La question en elle est complètement anachronique, car elle a été posée et débattue il y’a environ 350 ans BC. Dans une de ses œuvres de références- éthique à Nicomaque- Aristote ou le maître de ceux qui savent comme l’appelait Dante Alighieri, s’attaque à la définition de la citoyenneté.
Contrairement à la croyance populaire, la nationalité est un droit obtenu à la naissance et la citoyenneté est un statu qui se mérite. Bien que ces termes soient utilisés de manière interchangeable aujourd’hui, il n’en reste pas moins que la nuance est fondamentale.
La citoyenneté s’acquiert, elle s’acquiert par respect de ses obligations envers sa société et non simplement par droit du sol comme la nationalité. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne nait pas citoyen, mais on devient citoyen.
On devient donc citoyen en votant pour les membres du gouvernement et en participant à la sélection des dirigeants ; en prenant part à l’élaboration des lois et règlements et en veillant à leur application ; en s’impliquant dans la gestion des institutions publiques et privées et en s’engageant à protéger la constitution. On devient citoyen, non pas seulement en jouissant de nos droits, mais également en assumant nos devoirs. Etre au service de sa communauté est donc une condition sine qua none de la citoyenneté.
Sur cette base, sommes-nous un peuple citoyen ?
Pour de multiple raisons, le taux de participation aux élections présidentielles reste extrêmement bas ; en dehors du premier ministre et du ministre des finances, très peu de camerounais connaissent les autres membres du gouvernement ; moins de 1% des habitants dans les communes connaissent le nom de leur maire, ou celui du maire de la commune voisine ; les débats au parlement se font malgré le manque d’intérêt notoire des populations ; et la constitution camerounaise est très peu connue et reste un mystère pour la plupart des soi-disant citoyens.
Avec un tel constat, peut prétendre être citoyen ?
Beaucoup diront, qu’une telle situation est le résultat des actions du régime en place- et je suis d’accord- ; Ils diront qu’ils ont essayé de s’engager mais à chaque fois ont été rejeté-ce qui est vrai- ; qu’il ne sert à rien de voter parce qu’avec la fraude le résultat sera le même ; qu’il ne sert à rien de combattre la corruption parce qu’elle a ses racines aux niveaux les plus haut du système ; et qu’il ne s’intéresse pas au débat en cours au parlement, parce qu’ils sont perdus d’avance. Bref les raisons ne manquent pas pour justifier leur désengageant, leur retrait de la cité.
Cet abandon de nos idéaux, le refus de protéger notre constitution et notre société pendant les moments difficiles soulève une question cruciale : Sommes citoyens quand les choses vont bien et non citoyens quand les choses vont mal ?
Le silence d’un peuple, le fera prisonnier de son régime.
Mais, parler ce n’est pas seulement descendre sporadiquement dans la rue quand les prix montent, parler ce n’est pas seulement critiquer les membres du régime quand ils sont reconnus de corruption, parler ce n’est pas seulement dénoncer les actions prises sans jamais proposer de meilleures alternatives. Parler c’est aussi remplir ses devoirs de citoyen, c’est ailleurs la véritable raison pour laquelle nos protestations apparaitront légitimes
Aussi loin que je puisse aller dans l’histoire, la liberté, l’avancement d’une civilisation, le développement d’une nation, n’ont jamais été l’apanage des régimes ou gouvernements, mais celle d’une citoyenneté assumer et le reflet collectif de ce que représente une nation. Au final la question demeure, sommes nous citoyens ? Êtes-vous citoyen ?
Contrairement à la croyance populaire, la nationalité est un droit obtenu à la naissance et la citoyenneté est un statu qui se mérite. Bien que ces termes soient utilisés de manière interchangeable aujourd’hui, il n’en reste pas moins que la nuance est fondamentale.
La citoyenneté s’acquiert, elle s’acquiert par respect de ses obligations envers sa société et non simplement par droit du sol comme la nationalité. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on ne nait pas citoyen, mais on devient citoyen.
On devient donc citoyen en votant pour les membres du gouvernement et en participant à la sélection des dirigeants ; en prenant part à l’élaboration des lois et règlements et en veillant à leur application ; en s’impliquant dans la gestion des institutions publiques et privées et en s’engageant à protéger la constitution. On devient citoyen, non pas seulement en jouissant de nos droits, mais également en assumant nos devoirs. Etre au service de sa communauté est donc une condition sine qua none de la citoyenneté.
Sur cette base, sommes-nous un peuple citoyen ?
Pour de multiple raisons, le taux de participation aux élections présidentielles reste extrêmement bas ; en dehors du premier ministre et du ministre des finances, très peu de camerounais connaissent les autres membres du gouvernement ; moins de 1% des habitants dans les communes connaissent le nom de leur maire, ou celui du maire de la commune voisine ; les débats au parlement se font malgré le manque d’intérêt notoire des populations ; et la constitution camerounaise est très peu connue et reste un mystère pour la plupart des soi-disant citoyens.
Avec un tel constat, peut prétendre être citoyen ?
Beaucoup diront, qu’une telle situation est le résultat des actions du régime en place- et je suis d’accord- ; Ils diront qu’ils ont essayé de s’engager mais à chaque fois ont été rejeté-ce qui est vrai- ; qu’il ne sert à rien de voter parce qu’avec la fraude le résultat sera le même ; qu’il ne sert à rien de combattre la corruption parce qu’elle a ses racines aux niveaux les plus haut du système ; et qu’il ne s’intéresse pas au débat en cours au parlement, parce qu’ils sont perdus d’avance. Bref les raisons ne manquent pas pour justifier leur désengageant, leur retrait de la cité.
Cet abandon de nos idéaux, le refus de protéger notre constitution et notre société pendant les moments difficiles soulève une question cruciale : Sommes citoyens quand les choses vont bien et non citoyens quand les choses vont mal ?
Le silence d’un peuple, le fera prisonnier de son régime.
Mais, parler ce n’est pas seulement descendre sporadiquement dans la rue quand les prix montent, parler ce n’est pas seulement critiquer les membres du régime quand ils sont reconnus de corruption, parler ce n’est pas seulement dénoncer les actions prises sans jamais proposer de meilleures alternatives. Parler c’est aussi remplir ses devoirs de citoyen, c’est ailleurs la véritable raison pour laquelle nos protestations apparaitront légitimes
Aussi loin que je puisse aller dans l’histoire, la liberté, l’avancement d’une civilisation, le développement d’une nation, n’ont jamais été l’apanage des régimes ou gouvernements, mais celle d’une citoyenneté assumer et le reflet collectif de ce que représente une nation. Au final la question demeure, sommes nous citoyens ? Êtes-vous citoyen ?
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2 commentaires:
Salut Africa,
La question même si elle est anachronique reste pertinente. A l’heure d’aujourd’hui nous savons déjà quels sont les limites du régime en place nous savons déjà à quoi s’attendre.
Il est maintenant question à nous en tant que citoyen, de décider si oui ou non nous voulons confier notre destinée a un tel régime, si oui ou non nous allons abandonner notre citoyenneté ou alors la reconquérir
Je pense qu’il est important qu’on reparte à zéro, et qu’on commence par faire le bilan de ce que nous sommes en tant qu’individu et en tant que nation. Car si le régime en place a ses torts, nous avons les nos autres. Et tant que nous ne le reconnaissons pas, aucun débat sur l’avenir de notre nation ne sera productif.
HE
Merci Paristo
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