mardi 16 juin 2009

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4 Les 14 propositions du GICAM…9 mois plus tard

Par Africa

La crise financière a officiellement commencé le 16 septembre 2008 après la chute de la banque d’investissement Lehman Brothers. Mais, c’est seulement le 29 Mail 2009, c'est-à-dire 9 mois plus tard, que le GICAM proposera un rapport portant sur des solutions pour faire face à cette crise

Le mois que l’on puisse dire, c’est que se rapport est assez anachronique. Toutefois, ce qui est le plus inquiétant, c’est qu’il n’adresse aucunement le problème central causé par cette crise : La baise de la demande agrégée.

Par contre, ce rapport propose la réduction des coûts imposés aux entreprises et l’assistance aux PME. En général, ces mesures ont pour objectifs de renforcer la compétitivité des entreprises et soutenir le développement de l’entreprenariat. Elles sont donc sont nécessaires pour le développement de notre économie à long-terme, cependant, leur efficacité pour face la crise actuelle reste mitigée.

Une récession ou encore un ralentissement de l’activité économique (ce que nous vivons en ce moment) est en général une conséquence de la diminution de la demande agrégée. Pour retrouver le plein emploi, c'est-à-dire atteindre notre PIB potentiel ou réel, et par conséquent sortir de la récession, il faudrait stimuler la demande.

Pour stimuler la demande dans une économie en contraction, il existe un éventail de modèles éprouvés qu’on peut regrouper en trois grands groupes : keynésien, monétariste ou classique. Le dilemme en général, c’est de choisir le model adéquat.

Le model classique stipule que l’économique est toujours a plein emploi, et que toutes récessions ou contraction n’est qu’une phase du cycle économique. Par conséquent, pas besoin d’intervention, car l’économie se régulera d’elle-même.

S’il est vrai que l’économie pourrait s’autorégulé, il est aussi vrai que cela nécessiterait plus de temps que nécessaire, et beaucoup plus de sacrifices qu’il n’en faut. Compte tenu de l’urgence de la situation et du peu de ressources disponibles, ce model n’est donc pas adapté.

Les monétaristes eux, pensent que, si la BEAC contient bien l’inflation et augment ou diminue ces taux d’intérêts de manière progressive et prévisible, alors en réduisant les impôts et les taxes, on pourrait stimuler la demande et éviter les récessions

Effectivement, dans beaucoup de circonstances, la demande a pu être stimulée grâce à une politique monétaire. Cependant compte tenu de la situation actuelle, une politique monétaire ne marcherait pas.
Supposons que l’Etat réduit les taxes et impôts, et la BEAC réduit c’est taux d’intérêt, les entreprises se rueraient auprès des banques pour des emprunts d’investissements. Mais puisqu’on sait qu’en tant normal, les banques sont réticences, pouvons nous espérer moins en tant de crise ? Et si même les banques prêtaient, les entreprises investiraient-elles sachant que le pouvoir d’achat a diminué ? Les chances sont donc minimes dans le contexte actuelle, de voir se model aboutir à une augmentation de la demande.

Le model Keynésien quant à lui suggère que, l’Etat à travers une politique fiscal active combiné a une politique monétaire, pourrait ramener l’économie au plein emploi et éviter les récessions.

Si l’Etat à travers ces « grandes ambitions » l’Etat entreprenait des projets d’investissements ciblés, la conséquence immédiate serait une réduction du chômage. Une réduction du chômage entrainerait une augmentation de la demande agrégé, qui, a son tour, ramener l’économie vers un cycle de croissance.

Le model keynésien apparait donc comme étant le mieux adapté, est c’est celui-là que l’Etat devrait essayer d’implémenter. Seulement deux questions se posent : ou trouver les fonds ? Comment empêcher la corruption de détruire le plan de relance ?

A lire le rapport GICAM on peut voir en toile de fond, l’implémentation du model classique. La démarche étant la réduction des couts et « l’assistanat ». Autant l’une ou l’autre permet aux entreprises de survivre, autant aucune d’elles ne garantie une augmentation de la demande agrégée.

Comme on sait que l’augmentation de la demande agrégée est centrale si l’on voudrait retrouver la croissance d’antan, il est donc normal de doute de l’efficacité des solutions proposées par le GICAM.


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4 commentaires:

Anonyme a dit…

jestime kil est nécessaire de présenter l'argumentaire proposer par le Gicam pr le choix du modèle classique.On pourrait dés lors au vue de votre argumentaire nous faire une plus juste opinion de l'intervention du patronat face à la crise.
D'autre part une analyse des causes du retard pris ds la réaction du Gicam devrait être source d'infinies leçons pr l'avenir
isidore T

Anonyme a dit…

Excellent article Africa.
je dirais tout simplement que le GICAM en tant que syndicat des patrons a vocation a defendre les interets de ces derniers. Je ne suis donc pas surpris qu'il n'y ait pas de propositions face au probleme de la demande aggrege. Nous avons tout un super ministere de l'economie qui a la charge de se pencher sur ce genre de question, on pourrait valablement se demander a quoi il nous sert dans la situation presente? (peut etre consommer le budget uniquement)

J'avoue avoir ete surpris lorsque certains ministres marginalisaient l'impact de la crise chez nous en pretendant que notre systeme bancaire n'etait pas contamine par les actifs toxiques tout en oubliant la repercution de la crise sur les echanges notamant la demande des matieres premieres. On peut se demander a quoi ces gens jouent?

c'est surement cette explication qui amene le GICM a reagir tardivement mais uniquement pour defendre les interets de ses membres ce qui me semble legitime

Arsen Tatieu

Landry N a dit…

Bonjour Isidore,
Des liens on été inclus dans l'article, en suivant celui du GICAM vous devriez être capable de retrouver les 14 propositions faites par le GICAM.

En plus je crois qu'Afria précise que les 14 propositions se réduisent a une réduction de coûts et l'assistance aux PME, ce qui semble plutôt vrai quand on lit les propositions faites par le GICAM.

Pour ma part ma préoccupation s'articule concerne la question des fonds: Ou trouver les fonds quand on sait que nous sommes déjà accablés par le poids de la dette et les taxes sont suffisamment élevées?

Anonyme a dit…

Landry
les fonds sont la mais inutilises ou detournes en grande partie, l'operation epervier nous en dit long.
Il faudrait que notre economie soit restructure pour permettre a tout les intervenant de jouer efficacement leur role
les fonctionaires ne travaillent pas c'est clair. sinon on aurait un appercu des politiques elabores par ces derniers, chacun ce contentant de gerer un budget au lieu de penser et definir des strategies non seulement face a des situations ponctuelles mais aussi pour l'avenir.

Arsen Tatieu

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