lundi 26 octobre 2009

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5 A Propos De La Diaspora

L’article sur la Diaspora a suscité beaucoup de réactions de la part des camerounais résident au Cameroun, mais surtout des Cameroun résident à l’étranger. A la lecture des réactions, on constate que ceux qui résident au Cameroun partage plus ou moins la même image de la diaspora, et ceux qui résident à l’étrange partage la même image du Cameroun.

Le fait marquant tout au long de ce débat est que, les participants ont réagi pour se justifier, dénoncer, et refuser la critique- et ils ont plus ou moins raison- car chacun essaye à sa manière.

Cependant il est triste de constater que, très peu ont fait écho au messager d’unité, d’espoir, et d’action collective que l’on peut lire en filigrane dans les propos de Davy Nzekwa, mais plutôt se sont contenté de jouer la défense: Le futile semble avoir eu raison de l’essentiel… mais on aura appris des choses.

Apres avoir lu attentivement chacune des réactions, j’ai décidé de répondre à quelques unes en commençant par Armel qui dit je cite :

Comment peux tu expliquer à une personne normalement constituée que depuis 27 ans un monsieur a voyagé dans plusieurs pays au monde, voyant de vrais aéroports, roulant sur de belles autoroutes, descendant dans des grands hôtels, se faisant soigner dans de vrais hôpitaux...mais qu’il ait gardé son pays pendant tout ce temps à ''l'age de la pierre taillée'' (corrigez moi si j'exagère) ...Cela devrait être condamné. Et nous ne devons jamais cesser de condamner cela. En dépit d'appeler les gens à davantage mettre la main à la patte, nous ne devons pas leur refuser le droit de dénoncer cette inertie.
Vous avez raison, pendant 27 ans le président a eu le temps de bourlinguer, pendant 27 nous avons critiqué, et pendant 27 ans rien n’a changé. A votre avis, devrions-nous critiquer davantage le régime en place ? N’est pas insensé de vouloir utiliser les méthodes dans les mêmes conditions et espérer un résultat différent ?

Armel:
Seulement, permets moi de mettre un peu ''d'eau dans ton vin'' s'il est évident que notre diaspora excelle dans la critique, dans la reprobation et l'accusation, il ne faut pas non plus chercher à la museler. Au delà de l'encourager à poser plus d'actes que de paroles, il ne faut pas non plus leur refuser le droit de juger les dirigeants de leur pays.

Cependant il n’a jamais été question de museler la diaspora, mais de l’exhorter à passer à l’étape qui vient après celle de la critique : l’action.

Davy dit je cite :
« Selon moi il ne sert à rien de fustiger un système en faisant des discours. C'est une étape je le reconnais, mais une étape qui peut s'avérer rapidement insuffisante ».

Il me semble là, qu’il reconnaisse l’importance de la critique comme point de départ, mais aussi son incapacité à résoudre à elle seule le moindre problème. Loin d’être une oppression, ces propos semblent plutôt être un appel à l’action.

Armel:
Seulement, je pense aussi que rien n'est fait pour aider ces camerounais (diasporien, ndlr) à vendre leur pays à l'étranger. Aucune main tendue, aucune assimilation, bref rien de sérieux pour les encourager. Nous devons désapprouver cela aussi.

Valentin Djontchu à une réponse pour vous et il dit je cite :

Avant de vous demandez ce que le pays a fait par vous, demandez-vous ce que vous
avez fait pour le pays

Cette citation est de John Kennedy. Et elle renferme en elle une vérité fondamentale : Ce n’est pas le gouvernement, ni le régime en place qui fait un pays, mais les citoyens de ce pays. Voila pourquoi votre déclaration, peut qualifiée d’anti-citoyenne et même d’oxymore. (Lire ceci)

Trois pooint sont a relever:

L’heure de la critique est passée, maintenant il est temps d’agir. La critique en ce moment, fait plus de mal qu’elle ne fait de bien. ;

Le régime et le gouvernement en place ne sont pas les seuls coupables (bien qu’ils aient le gros du blâme), nous les citoyens avons notre part de responsabilité, et aucun progrès ne peut s’accomplir si nous ne commençons pas par faire notre mea-culpa;

Pour terminer vous (Armel) avez raison, la diaspora doit s’impliquer dans le développement du pays, non pas parce qu’ils sont allé à l’étranger, mais simplement parce que, ce sont en général les meilleurs qui s’en vont. Et comme on le sait, une équipe gagne difficilement sans ses meilleurs joueurs.

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5 commentaires:

Boris Moudiki a dit…

Salut Africa,

S’il y’a une chose qu’il faut qu’on sache désormais c’est que la Diaspora ne viendra pas changer le Cameroun. Partout ou j’ai été je ne rencontre que des nombrilistes, des gens préoccupé par leur propre sort, des gens qui non aucune notion du bien commun et de ce qu’on appel son peuple

Ayant voyage, je peux vous le dire, les diasporiens sont préoccupés et obnubilés par le désir de se débarrasser de la nationalité camerounaise. Si vous doutez, vous n’avez qu’à voir les efforts qu’ils fournissent en Europe pour se faire intégrer.

En mon avis, la diaspora est un peuple égaré, un peuple qui va à sa perdition. Ils parlent de maltraitance au Cameroun, faut voir comment on les traite en occident, comme des moins que rien. Oui ! Paris est tout construit et le Cameroun non, alors pourquoi y retourner… voila en bref la pense diasporienne, un pensé de paresseux, de racoleur incapable de construire leur propre bien être chez eux.

Je pense qu’il est temps qu’on cherche nos forces à l’intérieur, et qu’on arrête de se faire l’illusion d’une diaspora qui peut servir à quoi que ce soit. Combien, bêtement, font 3,4,5 Masters tout simplement pour maintenir le statut et reste en mbeng hein ? Quelle expérience peuvent-ils apporter au pays ? Expérience de plantons, ou de garçons de café ?

Armand Ngassa a dit…

Africa,

Assez beau résumé, même si on sent poindre ton avis personnel sur la question. Je rappellerai que la diaspora n'est pas une association ou une organisation, mais des milliers d'individus qui, certains (pas tous évidemment) posent des milliers d'actions d'investissement dans leur pays ou simplement de soutien économique à leurs familles. Peut-être ne font-ils pas assez de publicité autour de cela, je les comprends.

C'est vrai aussi qu'il y en a beaucoup d'autres qui sont complètement déconnectés de leurs pays et de ses réalités, mais pour ceux là cet article est, à mon avis, inutile. La diaspora a-t-elle besoin de s'organiser pour optimiser son impact, c'est vrai. Certains devraient moins parler et plus agir, tout à fait d'accord. Mais cesser de "râler" c'est relâcher la pression sur le gouvernement, et lui donner une caution "tacite".

S'agissant de la réaction ô combien passionnée mais un poil hargneuse ci-dessus, j'ai envie d'y répondre. Boris (si tu me permets de t'appeler par ton prénom), ta réaction est le reflet de ton expérience, je n'en doute pas. Aussi, te dirais-je juste deux choses:
- n'extrapole pas ton expérience personnelle, aussi choquante qu'elle ait été, au cas de tous ceux qui sont à l'étranger
- si ce que tu décris est réellement du vécu, alors CHANGES DE FREQUENTATIONS; parce que la pensée "diasporienne" que tu as résumée donne une idée des milieux que tu as pu fréquenter lors de tes voyages.

Des Camerounais de l'étranger qui investissent dans leur pays, j'en connais beaucoup, et j'en fais partie. Je ne développerai pas là dessus, n'ayant pas vocation à rendre ma vie privée publique. Mais je trouve ta réaction inutilement méprisante et violente; et faire un tel procès à quelques milliers de Camerounais, alors qu'il y en a des millions sur place, est quelque peu déplacé. Je me trouve désolé que le sujet intéressant et pertinent lancé par Davy dévie de la sorte.

Petite anecdote (réelle) pour cloturer le débat: il y a quelques mois, quand la Sosucam a connu ses premiers problèmes de production, quelqu'un que je connais a fait des démarches pour mettre en place une petite usine de compactage de sucre (importé du Brésil). Après toutes les autorisations nécessaires, son matériel a été bloqué au port de Douala pendant des mois, sans explications. Comme par hasard, il y a quelques jours, l'Etat camerounais a donné quasi-exclusivité d'importation du sucre à Saris Congo, lequel lui-même importe du....Brésil.

Cette mésaventure n'empêche pas ce "diasporien" d'etre propriétaire de multiples business au Cameroun, et de faire vivre des dizaines de familles. Parce qu'au bout du compte ce qui importe ce n'est ni où on vit, ni la publicité qu'on se fait, mais LES ACTIONS CONCRETES QU'ON POSE.

Dieudonné Ibrahim a dit…

Salut,

Je découvre à l’ instant ce site, et je dois avouer que je suis impressionné par la qualité, la pertinence du type de débats qui s’y passent et la démarche plutôt analytique qu’on y trouve. Ce site ne fait rien d’autres que renforcer l’espoir en qui repose sur les générations futures.

A propos de la diaspora, le débat ne pouvait être plus opportun. A la veille des élections présidentielles, et au regard de toutes les irrégularités qui ont souvent prévalues durant celle-ci, on se demande, qu’elle rôle la diaspora, qui est une voix libre, pourra jouer pour équilibrer les forces et contrecarrés et un éventuel hold up.

Seul l’avenir nous le dira, mais si je devrais prendre ce débat comme signe avant-coureurs, alors je dirai simplement que l’avenir s’annonce prometteur. Je remercie les étudiants de l’université catholique pour avoir mis sur pieds une telle plateforme.

Dieudonné Ibrahim.

Anonyme a dit…

Boris
Je ne comprend pas le ton amere envers la diaspora. Qu'entends tu par peuple egare? peut etre egare parce qu'ayant pris conscience du temps precieux que nous gachons a pietiner sur place pendant qe les autres avances.
tu parle de nombrilisme, je suis desole mais a mon sens y'a pas plus nombriliste que ceux de l'interieur : des dirigeants qui se remplissent les poches a tous ces jeunes qui se ruent dans l'administration pour participer au pillage collectif.
paris est tout construit et le cameroun non alors a qui la faute? Est ce a la diaspora de construire le pays? que fait l'Etat dans tout ca? A chacun son role. la diaspora fait partie du peuple et le peuplle se doit de critiquer quand les choses ne vont pas comme il faut.
Pour ta gouverne, le secteur internet 9des fournisseurs d'acces aux prestataires de services) a connu son essort chez nous grace a des memebres de la diaspora. ce secteur a genere de nombreux emploies et ca personne n'en parle.
le simple fait de faire des transfert de fonds permet a nombreuses familles de joindre les deux bouts et contribue grandement a la paix sociale et ca personne ne le voit.
Arretez de lancer les pierres a la diaspora et mettez vous au travail

Arsene tatieu

Armand Ngassa a dit…

Je ne l'aurais pas mieux dit, Arsène.

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