mardi 28 juillet 2009

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2 Les Banques Se Positionnent Dans Le Crédit Au Cameroun…Est-ce Que Ça Marche ? (suite et fin)

Par Gaétan TeJe:


Dans la première partie de l’article Les Banques Se Positionnent Dans Le Crédit Au Cameroun…Est-ce Que Ça Marche ? Que vous pour retrouver en cliquant ici, nous avons tout abord analysé comment est-ce que les banques au Cameroun se positionnent par rapport au crédit, ensuite nous avons observé et essayé de comprendre la réaction des clients. Apres cette série d’analyses, il est maintenant question de se demander : est-ce que ça marche ?


III. Est-ce que ça marche vraiment alors de ce positionner par le crédit ainsi ?

Il est sûr que des avancées concrètes sont à relever. Mais le marché reste encore tellement ouvert et plein de potentiel qu’on est stupéfait du trivial de ce qui manque encore à faire. Il est évident que les crédits se développent, et ils touchent par les actions diversifiées de chacune des banques presque tous les segments de ce marché. Malheureusement pas encore avec la même intensité.

- Un travail d’originalité : Il reste encore beaucoup à faire pour rattraper ne ce reste que la vision du crédit des maisons mères des banques représentées en local. Les exemples font légion à un point aigu. Mais nous avons voulu relever l’expérience du Crédit Agricole (France) qui a lancé toute une vision et un ciblage spécifique sur les jeunes actifs. Vous pouvez apprécier la stratégie et le positionnement de vous-même en suivant le lien : http://www.credit-agricole.fr/jeunes-actifs/.

Tout un espace Internet juste pour une cible spécifique de son marché du crédit ! Ceci montre aussi l’originalité d’un suivi des jeunes actifs sur tous les aspects de leurs finances. Les rubriques présentées (chaque rubrique intervenant à un moment du développement personnel du jeune actif, avec toute une gamme de services) : Votre argent (fonctionnement au quotidien), votre voiture, votre location, votre achat immobilier, votre épargne, vous et votre famille. Un travail d’originalité qui justifie avant tout un soucis mature d’avancer réellement avec son client et de partager le risque de le financer pour partager les profits de sa réussite personnelle et professionnelle ;


- Un travail de maturité : le crédit resterait encore jeune et immature au Cameroun. Non me diriez vous ? Et pourtant si. Dans la nouvelle vision que veulent suivrent les entreprises à travers une ‘offre révolutionnée du crédit’, un travail de fond sur les clients, mais aussi l’ensemble du marché potentiel et global des crédits possibles doit être fait.

La multiplication des ciblages, la pérennité des ciblages, l’accessibilité de l’offre, tels sont les chantiers vers lesquels devront se construire les positionnements pour être plus pratiques pour le commun des camerounais capables d’avoir un compte bancaire et de s’octroyer un crédit. Bien que même le marché bancaire soit encore embryonnaire en fait, avec une banque pour environ 100 000 camerounais actifs, et que la relance économique ne soit pas encore réellement établie, il est déjà possible de réaliser des offres intéressantes progressivement alignées à la concurrence internationale.

- Les véritables champs de bataille et de positionnement
: Pour voir les offreurs avancer dans leur garde, il faudra leurs donner un background analytique fort sur le plan financier, tenant compte des contraintes culturelles et des stupeurs locales en matière de crédits.

Mais la plus grande bataille sera celle marketing et commerciale pour donner à l’offre de crédit cette dimension d’accompagnement et de confiance mutuelle, à l’exemple de ces programmes ‘jeunes diplômés’ aux USA et des ceux ‘jeunes actifs’ en France. Les banques construiront alors une image forte dans le domaine d’une part, et peut être une réelle histoire de toute une vie avec leurs clients, ou de génération en génération tels que les banques nippones. Les pistes de réflexions sont ouvertes dans tous les sens. L’objectif s’il s’oriente vers l’écoute réelle des consommateurs et du marché potentiel, plutôt que la seule conception de crédits les moins risqués, le marché bancaire s’ouvrira certainement plus rapidement, et les places dans le crédit sont bel et bien là…il ne reste plus qu’à les prendre.

En définitive, il faudra bientôt arrêter la course vers la baisse des coûts et l’allongement des délais de remboursement pour s’orienter vers des programmes réels, concrets et pérennes d’octroi de crédit par les banques au Cameroun. Car, d’une part, le consommateur camerounais en matière de services bancaires est loin d’être autant ‘athée’ que par le passé. D’autre part, bientôt il se lassera de cet effet de nouveauté et des jeux du mieux disant.

Après nos entretiens avec un grand nombreux de clients dans quelques agences de banques localement installées, nous relevons surtout qu’ils croient de plus en plus aux solutions qu’ils s’imaginent pour résoudre leurs problèmes financiers. Et mondialisation faisant, mais surtout au regard des solutions bancaires qu’ils observent au quotidien à la porte de leurs frontières audiovisuelles et numériques, l’attente se fera moins longue que prévue… S’ils sont écoutés !

Et les crédits, ça marchera vraiment chez nous!




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2 commentaires:

Landry N. a dit…

Tout à fait d’accord les banques dans le compte actuel vont devoir s’affronter férocement sur deux plan : Marketing et Commerciale

Marketing dans le sens où, l’accroissement du nombre d’établissements est proportionnel aux exigences de positionnement. Car le but même du positionnement c’est de permettre à un produit de se représenter comme Unique au sein d’une masse de produits plus ou moins similaires. Mais aussi les banques font désormais rivaliser sur le plan de l’innovation marketing, car pour attirer et retenir les clients, elles vont devoir créer de nouveaux plus attractifs et plus efficaces.

Sur le plan commercial, les plus petites se verront avaler. Pour survivre les banques devront de plus en plus être agressive sur le plan commercial, car la notion d’économie d’échelle si elle n’est pas pris en compte peut être fatale pour une banque dans notre contexte. En effet le risque lié a l’instabilité des dépôts peut être atténué avec la taille de l’établissement bancaire : ont ne prête qu’au riche, et le riche paye toujours cette dette.

Une chose est certaine c’est que le consommateur ne peut que se réjouir, car le contexte actuel va forcer les banques qui ont très souvent eu l’oreille dur, à écouter plus attentivement leurs clients.

Anonyme a dit…

excellent travail Gaetan
cependant je pense que les couts doivent baisser et les delaies de remboursement raisonable. Le vrai probleme chez nous n'est pas l'indisponibilitte de credit mais l'accessibilite.
pour un jeune qui debute sa carriere et veut se prendre un credit auto faudrait que les conditions lui permettent de rembourser son credit et de pouvoir assumer ses autres charges tout chose pas toujours evidente avec les salaires que nous connaissons

Arsene Tatieu

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