mardi 16 mars 2010

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14 Dévaluation du Franc CFA un Scenario Possible

Par Paristocrate:




L’Equateur et le Cameroun ont tous deux été colonisés, l’un par l’Espagne l’autre par la France, l’Allemagne et l’Angleterre. Les deux pays sont extrêmement dépendent de leurs exportations de pétrole, de bananes et de café ; l’équateur est dollarisé et le Cameroun à sa monnaie arrimée à l’Euro. C’est sur cet ensemble de similitudes que je voudrais m’appuyer pour interpréter les récents événements en Grèce et l’instabilité de l’Euro.

En Janvier 2009 l'Equateur a annoncé une série stricte de restrictions à l'importation sur 630 lignes tarifaires, touchant 8,7 pour cent de son «univers tarifaire» et 23 pour cent du volume des importations. Les droits ont été augmentés sur 369 lignes tarifaires et des restrictions imposées sur 271 autres pour une période d'un an. Ces restrictions couvrent des produits allant des aliments transformés, des chaussures aux voitures, téléphones mobiles et des lunettes de soleil, ainsi que de nombreux autres produits pouvant être fabriqués en Equateur.[Lire en intégralité ici]

De telles mesures avaient été prises pour faire à son déficit commercial que la crise avait propulsé à des sommets. En effet, 45% des exportations de l’équateur sont destinées vers l’Amérique ; au pic de la récession de 2009, la consommation Américaine à son plus bas, l’équateur a du faire face à une chute drastique de ses exportations. Au courant de la même période, le pétrole, une de ses sources de revenus les plus importantes, est passé de 145 dollars le baril à 35 dollars le baril.

Sur la base de ce scenario, prenant en compte que le Cameroun et les pays zone CEMAC exportent environ 65% de leur production vers l’Europe et que l’essentiel des réserves de change à la BEAC proviennent des ventes de pétrole des Etats membres.

Si la crise en Grèce ou dans les PIGS (Portugal, Italie, Grèce, Espagne) est mal contenue, l’Euro va entrer dans un vortex qui pourrait bien être son dernier. Ce tourbillon d’instabilité entrainera une forte dépréciation de l’Euro par rapport aux autres devises. Or, une dépréciation de l’Euro signifie de facto une dépréciation du FCFA.

La crise en Europe provoquerait une baisse drastique des prix du pétrole et de la demande pour les produits de la CEMAC. Et, Notre panier d’importations étant majoritairement constitué de produits dont la demande est quasi-inélastique, il diminuerait de très peu.

L’ensemble de ces événements, combiné à une dépréciation du franc CFA entrainerait une vidange rapide des réserves de change, culminant avec un déficit commercial dont la dimension dépendra de la sévérité de la crise en Europe. Dans ces conditions, la France se retrouverait avec plus de francs CFA que le marché n’en demande et la BEAC à cours de réserves serait incapable de les racheter. Face à cette situation, la parité Euro-FCFA serait insoutenable.

Trois avenues s’offriront aux Etats de la CEMAC : suspendre les importations sur certains produits comme l’a fait l’équateur, passer à régime de change variable et laisser le marché décider de la parité, ou alors, dévaluer le franc CFA pour refléter le nouvel équilibre du marché.

Les importations des pays de la CEMAC, étant pour l’essentiel constituées de produits dont la demande est quasi-inélastique, c’est-à dire de produits dont il serait difficile de s’en passer, une suspension des importations, aurait l’effet contraire à celui escompté : les entreprises n’auront pas les inputs nécessaires pour assurer la production, les consommateurs n’auront pas sur le marché les produits qui leurs sont vitaux : le résultat sera probablement une baise de la production, une augmentation du taux de chômage et une crise économique certaine.

Si par contre la CEMAC optait pour un taux de change flottant, alors les risques des Etats particulièrement le risque souverain, entrerait dans l’appréciation du taux de change par les marchés. N’ayant plus la garantie de la France, le franc CFA pourrait dégringoler pour atteindre des niveaux dangereux bas, ou on pourrait voir la valeur des biens économiques des nations de la CEMAC s’évaporer très vite.

Dans ces conditions, la dévaluation du franc CFA par les autorités françaises serait la solution la plus plausible. La chute des prix dans la zone CEMAC susciterait une augmentation de la demande pour les produits de cette zone et par ricochet une augmentation de la demande des francs CFA. Cette situation permettrait à la France de se libérer du Surplus de CFA dont elle dispose, et à la BEAC d’obtenir les devises nécessaires pour maintenir la parité Euro-CFA.

La crise dans les PIIGS et en Europe, l’instabilité de l’Euro et les prix du baril de pétrole, sont les piliers sur lesquels repose la parité Europe-CFA et ils pourraient bien s’effondrer.


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14 commentaires:

Stephane B. a dit…

Est-il encore nécessaire que nous ayons une parité fixe avec la France ?

Armand N a dit…

Bonne question Stéphane, que nous ne nous posons pas assez. Plus loin encore, est-il nécessaire d'avoir, pour des pays aussi peu semblables, aussi peu intégrés et aussi peu inter-dépendants, une monnaie commune (et donc un partage des risques économiques, financiers et aussi politiques inhérents/sous-jacents)?

Landry N. a dit…

Quels sont les chances que la crise grecque va se propager ou alors qu’une nouvelle crise pourrait s’emparer d’un des pays en difficulté en ce moment ?

La Grèce a réussie à émettre des obligations la semaine dernière et Moody’s la société de notation financière a annone qu’elle ne baiserait pas la note de la Grèce a court-terme.

Je pense néanmoins que le Scénario décrit par Africa a une très forte probabilité de se produire, mais a long terme. Ce scenario pourrait bien être la fin de la parité fixe entre l’euro et le franc CFA.

Toutefois cette situation ne serait seulement catastrophique, c’est vrai le cout d’importation sera élevé, mais la dévaluation pourrait représenter un véritable avantage pour les produits camerounais et de la zone franc, car le franc CFA dans les conditions actuelles est assez surévaluer et poser un sérieux problème aux agriculteurs et exportateurs camerounais.

Flora M. a dit…

Comment peut on arrivé à dévaluer le franc CFA alors que la BEAC dit avoir d’importantes réserves de changes ?

Serge Olinga a dit…

Flora quantite des reserves de changes n'est pas fixe, mais fluctue avec le niveux d'echange que nous entreprenons avec l'exterieur.

C'est pourquoi sous le scenerio decrit par Africa, la BEAC pourrait se retrouve a court de reserves de changes, et incapable de racheter les francs en exces sur le marche.

Aristide S a dit…

A-t-on vraiment besoin du franc CFA ? Presqu’aucune des conditions nécessaires à la mise en place d’une monnaie commune n’existe dans la zone CEMAC. Pis, le franc CFA n’émane pas de la volonté des pays membres, mais représente un phénomène sui-generis survenu après les indépendances.

Armand N a dit…

@Landry N.

Landry, j'ai vu dans la réponse de Moody's peu de financier (le plan grec de sortie de crise n'est, pour le moment, qu'un plan; l'aide des autres pays européens n'est pas acquise; et un recours au FMI est de plus en plus probable) et beaucoup de politique, parce que dégrader la Grèce enverrait un mauvais signal aux marchés, et créerait une tempête susceptible de précipiter l'Espagne (3e économie de la zone, tout aussi dans un état inquiétant) et donc toute la zone Euro dans des turbulences redoutables.

Et puis, les notations de ces mêmes agences sur les subprimes ou sur certaines banques n'ont pas empêché la faillite de celles-ci 3 jours après.

Quant à savoir si la dévaluation est une bonne chose, la vision des agriculteurs est certes vraie; mais n'oublies pas que notre balance commerciale est largement déséquilibrée. La hausse de compétitivité de nos exportations sera compensée par une hausse relative du prix de nos importations (qu'il s'agisse de biens de consommations ou d'investissements). Tant qu'il n'y aura pas un certain équilibre dans notre balance commerciale (ce que l'Equateur a essayé de faire, mais reste à savoir si son industrie locale est capable de remplacer valablement tous les produits soumis à surtaxe douanière), une dévaluation ne sera qu'illusoire en terme de booster de développement.
D'où l'urgence pour nous de nous construire un tissu industriel et économique dense, qui nous permettrait de profiter d'une hausse de compétitivité de notre monnaie (Franc CFA ou autre, voir mon post plus haut), mais aussi et surtout de remplacer les produits de consommation/investissement que nous ne pourrons plus importer parce que rendus trop chers.

Landry N. a dit…

@ Armand N
C’est vrai que Moody’s annonce qu’elle ne changera pas la notation financière de la Grèce ne change pas ou mieux n’élimine pas sont déficit public et les possibilités d’une rechute. Cependant c’est quand même une bouche d’oxygène, et ca met un bémol sur l’activité des spéculateurs et des hedge funds qui ce sont engagés à vendre short les instruments grecque, et maintenant s’active secrètement a discréditer sa stabilité pour faire des profits si chacun se pays s’écroulait.

Une dévaluation du franc CFA n’aura pas un effet significatif sur notre développement, d’ailleurs la dévaluation d’une monnaie à elle seule n’a jamais été un critère suffisamment pour booster le développement d’un pays, car elle s’accompagne toujours d’externalités aussi bien positives que négatives.

Pour autant, la question de la dévaluation ne repose pas a priori sur un désir de compétitivité, mais sur un désir de solvabilité. La tendance actuelle est telle que le déficit des nations de la zone franc prendre de plus en plus une ampleur que la France ne pourra plus soutenir si la tendance persiste.

Si cette tendance persiste, comme l’a dit Africa, la France pourrait se retrouver avec plus de Franc Cfa qu’elle ne peut garantir, et c’est dans un tel contexte que la dévaluation se ferait.

Bien que la dévaluation n’est pas la panacée pour le développement, retenons quand même que l’essentielle des exportations des pays franc sont constitués de matières premières et produits agricoles, tenons aussi en compte que le marché pour ces produits devient de plus en plus compétitif, prenons l’exemple de la Sodecoton qui se meurt d’un manque de compétitive sur la scène internationale au niveau de prix.

Quand on sait que la Soedecoton c’est quand même 350000 cultivateurs et bien plus en terme d’individus, on comprend que la dévaluation ne fera pas le développement, mais au moins, sur la base de ce qui existe, elle permettra d’être compétitifs et de sauver des emplois.

Tu as fait allusion aux couts des importations, oui s’il y’a dévaluation ils vont certainement augmenter, les entreprises vont passer ces couts aux individus et on pourrait se retrouver avec une inflation galopante. Mais l’avantage de cette inconvénient, c’est qu’il forcera les consommateurs vers les produits locaux, et peut être même, il pourrait contribue a l’établissement d’une balance commercial excédentaire.

Anonyme a dit…

Pouvons nous dans le cadre des APE proceder a des restricitions financieres?
D'autres part avant l'euro y'avait le franc francais avec la fin de l'euro nous reviendrons a des choses plus simples avec une parite FCA- FF plus raisonable.
L'afrique est un marche peut etre faible mais que nous pouvons exploiter pourquooi toujours vouloir vendre a l'occident. Nos produits vivriers peuvent facilement s'ecouler dans la region, nous pouvons par exemple commencer a transformer certains produit pour pouvoir gagner de la valeur ajoutee.
Il serait plus intelligent pour les Camerounais d'inventer une nouvelle facon de faire au lieu de s'inquieter sur l'evolution d'un systeme dont il est prouve que nous n'en sommes pas beneficiaire

Arsen T.

Anonyme a dit…

Je voulais parler de restriction a l'importation et autre bbarrieres tarrifaires

Arsen T.

Paul Ella a dit…

Cet article a le mérite d'attirer l'attention sur une probable incidence de la crise grecque sur l'Afrique Centrale du fait de la parité fixe entre le Franc CFA et l'Euro. Mais je trouve la vision apocalyptique tout de même, en tout cas bien trop pessimiste. En réalité, la crise grecque n'a pas la force d'expansion européenne qu'on lui prête. Il s'agit d'une d'une crise budgétaire conjoncturelle dans sa gravité actuelle (dette étatique atteignant les 113% de son PIB, largement au dessus des 70% maximum prescrits par Maastricht). Il suffit que la Grèce contracte des emprunts qui seront garantis par ses homologues européens pour remonter la pente, comme cela s'est déjà produit pour d'autres pays de la même zone, et c'est d'ailleurs ce qui se profile actuellement. A propos de la chute de l'euro, précisons deux choses: premièrement, la seule explication actuelle entre la crise grecque et la baisse de l'euro est psychologique du fait de l'incertitude des spéculateurs dans cette affaire. Concrètement, ou plutôt économiquement, la crise grecque n'a pas un impact significatif, ni sur l'Europe ni sur l'euro, car ce pays en crise ne représente pas plus de 3% du PIB de la zone euro. Deuxièmement, la psychose entretenue (à dessein?) par les européens sur cette crise et ses effets (psychologiques) sur l'euro servent davantage les intérêts de cette monnaie plutôt que ce qu'on veut bien laisser croire. En effet, l'économie européenne étant sur une mauvaise pente depuis quelques années de supériorité de l'euro face au dollar, celle-ci devrait retrouver un certain dynamisme dans sa tendance baissière actuelle, grâce à une amélioration de ses exportations. Une embellie de l'économie européenne ne serait alors qu'un atout pour la zone euro, et ne permettrait pas d'envisager quelque incidence sur le Franc CFA. Enfin, souvenons-nous que l'euro a démarré à 1,1680 dollar, a connu son cours le plus bas en 2000(0,8252), et a même suscité de vives inquiétudes européennes lorsqu'il a touché son plafond historique en 2008 (1,6038 dollar). Aujourd'hui, il est à 1,3568 (février 2010), et ce n'est pas parce que cette baisse se fait en fond de crise grecque (qui n'est pas la première de la zone euro) qu'elle aura des conséquences aussi catastrophiques qu'on le dit, encore moins sur le CFA.

Patrick N. a dit…

La crise grecque n’a pas la force d’expansion qu’on lui porte, ceci est vrai. Cependant, c’est sa force de contagion qui inquiète. Lehman Brothers l’entreprise à elle-seule n’avait pas la force de s’expandre pour devenir une crise économique mondiale, mais sa force de contagion a infiltre toutes les instituions pour devenir ce qu’on appelle désormais la crise financière 2008-2009.

Ce n’est pas la crise grecque qui inquiète, mais c’est ce qu’elle pourrait devenir si elle est mal contenue.

En moins que je ne me trompe aucun pays de la zone euro n’a jamais bénéficié d’un plan de sauvetage. D’ailleurs les accords de Maastricht inclus une clause qui ne permet de mettre en place des plans de sauvetage pour des économies en difficultés.

Toutes décisions prise dans le cas de la crise grecque, devrait être également valable pour les autres membres de l’UE. L’Espagne, le Portugal et l’Italie font également face à de sérieuses difficultés économiques. La question que l’on se pose et que les membres comme l’Allemagne, la Finlande et la hollande essayent d’élucider, c’est celle de savoir si l’UE vient en aide a la Grèce aujourd’hui, viendrait elle a en aide l’Espagne, l’Italie et le Portugal si jamais les choses devenaient incontrôlables ?

Patrick N. a dit…

La baisse de l’euro ne tient donc pas uniquement a des facteurs psychologiques, mais elle repose également sur des fondamentaux économiques.

Economiquement la Grèce n’a pas un impact significatif ça c’est vrai. Mais l’enjeu n’a jamais été la Grèce, mais l’Euro e l’Union Européenne : si la Grèce est laissée en défaut par l’UE, cela voudrais dire que, désormais chacun tiendra la dette des membres de l’UE a ses risques et périls. Cela voudrait dire que tous ceux qui tiennent une dette en Euro cours des risque de pertes si l’Etat émetteur venait à être en difficultés

Penser que la psychose entretenue par les Européens sur cette crise et ses effets sur l’euro servent davantage les intérêts de cette monnaie, c’est oublier un élément important de la structure du marché Européen : les principaux partenaires a l’export de la plupart des pays de l’union européenne sont des pays de l’union européenne. Ici pour la France

Cette situation fait qu’une baisse de l’Euro n’aura pas un impact signifie sur les exportations des pays de l’union européenne, vu que tous ces pays étant dans la même zone monétaire, les effets d’une baisse de l’euro s’annuleraient. Mais retenons également la conjoncture actuelle n’est pas une conjoncture normale, le chômage reste élevé, et la demande reste très faible dans la plupart des économies. Le seule pays ayant la capacité d’importer c’est la chine, mais on le sait, la chine importe très peu de la zone Euro.

Parallèlement, les importations dont une large proportion se fait avec des pays hors de la zone euro vont voir leur cout augmenter. Toute chose égale, la baisse de l’euro est un net désavantage pour la zone Euro (en temps normal se serait le contraire)

C’est à ce niveau que je pense qu’on pourrait tirer les implications pour le franc CFA. Les principaux partenaires à l’export de la zone francs sont des pays de l’Union Européenne par contre, la zone franc importe de plus en plus des pays n’appartenant pas a la zone euro. La conséquence c’est que le déficit commercial des états continue de croitre, et la France se retrouve avec plus de franc CFA que le marché n’en demande. Si cette situation perdure, et sachant que la France est sous procédure de budget excessif, il est fort possible que le franc CFA se sera dévaluer.

Patrick N. a dit…

Comme Angela Merkel l’a rappelé, L’Union Européenne est une union monétaire, ce n’est pas une union fiscale et les Etats ne partage pas leurs dettes.

La Grèce est dans la situation dans laquelle elle se trouve aujourd’hui à cause des emprunts qu’elle à contracter. Mais aussi a cause des CDS que Goldman Sachs a crée pour masquer son déficit et permettre a ce pays d’entre dans l’Euro. De nouveaux emprunts à eux-seules, ne réussiront pas à résoudre le problème de fonds : la compétitivité de l’Etat grecque sur le plan régional et international et la discipline fiscale en interne et sa compatibilité avec les autres économies de la zone euro. Un emprunt permettrait certainement de stabiliser la situation, mais sans mesure d’accompagnement il risque de condamne la Grèce à revivre le scenario qu’elle vit en ce moment.

La baisse de l’Euro a certainement un élément psychologique. D’ailleurs toute fluctuation de monnaie a un caractère psychologique puisqu’on sait que les individus réagissent en fonction de leurs prévisions de l’avenir ce que Keynes appelle l’esprit animal.

Mais la baise de l’euro tient à bien plus qu’un facteur psychologique : pour lever des fonds dans les conditions actuelles, la Grèce devra payer des taux d’intérêts élevés (8%). Pour repayer cette dette, la Grèce devra certainement le faire en augmentant ses impôts. Il est donc normal de s’attendre à une montée de l’inflation, et qui dit inflation, dit perte de la valeur de l’Euro.

De plus, ceux qui souscrivent à la dette grecque courent le risque de défaut, selon paul Krugman qui dit :

Alors, comment est-ce possible? Supposons que la Grèce avait autant de crédibilité que l'Allemagne, et pourrait emprunter à un taux d'intérêt réel de 2 pourcent. Ensuite, la stabilisation de la valeur réelle de sa dette, même avec un ratio d'endettement de 150 pourcent, il faudrait un excédent primaire de seulement 3 pourcent du PIB. C'est certainement possible pour certains pays, bien que peut-être pas pour la Grèce.

Boone et Johnson assument, cependant, que la Grèce aurait à payer 10 pourcent nominal, par exemple 8 pourcent réel. Ce qui nécessiterait un excédent primaire de 12 pourcent du PIB, ce qui est probablement impossible pour presque tout le monde.

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