont les Mauvaises Nouvelles

Par Africa:

( Source finviz.com)

Il y’a un moins l’euro est descendu en dessous de 1.25$, la plupart des pays africains de la zone franc ont interpréter cette chute comme un bon signe pour leurs exportations. Leur interprétation était basée sur le fait que, dans des circonstances normales, la baisse en valeur de la monnaie d’un pays entraine une augmentation de ses exportations.

Mais nous ne sommes pas dans des circonstances normales: l’économie mondiale est à peine sortie de la crise financière et il y’a la possibilité d’une double récession; l’Europe fait face a de profonds troubles et l’Union Européenne est en territoire inconnu, le chômage continu de croitre et la confiance des consommateurs est stable sinon décroit ; le gouvernement Chinois se bat contre l’inflation et fait tout ce qu’il peut pour la contenir même si cela veut dire imposer le control de capital ; l’économie Américaine a commencé à créer des emplois, mais le chômage reste très élevé – au dessus de 10% - la demande des consommateurs est basse et ceux qui craignent les dangers du déficit font des progrès pour s’approprier du programme de la maison blanche.

Ces circonstances ne sont pas normales, et cause de ça, la dépréciation de l’euro pourrait ne pas booster nos exportations autant que nous le pensons. Par contre, en glissant davantage, le taux de change Euro/USD sera néfaste pour les pays Africains de la zone franc.

Pour comprendre pourquoi, prenons un exemple : si le prix Euro/USD est 1.32$ l’équilibre économique est atteinte et on exporte des quantités efficientes. Si le prix Euro/USD descend en dessous de 1.25$, les quantités maximales sont exportées. Maintenant, si le prix descend à 1.25$ ou plus bas, les quantités exportées ne changent pas : ça veut dire, à un prix Euro/USD de 1.25$ ou moins, les quantités exportées sont parfaitement inélastique.

Plus l’euro chute, plus on se rapproche du prix auquel ou en dessous duquel les quantités exportées sont parfaitement inélastiques. En d’autres termes, une chute continuelle de la valeur de l’euro génèrera moins de revenue et conduira probablement à un déficit de la balance commerciale.

Une autre raison pour laquelle nous n’avons pas besoin d’un euro faible est que, la plupart des exportations sub-sahariennes sont des matières premières ; la demande pour les matières premières dérive de la demande des produits manufacturés. L’offre des matières premières tend à être parfaitement inélastique à court terme.

Etant donné que l’offre de matières premières est parfaitement inélastique à court terme et sachant que la demande actuelle des produits manufactures est faible, le prix des matières premières baissera indépendamment du taux de change avec pour causes : le manque de capacité de conservation, la compétition interne entre les producteurs et, le besoin actuelle et urgent de revenues par les producteurs.

Maintenant, si le taux de change baisse et si la demande pour les matières premières reste faible, les prix vont baisser pour les mêmes raisons mentionnées plus haut. Cependant, les producteurs recevrons moins de revenues en termes de prix et moins de revenues en termes de devises.

Parce que les inputs utilisés par les producteurs sont achetés aussi bien en dollars qu’en Euro et prenant en compte que le taux de change Euro/CFA est fixe, toutes choses égales par ailleurs, produire une quantité donnée de matières premières couterait plus chère et serait moins profitable pour les pays de la zone franc.

Alors, sous les conditions actuelles, une dépréciation de l’euro par rapport aux autres monnaies est une mauvaise nouvelles pour les économies d’Afrique sub-saharienne de la zone franc et une mauvaise nouvelles pour les producteurs.


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