mardi 19 janvier 2010

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2 BEAC: Lucas Abaga Nchama le Choix de la Nationalité

Après le sommet des chefs d’Etat qui s’est tenu a Bangui ce weekend, Lucas Abaga Nchama à été nommé nouveau gouverneur de la BEAC. A la suite de cette rencontre, le message qui est mis en avant dans la plupart des journaux, c’est la fin des accords de fort Lamy et le caractère rotatif du poste de gouverneur pour les années à venir.

Cependant, on ne peut s’empêcher de se poser la question : Qui est Lucas Abaga Nchama ? Tout ce qu’on peut lire de lui jusqu'à présent, c’est qu’il a été directeur d’exploitation de la BEAC ; poste qui en lui-même, n’a aucune corrélation avec les exigences du poste de gouverneur. On en vient à se demander si le désir de rotation, a prévalu sur les exigences de compétence.

Non pas que le nouveau gouverneur ne soit pas qualifié-déjà on en connait très peu sur lui- mais, on le sait, l’avenir de la BEAC ne réside pas dans la nationalité du gouverneur ou le caractère rotatif de ce poste ; Elle demeure dans la compétence et la vision de celui qui, désormais, aura la charge de façonner et diriger la politique monétaire de la sous région.

Pour ma part, le critère de rotation/nationalité comme premier filtre des candidats, m’apparait bien inapproprié. Cette inadéquation tient du fait que, la CEMAC est en train de progresser vers une intégration sous régionale ; dans l’accomplissement de ce processus, les nationalités des uns et des autres, devront prendre le siège arrière quand il s’agira de choisir des dirigeants.

Il aurait donc été de bon ton que cet idéal d’intégration et d’harmonie sous régionale, commence avec le choix du gouverneur de la BEAC. Au lieu d’avoir comme premier critère de choix la nationalité, on aurait pu initialement : recevoir toutes les candidatures, les soumettre à des appréciations, en tirer les meilleurs et procéder au choix. C’est seulement après avoir passe ce tri initial, qu’on devrait peut être, utiliser la nationalité du candidat comme facteur distinctif.

De plus, si nous sommes une véritable communauté monétaire, avec des objectifs partagés, quelle importance cela a-t-il qu’un gouverneur soit d’une nationalité ou d’une autre ? N’est- il pas supposé être neutre et mettre les intérêts de la sous région avant ceux de son pays? La dispute pour le siège de gouverneur le montre bien : les gouverneurs ne sont pas neutres et on y tire un avantage direct à avoir un de ses ressortissants à ce poste.

Si le choix du futur gouverneur de la BEAC était jusqu’ici un mystère, l’avenir de la BEAC quant à elle, est un code enveloppé dans le mystère d’une énigme. Pour l’instant, cette institution ne reste qu’un comptable géant ; espérons qu’elle devienne une institution monétaire et fasse le choix de la compétence et non de la nationalité.

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2 commentaires:

Eric-César Nguepnang a dit…

Il faut contextualiser le problème. le critère de compétence est l'idéal dans certaines situations, il ne suffit pas. Au niveau interne déjà, c'est un débat ici au Cameroun notamment dans la répartition des postes publics. C'est de la géo-politique. La non prise en compte des éléments d'appartenance ethnique ou régionale est parfois source de conflits et le Cameroun n'est pas un cas isolé. Même en Occident c'est une réalité.

Pire au niveau des institutions politiques internationales. la BEAC est une isntitution politique du fait de la volonté des chefs d'Etats d'y adhérer. alors, chacun aimerait naturelement avoir ses representants dans le commandement de cette institution. C'est une question d'intérêts qui ne se laissent pas appréhender au premier abord. Même au niveau de L'Union Européenne, cette réalité n'est pas étrangère. C'est toujours une bataile diplomatique, le choix d'un dirigeant des ninstitutions comme celles-là. C'est parfois regrettable, mais la nature des rapports entre les Etats impose généralement le critère de nationalité au niveau de la direction des institutions internationales.

Fabien N. a dit…

N'étant en rien spécialiste de la finance et de l'économie, dans toute les institutions, qui risque gros dicte sa loi. Regardons le cas de grece dans l'UE ou l'Allemagne - à mon avis - a le dernier mot car leader economique ou encore pour les footballeurs le cas du président de mont cameroun qui débouté est parti avec son argent... C'est pareil dans le cas de la CEMAC avec la guinée qui possède la plus grande part des réserves de changes et à la limite sans fou des opinions. Il ne faut pas oublier que le seul endroit où notre argent est en sécurité ses dans nos poches ; c'est à dire que c'est un équato guinéen qui le surveille...

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