L'Euro qui était remonte dans les 1.30$ hier est redescendu aujourd'hui à 1.27$, preuve que les marchés ont des doutes sur la capacité du plan de sauvetage annoncé ce weekend à résorber la crise en Europe. Pour de nombreux observateurs l'Europe fait face non seulement à une crise de solvabilité, mais aussi et surtout à une crise monétaire. La crise monétaire est principalement due au fait que l'Union Européenne dans sa forme actuelle n'est pas une zone monétaire optimale.
( Source finviz.com)
Les inquitudes des marchés sont egalement mis en evidences par le prix de l'or qui, depuis ce matin s'echange à pratiquement 1220/oz, indiquant que les investisseurs sont pessismistes en ce qui concerne l'efficacité du plan de sauvetage .
(source Kitco.com)
Il n'ya pas que l'Euro et l'or qui semblent bouder ce plan de sauvetage Europeen, la plupart des indices de marché sont negatifs.(cf:figure ci-dessous)
( source finviz.com)
|
Tweeter |
3 commentaires:
Il s'agit simplement d'un probl... Afficher davantageème de crédibilité (terme très important en Economie) envers las autorités monétaires de l'UE: tant que celle-ci n'est pas garantie jusqu'à un niveau que les investisseurs trouveront suffisant, les Bourses continueront de chuter.
N.B. Crédibilité =confiance en la capacité de l'UE à limiter les effets de la crise à tout prix et à tous la prix.
Pour l'instant, on voit bien que Français, Allemands et Britanniques traînent les pieds, en se disant que le pire est encore loin. On a cru le même chose en 2007, résultat????
Salut Clive Nef,
Je conviendrais avec toi sur le cours terme, il s'agit bel et bien de problème de crédibilité. Et les allemands surtout, sont retissant (pour de bonnes raisons), à toute mesure de quantitative easing et de sauvetage.
Seulement, à long terme, il s'agit d'un problème monétaire et de solvabilité: L'Union Européenne sous sa forme actuelle n'est pas une zone monétaire optimale. La non-mobilité de la main d'œuvre et le manque d'un system central direct de transferts fiscaux, fait qu'il est très difficile pour l'Euro de s'ajuster a des chocs asymétriques.
De plus ces économies étant différentes, les pays forts ont des besoins souvent opposés à ceux des pays faibles: La Grèce et l'Espagne aimeraient bien l'inflation, l'Allemagne et la France eux préfèrent la stabilité des prix; la Grèce et l'Espagne aimeraient bien une dévaluation, mais faisant partie de l'Euro cela n'est pas possible...etc
Dans le contexte actuel, on se demande comment est-ce que les Etats "délinquants" (PIGS et la France entre autres), réussiront dans un tel contexte à s'aligner aux accords de Maastricht? La France a jusqu' en 2011 et la Grèce jusqu' en 2012: Dans le contexte actuel, est-ce possible? Et qu'est-ce que cela impliquerait pour le pacte de stabilité et pour l'avenir de l'Union Européenne?
Mais bien au-delà du problème de crédibilité, il s’agit également d’un problème de solvabilité : La Grèce l’Espagne et le Portugal sont-ils en mesure de générer les cash flows nécessaires pour servir leur dette à long terme ? Le ratio de dette sur le PIB de la Grèce est supposé atteindre 150% en 2011 et le déficit public de l’Espagne risque de passer les 12% du PIB.
Bref, la crise en Europe est une crise de solvabilité-crédibilité, une crise de l’Euro en tant que monnaie unique et de l’Union Européenne en tant que zone monétaire optimale.
Succincte mais excellente analyse.
Il faut cependant remarquer que si la crise Grecque ne fait qu'empirer parce que les march... Afficher davantageés ne font pas confiance aux Grecs, en ce qui concerne le respect du programme d'austérité à eux imposé par l'UE et le FMI. Vu de cet angle, encore une fois, il se pose un problème de crédibilité.
Quant à l'arbitrage inflation-chômage en UE, il est simplement dû à l'idéologie des Gouvernants des différents pays: les Gouvernements de droite (All, Frce) préfèrent un peu de chômage, alors que les Gouvernements de Gauche (Espagne) tolèreraient un peu d'inflation.
Les points de vue sont d'autant plus opposés qu'en plus de cet impossible arbitrage en inflation et chômage à court terme (problèmes idéologiques- Cf Courbe de Phillips), l'éventualité d'une dévaluation de l'Euro est impossible. D'ailleurs par définition, l'Euro a un change fixe par rapport à un panier de monnaies constitué entre auttres du Dollar, et du Yen (Jap). C'est la raison pour laquelle il continuera (??) de se déprécier.
Je crois aussi que les Européens ont compris qu'il ne fallait s'attendre à rien dans le court terme. Ils espèrent que leur politique d'aide aux Grecs ne portera ses effets que dans le moyen-long terme: ils se retiennent donc de réagir du tic au tac selon que les nouvelles de plus en plus alarmantes affluent: C'est bien l'idéologie dominante en Economie en ce moment, qui veut que les politiques monétaires ne soient pas discrétionnaires (là encore, il s'agit de crédibilité)!
Mais comme je l'ai déjà dit, les mêmes raisonnements tenus au début de la crise des subprimes aux Usa, ont conduit le monde au point où il en est aujourd'hui. On verra s'il ne s'agit pas d'un re- make de la crise de 2007 qui d'un marche financier, s'est étendue à l'ensemble de la planète.
Enregistrer un commentaire