Au « G-20 », on a assisté à un combat où les forces sous-jacentes qui continuent de s’affronter sont celles d’une économie de marché contre celles d’une économie sociale de marché. Les premiers veulent obtenir de l’aider pour sauver leur système en difficulté, sans pour autant remettre en question leur notion de « free-market ». Les autres veulent profiter de la crise pour imposer une plus grande régulation de l’économie mondiale et s’ériger comme un contrepoids à la puissance américaine.
Au « G-30 », on a assisté plutôt à un plaidoyer, où d’une voie commune les dirigeants des pays Africains crient leur désir de faire partie des débats sur l’avenir de l’économie mondiale. Seulement, au lieu de protéger leur économie comme les nations développées, ils essayent plutôt de les exposer en continuant de demander assistance à la Banque Mondiale et au FMI (Fonds Monétaire International) qui ne jouent pas toujours en notre faveur. Comment peut-on se développer librement sur le poids de la dette ?
Face à cette crise, les dirigeants des pays développés ont déjà pris une série d’initiatives pour apaiser les souffrances des populations, et éviter le pire. En Angleterre, un programme a été mis en place pour nationaliser les banques à risques afin de rétablir une certaine confiance ; aux Etats-Unis, le congrès dans une action sans précédente, a passé une loi permettant au gouvernent de dépenser jusqu'à 700 milliards de dollars pour racheter des instruments financiers toxiques, et au préalable s’était déjà engagé dans programme de redistribution massif d’argent. En France, on nationalise et on régule.
Au regard de toute cette agitation, on ne peut s’empêcher de se poser la question de savoir : Qu’est n’est il des dirigeants africains ? Que comptent-ils faire pour alléger les difficultés des populations et se prévenir des dangers de cette crise ? Opteraient-ils pour une stratégie d’indépendance ou celle de la dépendance ?
Interrogé sur les mesures anticipatives prises par son gouvernement, le ministre camerounais des finances Essimi Menye a répondu : « Pour le moment nous sommes en train de préparer le budget 2009. Je ne saurais dire ici quelles sont les mesures prévisionnelles parce que ça va se décider au niveau gouvernemental. Donc, une fois le budget 2009 adopté et validé par le gouvernement sera soumis au parlement, nous pourrons donc aller dans les détails sur les mesures prévues pour 2009 en ce qui concerne les dispositions à prendre pour faire face à cette crise qui s'annonce. » 1.Comment peut-on attendre de passer le budget 2009, pour commencer à réagir contre une crise qui elle, n’attend pas ? Faudrait-il conclure que la réaction du gouvernement Camerounais face à cette crise c’est l’attentisme ?
D’autre part, en écoutant Jean Ping2 président de l’Unité Africaine (U.A), on se rend bien compte que l’Afrique bien que consciente des enjeux, ne dispose pas de plan B. L’Afrique n’arrive pas à s’inventer son propre modèle de développement. Fatalement, elle se laisse aller pour une stratégie de dépendance, une stratégie dont elle essaye depuis des décennies de s’en dégager.
Une chose est certaine, l’économie mondiale est à la croisée des chemins, les nations du monde sont en quête de leadership. Faute de trouver une voie commune, elles devront chacune se frayer un chemin. L’Afrique quant- à -elle, à défaut de trouver un chemin devrait s’inventer une passerelle, l’essentiel étant d’être au rendez-vous : Tout chemin mènera à Rome.
|
Tweeter |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire