vendredi 14 mai 2010

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3 La fin de l'Euro: Réactions des économistes

L’euro continu de tanker et est descendu en deçà de 1.25$. Les divergences entre la France et l’Allemagne commencent à émerger et se faire vives, le consensus des économistes s’articule désormais autour de la nécessité d’une politique fiscale commune et peut être de la de sorrie de certains membres de l'union pour assurer la survie de l’Euro. Quelques réactions des économistes

Paul vocker : Ancien président de la Réserve fédérale
14 mai (Bloomberg) - L'ancien président de la Réserve fédérale Paul Volcker a dit qu'il craint que la zone euro puisse se casser après la crise financière grecque qui a déclenché un plan d’aide sans précédent, par les membres de la région.

“Vous avez le grand problème d’une désintégration potentielle de l'euro", Volcker, 82 ans, a déclaré dans un discours prononcé hier à Londres. “L'élément essentiel de discipline de la politique économique et de la politique fiscale que nous espérions n’a pour l'instant pas récompensé dans certains pays."

L’ancien secrétaire américain au Trésor John Snow a déclaré cette semaine que l'euro peut avoir besoin d'une politique fiscale commune pour survivre, un commentaire repris par Norman Lamont, qui était ministre des Finances du Royaume-Uni lorsque de la Grande-Bretagne a choisi de ne pas faire partir de l'euro en 1992.

Paul De Grauwe, professeur d'économie à l'Université catholique de Louvain, en Belgique, et un conseiller au Président la Commission européenne Jose Barroso.
(…)Nous avons ensuite arrivé à la clé des problèmes de la zone euro: elle est une union monétaire sans union politique. Dans une union politique, il ya un budget centralisé qui fournit un mécanisme automatique de solidarité financière en temps de crise. Ceci est totalement absent dans la zone euro. Au lieu de cela, quand une crise éclate, les gouvernements commencent à se battre. Certains d'entre eux, tels que l'Allemagne, sont outrés d'avoir à fournir un soutien financier à d'autres gouvernements irresponsables.

Beaucoup de temps a été perdu et beaucoup de dégâts ont été fait avant que les gouvernements de la zone euro aient élaboré leur fonds de stabilisation. Une union politique aurait fait en sorte que les politiques budgétaires soient plus coordonnées, empêchant les grandes différences dans les résultats budgétaires. Sans cela, l'union monétaire n'a pas d'avenir. Elle partira d'une crise à l'autre.
Project Syndicate /Joseph E. Stiglitz: Professeur a l’Universite de Columbia and laureate du Nobel en Economies
Le prix Nobel Robert Mundell a établi les conditions selon lesquels une monnaie unique pourrait fonctionner. L’Europe ne remplissait pas ces conditions à l’époque ; et c’est toujours le cas. La suppression des barrières légales à la mobilité des travailleurs a créé un marché du travail unique, mais une mobilité professionnelle à l’américaine est rendue difficile par les différences linguistiques et culturelles.

L’Europe n’a en outre aucun moyen d’aider les pays confrontés à des problèmes graves. L’Espagne par exemple, présente un taux de chômage de 20% - dont plus de 40% chez les jeunes. Elle était en excédent budgétaire avant la crise ; après la crise, le déficit atteint plus de 11% du PIB. Mais, selon les règles de l’Union Européenne, l’Espagne doit désormais réduire ses dépenses ce qui va probablement contribuer à aggraver le chômage. Comme son économie ralentit, l’amélioration de sa situation budgétaire pourrait être minimale.

(…)Il y a une seconde solution : la sortie de l’Allemagne de la zone euro ou la division de la zone euro en deux sous-régions. L’euro a été une expérience intéressante ; mais, tout comme feu le Mécanisme de taux de change européen (MCE) qui l’a précédé, et qui s’est effondré lorsque les spéculateurs s’en sont pris à la Livre Sterling britannique en 1992, elle souffre du manque de soutien institutionnel nécessaire à son bon fonctionnement.

MorningStar/ John Cochrane

Glaser: Y aura-t-il un impact sur l'euro, si la Grèce venait à aller en défaut?

Cochrane: J'ai parlé à beaucoup de gens à ce sujet et les opinions divergent. À mon avis, sur le long terme, ceci (la possibilité d’aller en défaut, ndlr) est absolument nécessaire pour sauver l'euro. Ainsi, sur le long terme, déplacer de l'euro vers un système où chaque pays peut par aller en défaut est le seul moyen pour l'empêcher de se transformer en inflation. À court terme, il y aura un certain chaos. Ainsi, l'euro pourrait aller vers le haut ou vers le bas où ce qui se passera, sera fonction de ce que les traders feront sur le court terme.

Glaser: Est-il possible que la Grèce pouvait sortir de l'Euro ou la zone euro, alors, pourrait obliger la Grèce ou de certains des membres les plus faibles à d'autres?

Cochrane: Il ya des façons dont elle pourrait le faire, mais ils sont si impraticable que je ne pense pas que cela aiderait. En outre, la sortie de l'euro serait la même chose qu’aller en défaut. Parce que la dette grecque dit, «Je vais vous payer 100 Euros." Eh bien, si on dit: «Non, non, nous allons vous payer 100 drachmes. Ça c'est un défaut de paiement. Alors quitter la zone euro ne leur ferait pas beaucoup de bien en ce moment

Pendant longtemps, mon avis sur l'euro a été que pourrait bien avoir été une erreur, mais ce qui est fait est fait(…)J'ai été fortement influencé par l'opinion exprimée par Barry Eichengreen dans un article Classique 2007 (…): comme Eichengreen le fait valoir, toute action en vu de quitter l'euro aurait besoin de temps et de préparation, et au cours de la période de transition, il y’aurait un assaut dévastateur sur les banques. Donc, l'idée d'une rupture de l’euro était vouée à l'échec. Mais maintenant je suis en train reconsidérer, pour une raison simple: l'argument Eichengreen est une raison pour ne pas planifier de quitter la zone euro - mais que faire si l’assaut sur les banques et la crise financière se produisaient quand même? Dans ce cas, le coût marginal de quitter chute de façon spectaculaire, et en fait, la décision peut effectivement être retirée des mains des décideurs.

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3 commentaires:

Eric-César NGUEPNANG a dit…

Ayant lu les interventions des économistes expérimentés ci-dessus, et au regard de l'actualité ambiante au sujet de la monnaie de l'euro, mon opinion est ceci:

la question de la politique fiscale commune apparaît clairement comme une clé de convergence des économies. Cela montre combien les économies des pays de l'UE dépendent encore grandement des finances publiques. Or les débats sur les questions de fiscalités n'apparaissent pas avec autant de virulence entre la France et l'Allemagne ou la Grande Bretagne (les trois puissances économiques de l'UE). Les questions des niches fiscales ou de bouclier fiscal ne se posent pas avec autant d'acuité entre ces pays. Cependant, l'idée de politique fiscale commune n'irait pas sans autres domaines de politiques publiques. A l'analyse, les disparités sur les politiques publiques constiueraient un frein à l'économie de l'UE. Une vision partagée des politiques publiques sur un certain nombre de domaines s'impose. A ce niveau, il reste difficile d'obtenir des consensus des laeders européens. Prenons l'exemple de la Politique Agricole Commune, le boeuf anglais avait été frappé d'embargo en France pour des raisons sanitaires (vaches folles, etc). Normal! Toutefois, cela renvoie aux problèmes de consensus sur les méthodes de productions agricoles (agricole entendu au sens large). Du coup, on aborde les questions environnementales.
Revenant sur les politiques fiscales, cela touche beaucoup d'autres aspects tels les politiques d'industrialisation sur lesquelles des consensus sont difficiles à obtenir.

En plus, les critères de convergence économique seraient difficilement respectés à cause des écarts niveaux économiques considérables. En clair, il y ' a une volonté apparente d'aller à une union économique et monétaire, mais des divergences sur des points fondamentaux de la consruction d'un espace économique et monétaire demeurrent.

Un autre plan est relatif au point culminant: L'Europe politique. C'est par une Europe politique assise sur une constitution de l'UE, que les points de divergences trouveraient un début de solutions. En effet, dans le projet de Constitution de l'UE de 2005, il était prévu des compétences partagées entre l'UE et les Etats au niveau interne, des compétences tranférés à l'UE, et les compétences spécialement dévolues au Etats dans leur politique intérieur. Malheuresement l'expérience du non dans certaines puissances a démontré la fragilité de l'UE. Je note quand même que les pays qui ntirent l'UE vers le bas avaient pour l'essentiel répondu favorablement à l'instar de l'Espagne, l'Italie.

Voilà en guise de contribution, l'analyse succinte que j'effectue au sujet de l'UE.

Anonyme a dit…

est ce que l'euro est FINIS !!!!!!!!

Anonyme a dit…

L'Europe a failli dans sa construction. elle aurait du continuer a croitre a petit pas en admettant les membres qui remplissaient les criteres qu'elles s'etaient defini. Le but ultime etant l'union politique a l'exemple des USA. elle s'en est mele les cheveux en admetant des membres qui ne partageaint que tres partiellement la vision d'ensemble et etaient surtout interresse par les retombes immediates pour leur economies.
L'idee de proceder a un downsizing ne me parait pas absurde. mieux vaudrait une zone Euro a 5 pays mais competitive qu'une Europe a 50 mais au fondation d'argile

A.T

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